1. moque [ mɔk ] n. f.
• 1687; néerl. mok
♦ Mar. Bloc de bois percé intérieurement d'un trou par lequel passe un cordage, et muni sur son pourtour d'une cannelure pour recevoir une estrope.
moque 2. moque [ mɔk ] n. f.
• 1780; néerl. mokke « aiguière »
♦ Région. Récipient servant de mesure. Une moque de bière, de tabac.
● moque nom féminin (bas allemand mokke, cruche) Régional. Tasse pour boire le cidre. ● moque nom féminin (néerlandais mok) Bloc de bois lenticulaire, cannelé sur son pourtour pour recevoir une estrope, et percé intérieurement d'un trou par où passe un cordage. ● moque nom féminin (latin mucus, morve) En Suisse, morve : Avoir la moque au nez.
moque
n. f. (Maurice, Réunion) Boîte de conserve vide utilisée comme récipient.
|| Spécial. écope.
I.
⇒MOQUE1, subst. fém.
MAR. Bloc de bois de forme ovale entouré d'une estrope et comportant en son milieu un trou par où passe un filin. Un crochet et une moque, par le trou de laquelle passait et se dévidait le câble unique, complétaient l'appareil et, au besoin, l'enrayaient (HUGO, Travaill. mer, 1866, p.293).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1678 «branche de bouline de perroquet, qui, n'ayant pas de poulie, ne court point comme les autres qui ont des poulies» (GUILLET); 1687 «bloc de bois évidé au milieu, où passe une écoute» (DESROCHES, Dict. des termes propres de mar.). Empr. au néerl. mok «bloc de bois». FEW t.16, p.562a.
II.
⇒MOQUE2, subst. fém.
A. — Région. (littoral de la Manche et de l'Atlantique). Petit pot de terre en forme de tasse avec anse, servant à boire, ou gobelet en fer-blanc servant à mesurer des denrées. La dite princesse d'Éboli, genou à genou avec ce paysan et ces vieilles pêcheuses, sirotant son café dans une moque de matelot (BARB. D'AUREV., Memor. A... B..., 1864, p.432). Barrada alla vite chercher sa petite moque, qu'il portait pendue à sa ceinture le jour et qu'il serrait la nuit dans un canon (LOTI, Mon frère Yves, 1883, p.38). Après m'avoir offert dans un cabaret du faubourg deux moques d'un cidre très dur, qui me fit mal à la tête, il m'emmena dans sa carriole au village de Saint-Pierre (A. FRANCE, Vie fleur, 1922, p.406).
B. — Arg., vieilli. ,,Dans une «case» au bagne, tinette aux nécessités`` (ESN. 1966).
Prononc. et Orth.:[]. BESCH. 1845: mocque. V. aussi VIALAR, Rose mer, 1939, p.12. Étymol. et Hist. 1. 1776 Québec «vase qui sert à boire ou à mesurer» (doc. ds JUNEAU, Probl. de lexicol. québécoise, Québec, 1977, p.200); 1780 «gobelet en faïence» (Glossaire du patois rochelais), 1800 «gobelet de fer-blanc» (BOISTE); 2. 1931 arg. (d'apr. ESN.). Mot qui se rencontre de la Normandie à la Gascogne (aussi à Boulogne sur Mer) et qui correspond au b. all. mokke «cruche, pot», m. néerl. moken «petite mesure de capacité», néerl. mok «tasse en fer-blanc», frison de l'Est mukke «vase de terre cylindrique» (cf. aussi angl. mug «cruche, pot» depuis 1570 ds NED). Il est difficile de déterminer avec certitude laquelle de ces lang. est à l'origine du mot en fr. selon FEW t.16, p.563b. Pour l'existence de moque dans les parlers créoles de l'Océan Indien et des Antilles voir R. CHAUDENSON, Le lexique du parler créole de la Réunion, t.2, pp.812-813. Bbg. WARTBURG (W. von). Drei kleine Gruppen galloromanischer Wörter germanischen Ursprungs. Mél. Rohlfs (G.) 1958, pp.486-487.
1. moque [mɔk] n. f.
ÉTYM. 1687; néerl. mok « bloc de bois ».
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♦ Techn. (Mar.). Bloc de bois percé intérieurement d'un trou par lequel passe un cordage et muni sur son pourtour d'une cannelure pour recevoir une estrope.
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2. moque [mɔk] n. f.
ÉTYM. 1780; néerl. mok « aiguière » ou mot picard, cf. bas all. mokke.
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♦ Régional et mar. Récipient servant à boire, mais le plus souvent à mesurer certaines denrées. ⇒ Récipient. || Une moque de bière, de cidre (cit. 4).
0 Barrada alla vite chercher sa petite moque, qu'il portait pendue à sa ceinture le jour et qu'il serrait la nuit dans un canon; il y mit de l'eau (…)
Loti, Mon frère Yves, VII.
➪ tableau Noms de récipients.
Encyclopédie Universelle. 2012.