manigancer [ manigɑ̃se ] v. tr. <conjug. : 3>
• 1691; de manigance
♦ Combiner par quelque manigance. ⇒ comploter, machiner, tramer; fam. combiner, magouiller, trafiquer. Hubert « m'épiait [...] :que pouvais-je bien manigancer ? » (F. Mauriac). — Pronom. Il se manigance qqch.
● manigancer verbe transitif (de manigance) Préparer secrètement quelque chose et avec des moyens plus ou moins honnêtes : Qu'est-ce que tu manigances dans mon dos ? ● manigancer (difficultés) verbe transitif (de manigance) Orthographe Pas de u après le g. Conjugaison Le c devient ç devant o et a : je manigance, nous manigançons ; il manigança. ● manigancer (synonymes) verbe transitif (de manigance) Préparer secrètement quelque chose et avec des moyens plus ou moins...
Synonymes :
- combiner
- fricoter (familier)
- machiner
- ourdir (littéraire)
- tramer
manigancer
v. tr. Fam. Tramer par quelque manigance.
⇒MANIGANCER, verbe trans.
Fam. Préparer, faire des manigances. Moi, qui ai demandé comment les élus de Paris qui étaient en même temps députés à Versailles allaient manigancer leur petite affaire (VALLÈS, J. Vingtras, Insurgé, 1885, p. 293). Il reconnut dans la maison la voix flûtée du curé. Que venait-il manigancer à cette heure qui n'était pas celle de sa visite quotidienne? (MAURIAC, Baiser lépreux, 1922, p. 158).
♦Emploi abs. Synon. intriguer. Honoré, on manigance pour la mairie de Claquebue. — Pensez-vous, Philibert, c'est des idées (AYMÉ, Jument, 1933, p. 86).
♦Emploi pronom. à valeur passive. Il préférait ne pas savoir précisément ce qui se manigançait entre sa femme et sa mère et moi (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 318).
— BEAUX-ARTS, vieilli. Organiser, agencer. J'imagine que Van Dyck s'y prenait autrement, qu'il posait ses cavaliers et ses ladies dans un fauteuil, qu'il manigançait leurs ajustements, redressait leurs collerettes (BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. II, p. 279 ds LITTRÉ).
Prononc. et Orth.:[
], (il) manigance [
]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1691 (DANCOURT, Opéra du village, sc. 2 ds DG). Dér. de manigance; dés. -er. Fréq. abs. littér.:49.
], (il) manigance []. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1691 (DANCOURT, Opéra du village, sc. 2 ds DG). Dér. de manigance; dés. -er. Fréq. abs. littér.:49.
manigancer [manigɑ̃se] v. tr. [CONJUG. placer.]
ÉTYM. 1691; de manigance.
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♦ Fam. Tramer (une manigance). ⇒ Combiner, comploter, fricoter, machiner, ourdir, tramer. || « C'est lui qui a manigancé toute cette affaire » (Académie). || Manigancer un coup (cit. 61). || Que peut-il manigancer ? (→ 2. Épier, cit. 5).
1 (…) en voyant la Sévère entrer dans le patural, il se douta bien qu'elle y venait manigancer quelque chose contre Madeleine (…)
G. Sand, François le Champi, XXII.
2 (…) de vieilles dames obligeantes intervenaient pour suggérer et manigancer des unions matrimoniales.
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 111.
3 Je suis loin d'insinuer qu'elle ait manigancé un complot par esprit de vengeance.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. VIII, IX, p. 105.
♦ Pron. || Une drôle d'affaire qui se manigance.
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manigancé, ée p. p. adj.
♦ || Affaire bien, mal manigancée.
Encyclopédie Universelle. 2012.