nopal [ nɔpal ] n. m.
• 1587; mot esp., de l'aztèque nopalli
♦ Cactus à rameaux aplatis (raquettes), et à fruits comestibles (figues de Barbarie). « nulle végétation que celle des nopals — ces paradoxales raquettes vertes, couvertes de piquants venimeux » (A. Gide).
● nopal nom masculin (espagnol nopal, de l'aztèque nopalli) Cactacée américaine (genre opuntia) connue par ses rameaux aplatis et charnus (raquettes), ses aiguillons groupés sur des mamelons, ses belles fleurs, son fruit comestible (figue de Barbarie). [Une espèce du Mexique nourrit des cochenilles dont on extrait une belle teinture rouge, ce qui l'a fait acclimater en Inde, au Maghreb et en Espagne sous le nom de cochenillier.]
nopal, als
n. m. BOT Syn. de opuntia.
⇒NOPAL, subst. masc.
BOT. Plante grasse de la famille des Cactacées, originaire d'Amérique tropicale, très proche des opuntias (v. oponce), mais qui en diffère par les pétales dressés et par les étamines et le style proéminents. Synon. figuier d'Inde, de Barbarie. Nopal épineux; haies de nopals; épines, raquettes des nopals. De grands nopals qui affectent des formes bizarres et entassent en désordre les uns sur les autres leurs palettes épineuses (CHATEAUBR., Itinér. Paris Jérus., t.2, 1811, p.112). Ses alentours immédiats [de Kairouan] sont féroces; nulle végétation, que celle des nopals —ces paradoxales raquettes vertes, couvertes de piquants venimeux —(GIDE, Si le grain, 1924, p.558). V. cochenille ex.
REM. Nopalière, subst. fém. Lieu où poussent des nopals. Synon. nopalerie (dict. XIXe et XXes.). À l'époque de leur naissance, une multitude d'araignées filent dans les nopalières, et c'est le long de ces fils (...) que les petites cochenilles émigrent sur les nopals voisins (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p.187).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1584 (M. FUMÉE, Hist. générale des Indes, f°97 r° [à propos de Cuba et de Saint-Domingue]). Empr., prob. par l'intermédiaire de l'esp. (l'ouvrage de FUMÉE est la trad. de F. LOPEZ DE GOMERA, La historia de las Indias, Saragosse, 1552), à l'aztèque nopalli. Voir KONIG, pp.150-151 et FEW t.20, p.73b. Bbg. MAT. Louis-Philippe 1951, p.262.
nopal, als [nɔpal] n. m.
ÉTYM. 1587; mot esp. empr. à l'aztèque nopalli.
❖
♦ Bot. Plante dicotylédone (Cactées), variété d'opuntia (⇒ Oponce) communément appelée figuier de l'Inde ou de Barbarie, à rameaux aplatis (raquettes) et à fruits comestibles (figues de Barbarie). || Des nopals épineux (→ Arène, cit. 5). || Cochenille de nopal.
1 (…) des cahutes de plâtre (…) entourées de grands nopals qui affectent des formes bizarres et entassent en désordre les unes sur les autres leurs palettes épineuses.
Chateaubriand, Itinéraire…, III, p. 274.
2 (…) nulle végétation, que celle des nopals — ces paradoxales raquettes vertes, couvertes de piquants venimeux — dans le fouillis desquels se cachent dit-on, des najas.
Gide, Si le grain ne meurt, II, I, p. 298.
Encyclopédie Universelle. 2012.