néon [ neɔ̃ ] n. m.
• 1898; gr. neos « nouveau » et suff. -on; cf. argon, krypton
1 ♦ Chim. Élément atomique (Ne; no at. 10; m. at. 20,18), gaz incolore de la série des gaz rares. Le néon à basse pression émet une lumière rouge lorsqu'il est traversé par une décharge électrique. Enseigne lumineuse au néon.
♢ Abusivt et cour. Tube au néon : tout tube fluorescent. « Les tubes de néon brillent à l'intérieur des vitrines » (Le Clézio). « L'éclairage au néon gâte les traits » (D. Boulanger).
2 ♦ Éclairage par tube fluorescent; le tube lui-même. Remplacer un néon.
● néon nom masculin Nom donné à certaines espèces de poissons tétras de la famille des characidés, luminescents, hôtes fréquents des aquariums. ● néon nom masculin (anglais neon, du grec neon, neutre, de l'adjectif neos, nouveau) Gaz de la famille des gaz rares. (Élément chimique de symbole Ne.) Numéro atomique : 10 Masse atomique : 20,179 Température de fusion : − 248,67 °C Température d'ébullition : − 246,048 °C Éclairage par tube fluorescent ; le tube lui-même : Ne pas supporter le néon.
néon
n. m. élément (symbole Ne) de numéro atomique Z = 10.
— Gaz rare (Ne) de l'air, utilisé pour l'éclairage par tubes luminescents.
⇒NÉON, subst. masc.
CHIM. Gaz rare de l'atmosphère qui a la propriété d'émettre une lueur rouge orangé lorsqu'il est soumis, à basse pression, à une décharge électrique (symb. Ne). Lampe témoin au néon. Ainsi donc le diamant ne contient aucun des gaz rares, néon, krypton (Radium, 1909, p.382).
— TECHNOL. Tube au néon. ,,Tube luminescent émettant une lumière rouge, employé pour la réalisation d'enseignes lumineuses`` (DEW. Électr. 1973).
♦Tube à néon ou, p.ell., néon. ,,Tube fluorescent destiné à l'éclairage`` (DEW. Électr. 1973). Éclairage au néon. Le curieux éclairage par les tubes à néon paraît être un chapitre nouveau de l'éclairage (M. DE NANSOUTY, Actualités scientifiques, 1912, 169-70 ds QUEM. DDL t.15).
— Enseigne au néon ou, p.ell., néon. Enseigne lumineuse réalisée avec du tube au néon ou, p.ext., avec du tube dit de moyenne tension. Le tramway qui passe devant l'hôtel Printania n'emporte pas, le soir, à ses vitres, le reflet de l'enseigne au néon; il s'enflamme un instant et s'éloigne avec des vitres noires (SARTRE, Nausée, 1938, p.88). La ligne brisée et rose du néon (ARNOUX, Double chance, 1958, p.115). Le bleu fluorescent des enseignes au néon me rappelait les volubilis de mon enfance (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p.315).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1898 «gaz rare» (B. soc. chim. Paris, 3e série, t.19, p.934); 2. 1912 tube à néon (M. DE NANSOUTY, loc. cit.). Du gr. , neutre de l'adj. «nouveau», créé en angl. en 1898 par W. Ramsay et Travers (v. NED). Fréq. abs. littér.:15. Bbg. GALL. 1955, p.148.
néon [neɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1898; du grec neos « nouveau », et suff. -on; → Argon, krypton.
❖
1 Chim. et cour. L'un des gaz rares (poids at. : 20,2; no at. : 10) qui se trouvent dans l'air dans une très faible proportion (symb. : Ne). || Soumis à basse pression à une décharge électrique, le néon émet une lumière d'un rouge intense. || Enseigne lumineuse au néon. — Cour. || Barre, tube de néon. — REM. Dans le lang. cour., néon s'applique abusivt à toute source d'éclairage par tubes fluorescents.
1 Les tubes de néon brillent à l'intérieur des vitrines, et c'est ça la pensée des hommes. Écoutez dans la nuit les bruits d'insectes des enseignes qui s'allument et s'éteignent. La ville est déserte, et l'on n'entend que ces légers craquements des lettres géantes qui s'allument, s'éteignent, s'allument, s'éteignent. Les tubes de néon marquent au fer rouge les grandes paroles qui ne s'effaceront pas.
J.-M. G. Le Clézio, les Géants, p. 204.
2 (…) les réclames au néon s'allumant et s'éteignant avec cette espèce de brutalité mécanique et monotone d'injonction, de leçon répétée pour des crétins.
Claude Simon, le Palace, p. 42.
2 Éclairage au néon, par tube fluorescent; lumière des tubes fluorescents. || Il déteste le néon. || Les néons de la publicité.
3 (…) une vitrine de bijoux pleine de néons brutaux.
J.-M. G. Le Clézio, la Fièvre, p. 97 (1965).
4 Le coucher de soleil a noyé dans l'ombre les allées du bois (…) bouché les espaces entre les buissons, sauf à l'est où brillent les néons jaunes du boulevard.
Conrad Detrez, l'Herbe à brûler, p. 62.
Encyclopédie Universelle. 2012.