mignoter [ miɲɔte ] v. tr. <conjug. : 1> ♦ Vieilli
1 ♦ Traiter délicatement, gentiment. ⇒ cajoler, caresser, choyer, dorloter. « je voulais une bonne blessure au bras pour pouvoir être pansé, mignoté par la princesse » (Balzac).
2 ♦ Pronom. Se mignoter : faire longuement, soigneusement sa toilette. ⇒ se bichonner.
● mignoter verbe transitif (ancien français mignot, gentil) Familier. Traiter quelqu'un délicatement, l'entourer de soins délicats. ● mignoter (synonymes) verbe transitif (ancien français mignot, gentil) Familier. Traiter quelqu'un délicatement, l'entourer de soins délicats.
Synonymes :
- cajoler
- câliner
- choyer
- couver
- dorloter
- gâter
⇒MIGNOTER, verbe trans.
Familier
A.—[Le suj. désigne une pers.] Traiter délicatement, de façon mignonne, entourer d'attentions, de soins délicats. Moi aussi, je l'aimais, le pauvre vieux, seulement (...) je ne savais pas le mignoter à sa suffisance (RENARD, Nos frères far., 1910, p.10). Alors, mon Dieu, il ne s'agit pas de nous excuser d'être au monde, il faut nous plaire. Nous voulons être soignés, dorlotés, mignotés. Nous voulons avoir nos nerfs quand le temps est à l'orage, pourquoi pas? (BERNANOS, Mauv. rêve, 1948, p.882).
— Emploi pronom. Se dorloter, s'occuper de soi avec complaisance. Vous ne pouvez savoir, ma Reine, parce que, autour de vous, les dames se mignotent (LA VARENDE, Man d'Arc, 1939, p.241).
B. — [Le suj. désigne une chose] Entretenir avec soin, bichonner:
• —. Un matin, où l'on avait bien envie d'aller faire la bombe à Paris, on se levait tôt, on regardait le temps qu'il faisait. On mignotait bien son appareil. Les mécanos, qui y mettaient leur amour-propre, étaient aux petits soins pour vous. On vérifiait au poil sa mitrailleuse.
ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p.258.
REM. 1. Mignotage, subst. masc., hapax, fam. Action de mignoter; résultat de cette action. Quand une mère Maudru fait une fille on dirait que celle-là en sortant lui a curé le ventre de toute sa provision de beauté (...). Les garçons viennent après et ils sont faits avec des restes. Je ne dis pas ni pour le nerf, ni pour l'entendement, ni pour la force. J'ai jamais dit ça. J'ai dit pour le fini, le lisse et le mignotage (GIONO, Chant monde, 1934, p.120). 2. Mignoterie, subst. fém., fam. Coquetteries gracieuses, minauderies. J'eus droit à la soupe et aussi aux mignoteries de la fille malade (VIALAR, Faux fuyants, 1953, p.57)
Prononc. et Orth.:[], (il) mignote []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1400 mignoter «prendre un air languissant» (Quinze Joies de mariage, éd. J. Rychner, 3e, 21); 1530 mignotter «traiter avec délicatesse, dorloter» (PALSGR., p.488b). Dér. de mignot; dés. -er. Bbg. DUCH. Beauté 1960, p.170.
mignoter [miɲɔte] v. tr.
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1 Vieilli. Traiter délicatement, gentiment. ⇒ Cajoler, caresser, choyer, dorloter. || Mignoter un enfant, une maîtresse.
1 Soupirant, je te baise et mignot(t)e sans cesse…
Marc de Papillon, les Amours de Théophile, CLVII.
2 (…) je voulais une bonne blessure au bras pour pouvoir être pansé, mignoté par la princesse.
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 527.
3 C'est leur plaisir qui est mon plaisir. Je les mignotais, je les caressais, je leur disais des folies et, tout à coup, pan ! pan ! l'amour !
G. Duhamel, Salavin, V, VII.
Encyclopédie Universelle. 2012.