monstre [ mɔ̃str ] n. m. et adj.
• 1120 « prodige, chose incroyable »; lat. monstrum
I ♦ N. m.
A ♦
♢ Animal réel gigantesque ou effrayant. « Une lionne vient, monstre inspirant la crainte » (La Fontaine). Monstres marins : grands cétacés.
2 ♦ Être vivant ou organisme de conformation anormale (par excès, défaut ou position anormale de certaines parties de l'organisme). On exhibait des monstres (ou des monstres prétendus) dans les foires. Les veaux à deux têtes, les moutons à cinq pattes sont des monstres. Monstre humain. — Étude des monstres. ⇒ tératologie.
3 ♦ (XIIIe) Personne d'une laideur effrayante. « Elle est extrêmement grasse [...] , elle louche, enfin c'est un monstre » (Balzac).
4 ♦ Personne effrayante par son caractère, son comportement (spécialement sa méchanceté). C'est un monstre de cruauté. Un monstre d'avarice, d'ingratitude. Passer pour un monstre.
5 ♦ Loc. LES MONSTRES SACRÉS : les grands comédiens (titre d'une pièce de Cocteau, 1940).
B ♦ (XVIe) Fig.
1 ♦ Vx Chose bizarre, incohérente, formée de parties disparates.
2 ♦ Mus. Texte formé de syllabes quelconques que le compositeur remet au parolier comme canevas pour le rythme.
II ♦ Adj. (1846) Fam. Très important, immense. ⇒ colossal, énorme, phénoménal, prodigieux. Un travail monstre. Un succès monstre. ⇒ bœuf. « C'était une réclame monstre que le journaliste avait imaginée » (Maupassant). Encyclopédie Universelle. 2012.