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louveteau

louveteau [ luv(ə)to ] n. m.
• 1331; de louve
1Petit du loup et de la louve.
2(1931) Fig. Scout de moins de douze ans.

louveteau nom masculin (de louve 1) Jeune loup de moins d'un an. Jeune scout de 8 à 11 ans.

louveteau
n. m.
d1./d Petit du loup.
d2./d Jeune scout.

⇒LOUVETEAU, subst. masc.
A. — Petit du loup. De ses chers louveteaux la louve approche seule Et, pour les mieux cacher, souvent avec sa gueule Déménage ses nourrissons (POMMIER, Océanides, 1839, p. 190). [Je] n'ai pu me résoudre À poursuivre sa louve et ses fils, (...) Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve (VIGNY, Destinées, 1863, p. 129).
Rem. Dans la lang. de la vén., le louveteau est un loup de moins d'un an, plus jeune que le louvart.
P. métaph. Jeune personne avide, ambitieuse, malfaisante ou considérée comme telle:
Nous avons souri, au passage, des règles austères qu'il imposait à un fils de vingt ans, comme si ne l'eussent pas embarrassé les souvenirs du jeune loup vorace qu'il avait été à cet âge. Mais c'est que l'image de ce louveteau lui fait horreur...
MAURIAC, Vie Racine, 1928, p. 240.
♦ [Avec une valeur adj.] Subst. + de louveteau. Qui évoque un jeune loup. Notre table se chargeait de mets fort délicats (...); ma chère friponne les attaquait pour l'ordinaire à belles dents happantes de louveteau affamé (MILOSZ, Amour. initiation., 1910, p. 78).
B. —[Au XIXe s.] Fils de franc-maçon. Fils de maçon et simple louveteau, je m'amusais à couvrir les murs de figures cabalistiques (NERVAL, Corresp., 1853, p. 209).
C. —Jeune boy-scout. Mes «louveteaux» m'attendent. Je serais en retard, et un chef d'équipe ne doit pas être en retard (BOURGET, Enf. morte, 1928, p. 73). Baden-Powell les invite [les «louveteaux»] à revivre l'histoire du jeune Mowgli, élevé par une famille de loups (Rudyard Kipling, Le livre de la Jungle). Les louveteaux sont réunis en meutes, ordinairement dirigées par une cheftaine, et divisées en sizaines (FOULQ. 1971).
Prononc.: []. MARTINET-WALTER 1973 ont séparément [luvto, lufto]. Étymol. et Hist. 1. 1331 «petit de la louve» (L. DELISLE, Actes, norm. de la Chambre des Comptes, p. 21); 2. 1642 techn. «petit fer servant à retenir la louve» (A. OUDIN, Seconde part. des Recherches ital. et françoises, p. 344b); 3. a) 1840 «fils de franc-maçon» (Ac. Compl. 1842); b) 1907 «apprenti» (FRANCE); c) 1928 «jeune boy-scout» (P. BOURGET, loc. cit.). Dér. du m. fr. louvet «petit loup», v. louvet;suff. -eau; cf. l'a. fr. lovel «petit du loup» (1174-77 ds T.-L.; suff. -el, -eau). Fréq. abs. littér.: 26. Bbg. LENOBLE-PINSON (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, p. 297-302.

louveteau [luvto] n. m.
ÉTYM. 1331; de louve.
1 Petit du loup et de la louve.Spécialt (vén.). Jeune loup que sa mère allaite encore. || Des louveteaux et des louvards.
2 Fig. a (1839). Anciennt. Fils de franc-maçon, au XIXe siècle.
b (1931). Scout de moins de onze ans.

Encyclopédie Universelle. 2012.