morcellement [ mɔrsɛlmɑ̃ ] n. m.
• 1789; de morceler
♦ Action de morceler; état de ce qui est morcelé. ⇒ désagrégation, division, fractionnement, segmentation. — Spécialt ⇒ démembrement, division, partage. Le morcellement de la propriété, de la terre. « en se déclarant contre le morcellement à outrance » (Zola). Morcellement d'un pays. ⇒ balkanisation.
♢ (Abstrait) Morcellement des forces. ⇒ dispersion.
⊗ CONTR. Regroupement, remembrement, réunification.
● morcellement nom masculin Action de morceler, fait d'être morcelé : Le morcellement d'un terroir. Éviter le morcellement de nos forces. ● morcellement (difficultés) nom masculin Orthographe Avec deux l (comme musellement et à la différence de martèlement). ● morcellement (synonymes) nom masculin Action de morceler , fait d'être morcelé
Synonymes :
- démembrement
- division
morcellement
n. m. Action de morceler; état de ce qui est morcelé. Morcellement des terres.
⇒MORCELLEMENT, subst. masc.
Action de morceler; résultat de cette action.
A. — 1. [Correspond à morceler A] L'instinct de destruction précoce oriente sa motricité [du pervers] vers le bris, le morcellement et la dilacération des objets (MOUNIER, Traité caract., 1946, p.726).
2. [Correspond à morceler B] Morcellement des terres. Synon. démembrement. Il est de même des lois qui entraînent le partage forcé des héritages et le morcellement indéfini des parcelles (BRUNHES, Géogr. hum., 1942, p.279).
— Morcellement du patrimoine, de la richesse. Ainsi la loi travaille doublement à la dispersion, au morcellement de la fortune du père (JAURÈS, Ét. soc., 1901, p.208).
B. — Au fig. [Correspond à morceler C] Morcellement de l'autorité, de la pensée, du temps, de la vie. Division du travail, c'est spécification, différenciation, espèce dans le genre, non pas fraction ni morcellement (PROUDHON, Créat. ordre, 1843, p.326). Cet instant où ne demeure plus qu'un éternel présent, un sentiment de l'existence, enfin libérée du morcellement en passé et en avenir qui accompagne tous nos états «normaux» (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p.334).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1789 (BAILLY, Suppl. Mém., t.3, p.188 ds BRUNOT t.9, p.1015). Dér. de morceler; suff. -ment1. Fréq. abs. littér.:92. Bbg. MACK. t.2, 1939, p.255.
morcellement [mɔʀsɛlmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1789; de morceler.
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1 Action de morceler, fait de se morceler; état de ce qui est morcelé. ⇒ Désagrégation, division, fractionnement. — Spécialt. ⇒ Démembrement, division, partage. || Le morcellement de la propriété (→ Irriguer, cit. 3), de la terre (→ Lopin, cit. 2). ⇒ aussi Parcellement. || Morcellement d'un pays (→ Entendre, cit. 46; géographique, cit. 1).
1 Lui, acquis au progrès par ses rapports avec les grandes fermes se permettait parfois de contrecarrer ses clients de la petite propriété, en se déclarant contre le morcellement à outrance. Est-ce que les déplacements et les charrois ne devenaient pas ruineux, avec des lopins larges comme des mouchoirs ? Est-ce que c'était une culture, ces jardinets où l'on ne pouvait améliorer les assolements, ni employer les machines ?
Zola, la Terre, I, III.
2 Il y a morcellement quand la terre est divisée entre un grand nombre de propriétaires; il y a parcellement quand le même propriétaire possède un grand nombre de morceaux de terre.
Charles Gide, Cours d'économie politique, t. II, p. 256.
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CONTR. Regroupement, remembrement.
Encyclopédie Universelle. 2012.