malaisément [ malezemɑ̃ ] adv.
• 1533; de malaisé
♦ D'une manière malaisée. ⇒ difficilement. Accepter, supporter malaisément une réflexion.
⊗ CONTR. Aisément, facilement.
● malaisément adverbe Avec peine, difficulté.
malaisément
adv. D'une manière malaisée.
⇒MALAISÉMENT, adv.
D'une manière malaisée.
A. — Avec des difficultés matérielles, financières. Elle [la petite bourgeoise qui a triomphé dans l'affaire Dreyfus] vit médiocrement, parfois malaisément (SARTRE, Sit. II, 1948, p. 232).
B. —Avec peine, avec des efforts. On gravissait malaisément et une à une les marches étroites, peu éclairées (BOYLESVE, Leçon d'amour, 1902, p. 113). Le récit de Jean Cocteau où, comme dans tous ses récits, l'on entrevoit malaisément le point de départ réel sous l'énorme exagération poétique (GIDE, Journal, 1914, p. 504). L'obscurité, que la lampe de chevet refoulait malaisément dans les coins de la chambre, était peuplée de terreur (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 244).
Prononc. et Orth.: [] ou [-le-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1350 malaisiement «difficilement, avec peine» (JEAN D'ARKEL, Li Ars d'Amour, éd. J. Petit, I, 298); 1538 malaisément (EST.). Comp. de mal2 et de aisément. Fréq. abs. littér.: 110.
malaisément [malezemɑ̃] adv.
ÉTYM. 1538; malaisiement, v. 1350; de malaisé.
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♦ Littér. ou style soutenu. D'une manière malaisée. ⇒ Difficilement, peine (à grand-peine). || Accepter, supporter malaisément qqch. (→ Existence, cit. 22; imparfait, cit. 11). || Les hommes d'action (cit. 4) peuvent malaisément être sceptiques.
0 Je pense que l'auteur du film a reculé devant la crainte du scandale et que le public, en effet, eût admis malaisément ces données.
Gide, Journal, 17 mars 1928.
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CONTR. Aisément, facilement.
Encyclopédie Universelle. 2012.