Akademik

mantique

mantique [ mɑ̃tik ] n. f.
• 1837; mantice, mantieXVIe; adj. manthique 1587; gr. mantikê « divination »
Didact. Pratique divinatoire. divination; -mancie.

mantique nom féminin (grec mantikê, divination) Dans l'Antiquité, ensemble des pratiques divinatoires.

⇒MANTIQUE, subst. fém. et adj.
I.Subst. fém. Art de la divination. La mantique, ou l'art du devin, témoigne, selon ses adeptes ou ses témoins, de l'existence d'une faculté qui permettrait de «savoir», sans utiliser les moyens ordinaires d'information: expérience sensorielle, mémoire, raisonnement (AMADOU, Parapsychol., 1954, p. 80).
II.Adj. Qui ressortit à l'art de la divination. Une vieille gitane l'a initié à tous les mystères mantiques (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 141). La règle d'or de cette tradition mantique veut que tout jugement résulte d'un faisceau de données parmi lesquelles figurent au moins le signe, la maison, les aspects (Divin. 1964, p. 166).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. I. 1578 mantice subst. «divination» (G. LE FEVRE, Galliade, 59 ds Z. rom. Philol. t. 29, p. 74), attest. isolée; à nouv. en 1887 mantique (A. et M. CROISET, Hist. de la litt. grecque, t. 1, p. 506 ds R. Philol. fr. t. 43, p. 46). II. 1587 manthique adj. (CHOLIÈRES, 8e Après-disnée, p. 354 ds HUG.), attest. isolée, à nouv. ca 1891 mantique (Gde Encyclop. t. 14, p. 733b, s.v. divination). I empr. au gr. «art de la divination», issu p. ell. de «id.» (, v. infra; «art»). II empr. au gr. «de devin, prophétique», dér. de «devin, prophète, personne qui prédit l'avenir».

mantique [mɑ̃tik] n. f.
ÉTYM. 1837; mantice, mantie, XVIe; adj., manthique, 1587; grec mantikos « divination ».
Didact. Pratique divinatoire. Mancie. || Étude sémiologique des mantiques.
1 Les mantiques sont des arts de la divination et des moyens de communiquer avec les dieux, l'au-delà, le destin. Ce sont des systèmes de signes. Les plus connus sont chez nous la divination par les astres (astrologie), par les cartes (cartomancie), par les lignes de la main (chiromancie), par les rêves (oniromancie); sans parler du marc de café, de la boule de cristal, etc., car les procédés sont innombrables.
Pierre Guiraud, la Sémiologie, p. 70.
2 Le discours amoureux est d'abord une mantique : déchiffrer correctement les signes qu'émet le corps aimé pour connaître ce qu'il en est de l'intention qui l'habite.
Marcel Henaff, Sade, Invention du corps libertin, p. 24.

Encyclopédie Universelle. 2012.