1. mollet, ette [ mɔlɛ, ɛt ] adj.
• XIIe; dimin. de mol, mou
♦ Un peu mou, agréablement mou au toucher. Lit mollet. ⇒ douillet, doux. Pain mollet : petit pain blanc à mie légère. — Œuf mollet, cuit dans sa coquille le temps nécessaire pour que le blanc soit bien pris et le jaune crémeux.
⊗ HOM. Molette.
mollet 2. mollet [ mɔlɛ ] n. m.
• 1560; de 1. mollet
♦ Partie charnue à la face postérieure de la jambe, entre le jarret et la cheville. Le mollet est formé par la saillie des muscles jumeaux. Le gras du mollet. Loc. Des mollets de coq, nerveux et peu charnus. Des mollets de cycliste, très musclés.
● mollet nom masculin (de mollet) Saillie que font les muscles de la partie postérieure de la jambe, entre la cheville et le pli du genou. Nom usuel du lump. ● mollet (homonymes) nom masculin (de mollet) mollé nom masculin mollet adjectif ● mollet, mollette adjectif (diminutif de l'ancien français mol, mou) Littéraire. Qui cède doucement sous le poids du corps : Lit mollet. ● mollet, mollette (expressions) adjectif (diminutif de l'ancien français mol, mou) Œuf mollet, œuf bouilli dans sa coque juste le temps d'obtenir la coagulation du blanc et la consistance crémeuse du jaune. Pain mollet, petit pain de luxe, qui contient généralement du lait. ● mollet, mollette (homonymes) adjectif (diminutif de l'ancien français mol, mou) mollé nom masculin mollet nom masculin mollette molette nom féminin
mollet
(Guy) (1905 - 1975) homme politique français; secrétaire général de la S.F.I.O. (1946-1969), plusieurs fois ministre, chef du gouv. (fév. 1956-mai 1957). En mai 1958, il contribua au retour du général de Gaulle, puis s'opposa à lui.
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mollet, ette
adj. (rare au fém.) D'une mollesse douce, agréable. Pain mollet.
|| OEuf mollet, cuit dans sa coquille de manière que le blanc soit pris et le jaune onctueux.
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mollet
n. m. Relief musculaire à la face postérieure de la jambe, au-dessous du genou.
I.
⇒MOLLET1, subst. masc.
Partie saillante formée par les muscles de la partie postérieure de la jambe entre le jarret et la cheville. Une de ces fillettes à nattes, aux mollets trop grêles, qu'on voit, par les beaux dimanches, sautiller, solitaires, sur le trottoir (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p.107):
• ♦ Des hommes à la poigne dure avançaient leurs chariots par grandes poussées, cognant, sous leur jupe rousse, les mollets des filles dont les cris de colère montraient les dents gâtées.
HAMP, Marée, 1908, p.38.
♦Mollets de coureur/de cycliste. Mollets musclés comme ceux d'un coureur, d'un cycliste. Il a des mollets de cycliste et des lunettes (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p.401).
♦Mollets de coq. Mollets grêles, peu charnus. Entre Lionel et moi, l'intimité, qui devait devenir bientôt très étroite, ne s'était pas encore établie et je ne voyais alors en lui qu'un garçonnet turbulent, rageur, autoritaire, aux mollets de coq, aux cheveux en poils de goupillon (GIDE, Si le grain, 1924, p.416).
♦HIST. DU VÊT. Faux mollets. Bas rembourrés que l'on portait (sous l'Ancien Régime notamment) avec la culotte pour donner de l'avantage aux mollets. Voir Leboeuf, voir Drouin de Lhuys, voir ces valets Dont pas un n'a payé même les faux mollets Qu'il mettait pour aller aux bals des Tuileries! (GLATIGNY, Fer rouge, 1870, p.55).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIIIe s. «partie tendre de l'oreille» (GAUTIER DE BIBBESWORTH, Traité, 93 ds T.-L.); 1560 «partie charnue du corps humain», désignant ici le lobe de l'oreille et un muscle de la main (A. PARÉ, Anat. gén., Livre IV, chap.10 et 42, éd. J.-F. Malgaigne, t.1, p.247 et p.312); 1562 mollet de la jambe (ID., Des playes en particulier, Livre VIII, chap.37, ibid., p.110); 1611 «partie charnue de la main, lobe de l'oreille, gras de la jambe» (COTGR.). Dér. de mou, mol, molle (cf. étymol. B: 1324 mol de la jambe); suff. -et. Fréq. abs. littér.: 365. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 229, b) 516; XXe s.: a) 812, b) 595.
II.
⇒MOLLET2, -ETTE, adj.
A. — Qui est doux et un peu mou au toucher. Il y a trois bons matelas bien mollets dans le lit de la petite... et puis le père couche sur une mauvaise paillasse! (KOCK, Zizine, 1836, p.55). J'étendis les mollettes couvertures de laine (FABRE, Chevrier, 1867, p.271).
♦Œuf mollet. Œuf dont la cuisson, intermédiaire entre celle de l'oeuf dur et celle de l'oeuf à la coque, permet de coaguler le blanc en gardant le jaune onctueux. De grands triangles de pâte très feuilletée où se niche un oeuf mollet entouré d'un succulent hachis de viande (GIDE, Journal, 1943, p.169).
♦Pain mollet. Pain au lait dont la mie est légère. L'herbe, trempée de rosée, est tendre à couper, comme du pain mollet (ZOLA, Terre, 1887, p.134).
B. — Au fig. Faible, sans volonté. Je le sens soudain tout mollet comme si j'avais entre les bras, au lieu d'un homme en colère, une fascine de jonc (GIONO, Baumugnes, 1929, p.191).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Homon. molette. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1er quart XIIIe s. «léger, sans trop de consistance» (RECLUS DE MOLLIENS, Charité, 135, 2 ds T.-L.); ca 1225 «doux au toucher,qui a une mollesse agréable» (PEAN GATINEAU, St Martin, 1002, ibid.); 1389 subst. moulez (de gelines) «oeufs peu cuits» (G. PHEBUS, Chasse, fol. 66 ds TILANDER, Glanures lexicogr., p.176); fin XIVe s. euf molet (Lexique Aalma ds ROQUES t.2, 11. 562); ca 1480 oeuf mollet (Vieil Testament, éd. J. de Rothschild, XXXVII, 34378, t.4, p.318). Dér. de mou, mol, molle; suff. -et. Fréq. abs. littér.: 19.
1. mollet, ette [mɔlɛ, ɛt] adj.
ÉTYM. Fin XIIe; dimin. de mol, mou.
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1 Un peu mou, agréablement mou au toucher. || Lit mollet. ⇒ Douillet, doux (→ Édredon, cit. 1). Par ext. || Logis mollet (→ Cordial, cit. 7).
2 (Loc.). Spécialt. || Pain mollet : petit pain blanc à mie légère (→ Herbe, cit. 14). — Œuf mollet : œuf cuit dans sa coquille le temps nécessaire pour que le blanc soit bien pris et le jaune encore liquide (→ Frugal, cit. 6).
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DÉR. 2. Mollet, molleterie, molleton.
HOM. (Du fém.) Molette.
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2. mollet [mɔlɛ] n. m.
ÉTYM. 1560; de l'adj. mollet.
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♦ Partie charnue et plus ou moins saillante à la face postérieure de la jambe, entre le jarret et la cheville. ⇒ Gras (de la jambe); → argot Molleton. || Le mollet est formé par le triceps sural (jumeaux et soléaire). || Le gras du mollet. || Mollet rond, parfaitement tourné, beau mollet. || Gros mollets. || Mollets maigres (→ Culotte, cit. 2), musclés. ☑ Mollets de coq : mollets nerveux et peu charnus d'une jambe maigre. ☑ Il a des mollets de cycliste, très musclés.
0.1 (…) mollets qui font plaisir à voir (…) mollets gros et musclés, mollets d'un pourtour cossu, mollets antiques, rassurants, bonhommes, loyaux, primitifs, bourgmestres; mollets alpestres, assortis à une grande nature, et granitiques suffisamment. Pour nous, nous ne saurions nous ennuyer tout-à-fait nulle part, si seulement une paire de mollets de cette sorte va, vient, se pose ou se promène autour de nous; ça tient compagnie.
Rodolphe Töpffer, Voyages en zigzag, p. 308.
1 La jupe prêtée par Alphonsine (…) montrait la cheville et le bas du mollet, un ferme mollet de petite femme souple et forte.
Maupassant, Pierre et Jean, VI.
2 (…) un garçonnet turbulent, rageur, autoritaire, aux mollets de coq (…)
Gide, Si le grain ne meurt, I, IV, p. 103.
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DÉR. Molletière.
Encyclopédie Universelle. 2012.