molester [ mɔlɛste ] v. tr. <conjug. : 1>
• v. 1200; bas lat. molestare, de molestus « fâcheux, pénible »
1 ♦ Littér. Tourmenter en suscitant des désagréments. ⇒ tracasser, vexer.
2 ♦ (1923) Maltraiter physiquement en public. ⇒ brutaliser, malmener, rudoyer. Il s'est fait molester par la foule.
● molester verbe transitif (latin molestare, ennuyer) Faire subir à quelqu'un des violences physiques : La police molesta un passant. ● molester (synonymes) verbe transitif (latin molestare, ennuyer) Faire subir à quelqu'un des violences physiques
Synonymes :
- malmener
- rudoyer
molester
v. tr. Faire subir des violences physiques à (qqn). Syn. malmener, brutaliser.
⇒MOLESTER, verbe trans.
A. — Vieilli ou littér. Importuner, tourmenter (quelqu'un) par des exigences, des tracasseries, des critiques. Molester quelqu'un en lui suscitant des procès. Il les a fort molestés par ses chicanes, par ses propos, par ses sarcasmes (Ac. 1835-1935). Tiens, voyez donc! dit la servante (...). Si j'avais su que tu écoutais, je n'aurais pas dit devant toi ce que j'ai dit, car je n'ai nulle envie de te molester (SAND, F. le Champi, 1850, p.51). La pensée que sa petite-fille va être molestée peut-être à cause de ce nom, la désole (GYP, Souv. pte fille, 1928, p.87).
B. — Malmener, brutaliser (quelqu'un). Les cochers rançonnaient et molestaient les voyageurs et pillaient les bagages (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p.182). On molesta souvent nobles et prêtres réfractaires; des châteaux flambèrent (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p.229).
REM. Molestateur, -trice, adj. Au fig. Qui peut molester par sa violence, sa brutalité. Ce tableau panique et molestateur [le Christ aux Outrages d'Henry de Groux] (BLOY, Journal, 1892, p.16, note).
Prononc. et Orth.:[
], (il) moleste [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1er quart XIIIe s. cuer molesté «tourmenté, accablé» (RENCLUS DE MOLLIENS, Carité, 212, 8 ds T.-L.); ca 1223 molester «importuner, tourmenter, causer un préjudice» (GAUTIER DE COINCI, Miracles, éd. V. F. Koenig, II Mir 23, 190), spéc. empl. dep. le XIIIe s. dans des contextes jur. au sens de «troubler quelqu'un dans la jouissance d'un droit», v. GDF. Compl.; FUR. 1690 remarque ,,ce terme se dit particulièrement en procès`` et Ac. 1694-1762 ,,on ne s'en sert guère qu'au Palais``; 2. 1690 «faire subir des injures, des violences» (FUR.: un pays a été fort molesté des gens de guerre), rare en ce sens jusqu'au XIXe s. Empr. au b. lat. molestare «fatiguer, ennuyer, inquiéter», fréquemment employé dans des cont. jur. (Cod. Iust. ds TLL s.v.), dér. de molestus «pénible, désagréable» (d'où l'a. fr. moleste «id.» 1164 chiere moleste, Richeut, éd. I. C. Lecompte, 164). Fréq. abs. littér.:42.
], (il) moleste []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1er quart XIIIe s. cuer molesté «tourmenté, accablé» (RENCLUS DE MOLLIENS, Carité, 212, 8 ds T.-L.); ca 1223 molester «importuner, tourmenter, causer un préjudice» (GAUTIER DE COINCI, Miracles, éd. V. F. Koenig, II Mir 23, 190), spéc. empl. dep. le XIIIe s. dans des contextes jur. au sens de «troubler quelqu'un dans la jouissance d'un droit», v. GDF. Compl.; FUR. 1690 remarque ,,ce terme se dit particulièrement en procès`` et Ac. 1694-1762 ,,on ne s'en sert guère qu'au Palais``; 2. 1690 «faire subir des injures, des violences» (FUR.: un pays a été fort molesté des gens de guerre), rare en ce sens jusqu'au XIXe s. Empr. au b. lat. molestare «fatiguer, ennuyer, inquiéter», fréquemment employé dans des cont. jur. (Cod. Iust. ds TLL s.v.), dér. de molestus «pénible, désagréable» (d'où l'a. fr. moleste «id.» 1164 chiere moleste, Richeut, éd. I. C. Lecompte, 164). Fréq. abs. littér.:42.
molester [mɔlɛste] v. tr.
ÉTYM. Fin XIIe; bas lat. molestare, rac. molestus « fâcheux, pénible ».
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1 (Fin XIIe). Vieilli. Tourmenter (qqn) en suscitant des désagréments. ⇒ Importuner, persécuter, tracasser, vexer (→ Être après qqn). || « Il les a fort molestés par ses chicanes, par ses propos, par ses sarcasmes » (Académie).
1 Si j'avais su que tu écoutais, je n'aurais pas dit devant toi ce que j'ai dit, car je n'ai nulle envie de te molester. Tu es un bon garçon, très tranquille et complaisant.
G. Sand, François le Champi, V.
2 (XIIe; rare avant fin XIXe). Mod. Maltraiter physiquement, bousculer, rudoyer. ⇒ Brutaliser, malmener, rudoyer. || Il a été pris à partie et s'est fait molester par la foule.
2 Quelque navire a naufragé, sur une côte japonaise… Quelques naufragés américains ont été molestés. Et l'Amérique réclame impérieusement ! Le Japon hausse les épaules. Mais voici que le commandant de cette escadre américaine ouvre le feu sur Kagoshima.
Claude Farrère, Mes voyages, V.
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molesté, ée p. p. adj.
♦ || Manifestants molestés. || Orateur politique molesté par des adversaires.
3 Julie jetait des cris… des cris perçants qui déchiraient mon âme; des pleurs coulent sous son bandeau, et tombent en perles sur ses belles joues, Rodin n'en est que plus furieux… Il reporte ses mains sur les parties molestées, les touche, les comprime, semble les préparer à de nouveaux assauts.
Sade, Justine…, t. I, p. 108.
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DÉR. Molestation.
Encyclopédie Universelle. 2012.