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minime

minime [ minim ] adj. et n.
• 1361; lat. minimus « le plus petit »
1Très petit, peu important (en parlant de choses abstraites). infime, petit. Dégâts extrêmement minimes. insignifiant. Salaires minimes. dérisoire, médiocre, piètre. « je n'ai rien oublié ! [...] pas la moindre, pas la plus minime circonstance ! » ( Gobineau).
2(1546) N. m. Religieux de l'ordre monastique fondé par saint François de Paule (XVe). Les minimes se veulent les plus humbles des Frères mineurs.
3 N. (1908) Jeune sportif appartenant à la catégorie d'âge comprise entre les benjamins et les cadets (ex. en athlétisme, de 14 à 15 ans). « Je suis déjà inscrit en minime au F.C.-Orly. Maillot rouge » (Picouly). Match de minimes.
⊗ CONTR. Considérable, énorme, immense.

minime adjectif (latin minimus, très petit) Qui est très petit, fort peu important ou peu considérable : Dépenses minimes.minime (synonymes) adjectif (latin minimus, très petit) Qui est très petit, fort peu important ou peu considérable
Synonymes :
- dérisoire
- infime
- insignifiant
- léger
- mineur
- minuscule
- négligeable
Contraires :
- considérable
- énorme
- gigantesque
minime nom Jeune sportif dont l'âge (variable selon les sports) oscille autour de treize ans. ● minime nom masculin Religieux faisant partie d'un ordre mendiant, fondé en 1452 par saint François de Paule.

minime
adj. et n.
d1./d adj. Très petit. Valeur minime.
d2./d n. Jeune sportif âgé de 13 à 15 ans.

⇒MINIME, adj. et subst.
A. — [En parlant d'une chose]
1. [En parlant d'une chose concr.] (Ce qui est) très petit, de petite taille. J'enveloppais de mon amour toutes choses de la nature, les minimes comme les considérables, les répulsives tout aussi bien que les attrayantes (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p.137). Un climat de jardin, avec des fleurs minimes, lilas pâle (PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p.267):
1. Que sont ces petits des petits? Rien moins que les constructeurs du globe où nous sommes. De leurs corps, de leurs débris, ils ont préparé le sol qui est sous nos pas. Que leurs minimes coquilles soient encore reconnaissables, ou qu'elles aient, par décomposition, passé à l'état de craie, ils n'en sont pas moins notre base dans d'immenses parties de la terre.
MICHELET, Insecte, 1857, p.31.
2. Au fig. [En parlant d'une chose abstr.] (Ce qui est) de peu d'importance, de peu de valeur. Synon. infime. Circonstance, délit, détail, épisode, incident, modification, remarque minime. Swann avait été acheter un parapluie! Au milieu des événements grands et minimes, également indifférents, celui-là éveillait en moi ces vibrations particulières dont était perpétuellement ému mon amour pour Gilberte (PROUST, Swann, 1913, p.414). Il se montrait ponctuel, occupé de minimes habitudes. Il vivait avec sa mère, pour laquelle il semblait avoir de touchantes prévenances (MARTIN DU G., Thib., Pénitenc., 1922, p.720):
2. ... les manches de laine dont elle avait besoin pour son hiver n'étaient pas encore finies. Ce fait domestique, minime en apparence, eut de tristes résultats pour elle. Faute de manches, le froid la saisit d'une façon fâcheuse...
BALZAC, E. Grandet, 1834, p.188.
B. — [En parlant d'une pers.]
1. Vx. Élève des petites classes:
3. Les deux ou trois cents élèves que pouvait loger le collège étaient divisés, suivant l'ancienne coutume, en quatre sections, nommées les minimes [it. ds le texte], les petits, les moyens et les grands. La division des minimes embrassait les classes désignées sous le nom de huitième et septième; celle des petits, la sixième, la cinquième et la quatrième; celle des moyens, la troisième et la seconde; enfin celle des grands, la rhétorique, la philosophie, les mathématiques spéciales, la physique et la chimie.
BALZAC, L. Lambert, 1832, p.27.
2. RELIG. (Religieux) qui appartient à l'ordre fondé par saint François de Paule. Frère minime; ordre des minimes. Il songeait à se faire Minime: c'était là toute son ambition et les idées de sa tante; mais le père Patrault l'en dissuada, en lui disant que leur profession n'était plus du siècle (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.80). Il fit une confession générale à son frère, religieux minime, et se réforma pour ne plus se démentir (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t.5, 1859, p.90). Quand Descartes venait à Paris, on l'allait visiter le matin aux Minimes de la place Royale, chez ce père très précieux (VALÉRY, Variété II, 1929, p.11).
En partic., vx. (Couleur) d'un gris sombre, tirant sur le tanné, prenant son nom des religieux de saint François de Paule qui avaient adopté cette couleur comme uniforme de leur ordre (d'apr. HAVARD t.3 1889). Par ce moyen [en se servant de la garance après avoir donné au drap un pied de bleu] (...) on obtient la couleur de roi, le minime, l'amaranthe obscure (BERTHOLLET, Art teint., t.2, 1804, p.326).
3. SPORTS. (Jeune sportif) appartenant à la catégorie précédant les cadets. Joueurs de moins de 18 ans, juniors de 16 à 18 ans, minimes de 14 à 16 ans (L'Auto, 15 janv. 1934, p.4 ds GRUBB, French sports neologisms, 1937, p.50). Diplômes d'éducateurs sportifs: (...) Brevet d'État d'initiateur (enseignement aux pupilles, minimes et cadets) (J. MERCIER, Football, 1966, p.94).
BOXE. Poids minime. Catégorie de boxeurs inférieure à celle des poids mouches. Poids minimes, jusqu'à 45 kilos 500 (BOUCHER, DESRUELLES, Boxe anglaise, p.62 ds GRUBB, French sports neologisms, 1937, p.50).
Rem. Ayant pris la valeur d'un positif, bien qu'étymologiquement minime soit un superl., on le trouve fréq. avec des degrés de comparaison. Elle oubliait les qualités des gens qu'elle fréquentait pour tomber sur leurs défauts les plus minimes; des moindres défauts elle faisait une montagne (CHAMPFL., Bourgeois Molinch., 1855, p.143). Il se produisit un incident très minime et qui pourtant ne laissa pas d'étonner beaucoup Joseph (DUHAMEL, Passion J. Pasquier, 1945, p.197).
REM. Minimement, adv. Très peu. On nous objecte qu'il [le transformisme] a eu son utilité (...) il a entr'ouvert, minimement il est vrai, la porte et suscité, en tout cas, l'esprit de recherche (L. DAUDET, Stup. XIXe s., 1922, p.216).
Prononc. et Orth.:[minim]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1363-64 subst. fém. «minute (de temps)» (FROISSART, L'Orloge amoureus ds T.-L.); b) ca 1445 subst. fém. «note de moindre durée» (MICHAULT TAILLEVENT, Le Régime de Fortune, 219 ds Œuvres, éd. R. Deschaux, p.239); 2. a) 1372-74 adj. «très petit (de choses concrètes)» (N. ORESME, Politiques, éd. A. D. Menut, p.46a), emploi isolé; de nouv. 1804 (CONSTANT, Journaux, p.90); b) 1611 «id. (de choses abstr.)» (LARIVEY, La Fidelle, IV, 4 ds Anc. théâtre français, éd. Viollet-le-Duc, t.6, p.419, emploi isolé; de nouv. 1787 (FÉR. Crit.); 3. 1505 frere mynyme «religieux de l'ordre monastique fondé par saint François de Paule» (doc. ds GDF. Compl.); 1609 minime subst. (G. VITTORI, Tesoro de las tres lenguas, Genève, Ph. Albert et A. Pernet); 4. 1595 coulleur de minime «couleur de l'habit des religieux minimes» (Arch. nat., KK 148, f°35 v° ds GAY); 1596 adj. «de la couleur de l'habit des religieux minimes» (Journal de la comtesse de Sanzay, éd. H.de Laferrière-Percy, 71 ds IGLF); 5. 1832 subst. «élève des plus petites classes» (supra ex. 3); 6. 1908 sports (L'Auto, 10 févr. ds PETIOT). Empr. au lat. minimus, superl. de parvus «petit». L'a. fr. connaissait les expr. doit merme «auriculaire» et merme d'aage «mineur» (XIIe-XIIIe s. ds T.-L.; GDF.), dans lesquelles merme est directement issu du lat. minimus. Fréq. abs. littér.:276. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 189, b) 404; XXe s.: a) 445, b) 527. Bbg. QUEM. DDL t.1.

minime [minim] adj.
ÉTYM. V. 1361; lat. minimus « le plus petit ».
1 Très petit, peu important, en parlant des choses abstraites. Infime, petit.REM. Bien qu'issu d'un superlatif latin, minime est considéré en français comme un adjectif ordinaire pouvant avoir des degrés de comparaison. || Des faits minimes. Insignifiant (→ Anormal, cit. 2). || Dégâts (cit. 2) relativement minimes. || Garder une chance si minime qu'elle soit (→ Canaliser, cit. 3). || Salaire minime. Dérisoire. || Budget assez minime de l'étudiant (cit. 4). Médiocre, piètre. || Place minime de l'homme (cit. 55) dans l'univers. || Forces extrêmement minimes (→ Fluide, cit. 13).
1 (…) je n'ai rien oublié ! Non, rien ! rien, te dis-je, pas la moindre, pas la plus minime circonstance !
A. de Gobineau, Nouvelles asiatiques, p. 57.
2 Entre la manière que l'un ou l'autre avait de débiter, de nuancer une tirade, les différences les plus minimes me semblaient avoir une importance incalculable.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. I, p. 105.
3 (…) il se produisit un incident très minime (…)
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, X, XI.
2 N. (1606). Religieux, religieuse de l'ordre monastique fondé par saint François de Paule (XVe s.). || Les Minimes se veulent les plus humbles des Frères mineurs.
4 (…) le Calabrais saint François de Paule, appelé en France par Louis XI qui en attendait la guérison de ses maux, avait fondé là un de ses couvents de l'ordre des Minimes, baptisant ainsi sans le savoir le futur faubourg.
Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. I, p. 130.
tableau Principaux noms de religieux.
3 N. m. (1832, Balzac). Vx. Élève des plus petites classes d'un établissement scolaire (→ Grand, cit. 10).
4 (Mil. XXe). Mod. Sports. || Catégorie des minimes : catégorie d'âge (13 à 15 ans) intermédiaire entre benjamin et cadet. || Équipe, match de minimes.
CONTR. Considérable, cyclopéen, énorme, gigantesque, grand, immense, retentissant.
DÉR. Minimiser.

Encyclopédie Universelle. 2012.