lutrin [ lytrɛ̃ ] n. m.
1 ♦ Relig. Pupitre sur lequel on met les livres de chant, à la messe ou à l'office. « Le Lutrin », poème de Boileau.
2 ♦ Pupitre sur pied pour lire et consulter les ouvrages de grande taille. — Support oblique, sans pied, pour appuyer un livre et le consulter.
● lutrin nom masculin (latin populaire lectorinum, du bas latin lectorium, du latin classique lectrum, pupitre) Pupitre élevé, en bois, métal, etc., et souvent supporté par les ailes déployées d'un aigle, placé dans le chœur d'une église pour recevoir, ouverts, les gros livres de chant liturgique. Enceinte réservée aux chantres dans le chœur. ● lutrin (synonymes) nom masculin (latin populaire lectorinum, du bas latin lectorium, du latin classique lectrum, pupitre) Pupitre élevé, en bois, métal, etc., et souvent supporté par...
Synonymes :
- aigle
lutrin
n. m.
d1./d LITURG Pupitre sur lequel on pose les livres dont on se sert pour chanter l'office, dans une église.
⇒LUTRIN, subst. masc.
Pupitre élevé sur une base ou sur un pied servant dans les églises à supporter les livres de chant ou les livres liturgiques. Chanter au lutrin; lutrin de table. Au milieu de cette abside déshonorée, le bec ouvert, l'œil irrité, les ailes à demi déployées, s'effare et frissonne l'aigle de bronze d'Othon III, transformé en lutrin (HUGO, Rhin, 1842, p. 74). Le curé l'a choisi comme fossoyeur et il chante encore le dimanche au lutrin (BERNANOS, Crime, 1935, p. 746).
— P. méton., vieilli. Ceux qui chantent au lutrin. C'est lui qui dirige le lutrin, qui donne le ton au lutrin (Ac. 1835, 1878).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 letrin «pupitre d'église où l'on place les livres de chant» (Couronnement Louis, 50 ds T.-L.); XIVe s. lutrin (ROQUES t. 1, IV-V, 4829), graphie isolée; lutrin dans la lexicogr. à partir de COTGR. 1611; 1546 chantant au letrain (RABELAIS, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, XLI); 2. 1835 «ceux qui chantent au lutrin» (Ac.); cf. 1857 (GONCOURT, Journal, p. 398: avec ces figures de paysans béats, il eut un beau lutrin de singes). D'un lat. pop. lectrinum, dér. de lectrum «pupitre» VIe-VIIe s. (CGL t. 5, 602, 52) formé sur le supin lectum de legere «lire», la forme initiale letrin qui s'est maintenue jusqu'au XVIIe s. est devenue lutrin d'apr. lu part. passé de lire. Fréq. abs. littér.:61. Bbg. ALESSIO (G.). Saggio di etimologie francesi. R. Ling. rom. 1950, t.17, pp.183-184.
lutrin [lytʀɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1606; letrin, XIIe; du bas lat. lectrinum, de lectrum « pupitre », de lectum, supin de legere « lire », devenu lutrin d'après lu, p. p. de lire.
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1 Liturgie. Enceinte réservée aux chantres, dans une église. || Le lutrin se trouve dans le chœur. || Le lutrin comprend le pupitre, le coffre à livre, les escabeaux des chantres et les bancs des scholistes.
2 Plus cour. Pupitre sur lequel on met les livres de chant, pour la messe ou l'office (→ Chœur, cit. 13). || Le Lutrin, poème héroï-comique de Boileau.
0 Il y avait autrefois dans le chœur, à la place de celui-ci, un énorme pupitre ou lutrin qui le couvrait presque tout entier; il (le chantre) le fit ôter. Le trésorier voulut le faire remettre. De là arriva une dispute qui fait le sujet de ce poème.
Boileau, le Lutrin, Argument.
♦ Par métonymie, vx. Ensemble des chantres.
♦ Par anal. Pupitre sur pied, pour lire ou consulter les ouvrages de grande taille. — Support oblique, généralement sans pied, pour appuyer un livre et le consulter. || Lutrin publicitaire donné aux libraires pour présenter une encyclopédie.
Encyclopédie Universelle. 2012.