métairie [ meteri ] n. f.
• 1509; moitoierie v. 1200; de métayer
1 ♦ Domaine agricole exploité selon le système du métayage. ⇒ borderie. Exploitant d'une métairie. ⇒ métayer. Il avait fallu « partager ses domaines en quatre grandes métairies » (Balzac).
2 ♦ Les bâtiments de la métairie.
● métairie nom féminin (de métayer) Propriété foncière exploitée selon un contrat de métayage. Les bâtiments de la métairie.
métairie
n. f. Domaine rural exploité par un métayer.
⇒MÉTAIRIE, subst. fém.
Domaine exploité par un métayer. Les baux à moitié de ses quatre métairies finissaient, et le moment de les réunir en deux fermes et de louer en argent était venu (BALZAC, Lys, 1836, p. 132). Mon père avait une petite métairie cultivée par une famille de laboureurs (LAMART., Raphaël, 1849, p. 302). V. agricole ex. 4, concasseur ex. de Martin du Gard, faire-valoir ex.1:
• ♦ Nous allons prendre un métayer. Nous lui donnerons les trois quarts du bien. Je conserverai le reste à ma main. Assez pour vivre (...). Débarrassés des salaires, à moitié frais et fruits sur la métairie: c'est notre salut.
PESQUIDOUX, Livre raison, 1932, p. 47.
♦P. méton.
Ensemble des bâtiments du domaine. Cette famille habitait une métairie, qui n'attestait sa noblesse que par un colombier (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 72). Les maisons des champs de nos contrées méridionales, à la fois demeures de plaisance et métairies (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p. 369). D'immenses champs (...) [s'étendent] autour des manoirs ou métairies (MEYNIER, Paysages agraires, 1958, p. 84). V. défloraison ex.
Ensemble des habitants du domaine. On ne constata guère de changements dans le va-et-vient paisible qui continuait à réunir la métairie au mas Théotime; mais alors que par le passé, malgré notre bonne entente, les deux maisons vivaient chacune à part (...), maintenant (...) les âmes s'étaient secrètement rapprochées (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 44).
— Rare, DR. Synon. de métayage. Bail à métairie (Code civil, 1804, art. 1829, p. 330).
Prononc. et Orth.: [], [-te-]. Ac. 1694-1740: metairie, dep. 1762: mé-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 moitierie «domaine agricole exploité selon le système du métayage» (Godefroy de Bouillon, p. 17 ds T.-L.); 1509 métairie (Nouveau Coutumier général, éd. A. Bourdot de Richebourg, t. 3, p. 301); 2. ca 1500 mestairie «bâtiments de cette exploitation» (PHILIPPE DE COMMYNES, Mémoires, éd. J. Calmette, t. 3, p. 196). Dér. de métayer; suff. -erie. Déjà metaria «tenure héréditaire à demi-fruit», en lat. médiév. (1115 ds FEW t. 6, 1, p.614b) et plus anciennement medietaria (1084 ds NIERM., v. aussi FEW, loc. cit.) Fréq. abs. littér.:356. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 289, b) 158; XXe s.: a) 176, b) 1 076. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p.13.
métairie [metɛʀi; meteʀi] n. f.
ÉTYM. 1509; XIIe, moitoierie; XIIIe, meterrie; de métayer.
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1 Domaine agricole exploité selon le système du métayage. ⇒ Borde, borderie, closeau. || Exploitant d'une métairie. ⇒ Métayer; bordier.
1 (…) il avait fallu résilier les baux, partager ses domaines en quatre grandes métairies, et les avoir à moitié (…) Le propriétaire donne l'habitation, les bâtiments d'exploitation et les semences, à des colons de bonne volonté avec lesquels il partage les frais de culture et les produits.
Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 865.
♦ Par ext. Domaine agricole de petite ou moyenne importance. ⇒ Ferme.
2 (…) les champs fertiles où, par les jours de soleil, les métairies font des taches roses et blanches très gaies.
M. Genevoix, Rémi des Rauches, in Classe de franç., 1953-1954, p. 15.
Encyclopédie Universelle. 2012.