manumission [ manymisjɔ̃ ] n. f.
• 1324; lat. manumissio
♦ Dr. rom. et féod. Affranchissement légal (d'un esclave, d'un serf).
● manumission nom féminin (latin manumissio, -onis) À Rome et au Moyen Âge, affranchissement d'un esclave ou d'un serf.
⇒MANUMISSION, subst. fém.
HIST. DU DR. (romain et féodal). Affranchissement légal d'un esclave, d'un serf. Il [Marc-Aurèle] porta plusieurs édits pour empêcher les manumissions précipitées, prononcées sous le coup des applaudissements populaires (RENAN, Marc-Aurèle, 1881, p. 31). Le premier type de «manumission» — pour parler le langage du temps — [type dans lequel l'affranchi échappait désormais à toute autorité privée, autre que celle dont il pouvait plus tard, de son propre gré, rechercher l'appui] était rare (M. BLOCH, La Société féodale, Paris, Albin Michel, 1968 [1939], p. 360).
— P. anal. [À propos des esclaves noirs au XIXe s.] Société pour encourager la manumission des nègres, et protéger ceux qui sont devenus libres (CRÈVECOEUR, Voyage, t. 3, 1801, p. 230).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1324 (Arch. JJ 62, f° 73 v° ds GDF.). Empr. au lat. manumissio, -onis de même sens, dér. du supin manumissum de manumittere «affranchir», comp. de manus «main» et de mittere «laisser aller». Bbg. QUEM. DDL t. 14.
manumission [manymisjɔ̃] n. f.
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♦ Dr. rom. et féod. Affranchissement (d'un esclave, d'un serf). (⇒ Mainmise) avec les formalités légales. Par ext. ⇒ Affranchissement, libération.
0 (Linguet) affirme, ce qui est très vrai, que les princes chrétiens n'affranchirent les serfs que par avarice. C'est en effet pour avoir l'argent amassé par ces malheureux qu'ils leur signèrent des patentes de manumission.
Voltaire, Dict. philosophique, Esclave.
Encyclopédie Universelle. 2012.