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DARD
DARD

DARD XW JA M 稜R (1721-1785)

Poète et musicien, Khwaja Mir, dont le pseudonyme Dard signifie douleur, appartenait à une famille de mystiques. Il passa sa vie dans la retraite sans quitter Delhi, en dépit du sac et des massacres qui s’y produisirent de son temps. Il était un musicien réputé, écrivit d’importants ouvrages sur le soufisme et fut le plus grand poète mystique de langue ourdoue. Il a composé un petit nombre de poèmes, qui sont tous d’une très haute qualité.

Si je ne Te voyais ici dans toute Ta Majesté / Qu’importerait que je puisse ou non voir ce monde / Dans toutes les formes que Tu revêts, Tu demeures unique / Je n’ai trouvé nul autre comparable à Toi. / Douleur, souffrance, chagrin, peine, blâmes / Tous je les ai connus par amour, par passion pour Toi. / J’étais moi-même le voile sur le visage du Bien-Aimé / Mais quand je vis, il n’y avait plus de voile en moi et Toi. / Nuit et jour, ô Dard! je recherche Celui / Que personne en ce monde ne trouva ni ne vit .

Tant que je vivrai / Je serai en quête de Toi! / Tant que durera ma vie / Ce sera ma prière. Dieu seul connaît la fin / Qui m’est réservée:/ Le Bien-Aimé plein de fureur / Et moi plein d’impatience. / A ton cœur seul, Amour, / aspire mon âme; / Tout ce que je souhaite, / Bien-Aimé, est ton seul désir. / Où donc mon cœur, ô Dard / A-t-il jeté les yeux? / Dans tout ce que j’aperçois / Je ne vois que Toi seul .

1. dard [ dar ] n. m.
• 1080; lat. dardus, du frq. °darod
1Ancienne arme de jet, composée d'une hampe de bois garnie à l'une de ses extrémités d'une pointe de fer. lance, 1. pique. Mar. Petit harpon.
2Archit. Ornement en forme de fer de lance, qui sépare les oves.
3(1668) Organe pointu et creux de certains animaux servant à piquer l'adversaire et à lui inoculer un venin. aiguillon. Le dard de l'abeille, du scorpion.
Par ext. Langue pointue (inoffensive) des serpents.
4(1870) Arbor. Rameau à fruits, très court, du poirier et du pommier.
dard 2. dard [ dar ] n. m.
dars 1197; lat. médiév. darsus
Poisson d'eau douce d'Amérique du Nord (perciformes), proche des perches d'Europe. chevesne. Abusivt Vandoise.

dard nom masculin (francique daroth, javelot) Arme de jet ancienne formée d'une pointe de fer fixée à une hampe de bois. Organe vulnérant impair, creux, parfois venimeux, porté à l'avant ou à l'arrière du corps par divers animaux invertébrés. (Le dard des insectes hyménoptères [abeille, guêpe] est caudal et venimeux, de même que celui des scorpions ; la trompe piqueuse des moustiques ou des punaises, portée par la tête, n'est pas venimeuse.) Littéraire. Langue du serpent dans laquelle l'imagination des poètes anciens avait vu un organe fort redoutable. Arboriculture Rameau des arbres fruitiers à pépins respecté lors de la taille et qui portera des fruits l'année suivante. Architecture et Arts décoratifs Motif en forme de flèche, utilisé en alternance avec l'ove pour former l'ornement courant dit oves et dards. Armement Pièce de métal renforçant l'extrémité d'un fourreau de sabre. Pêche Petit harpon. ● dard (homonymes) nom masculin (francique daroth, javelot) dare adverbedard (synonymes) nom masculin (francique daroth, javelot) Arme de jet ancienne formée d'une pointe de fer fixée...
Synonymes :
- javeline
- javelot
- trait

dard
n. m.
d1./d Ancienne arme de jet composée d'une pointe de fer montée sur une hampe de bois.
d2./d Par anal. Aiguillon de certains animaux. Le dard de la guêpe.
|| Langue du serpent.
d3./d TECH Partie la plus chaude de la flamme d'un chalumeau.

I.
⇒DARD1, subst. masc.
Objet ou organe qui déchire ou fend.
A.— Objet fabriqué.
1. ART MILIT., vx
a) Arme de jet ancienne, formée d'une pointe de fer portée par une hampe de bois, et qui se lançait à la main pour déchirer ou fendre; p. ext., arme pointue jetée ou lancée. Dard acéré, aigu, pointu; enfoncer, jeter un dard. Synon. partiels pointe, lance, flèche. Un luyton, demi-homme et demi-griffon, qui, monté sur un sanglier et portant un homme, s'avance, tenant deux dards et une targe (TAINE, Philos. art, t. 2, 1865, p. 13) :
1. On sautait, à grands bonds, dans le taillis des guerres,
Aigus de dards lancés et de piques debout,
Taillant, luttant, mourant, avec, dans les yeux fous,
La joie en fièvre et sang des ruts et des colères.
VERHAEREN, La Multiple splendeur, 1906, p. 28.
P. compar. L'égoïsme féminin : mielleux, affilé, raffiné comme un dard trempé dans l'huile (PROUDHON, Pornocratie, 1865, p. 267). Je venais de recevoir du ciel ce roseau aigu et sourd, bas et sublime, triste et joyeux, plus âpre que le dard d'un sauvage, plus doux que le miel [l'initiation poétique] (JAMMES, Mém., 1921, p. 117).
Spéc. [Dans des expr. évoquant un mouvement ou une action rapide] Je file comme un dard au village (GIONO, Gds chem., 1951, p. 247). Il fonçait dans le tas comme un dard (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 312). Arg. Chiader comme le dard. Travailler vite (cf. MOCH, X-Lexique, 1878, p. 29).
SYNT. Dard cruel, fatal, funeste, homicide, inhumain, meurtrier, mortel, redoutable, terrible; dard incisif, inévitable, irrévocable, léger, rapide; dard amorti, impuissant, inutile; dard d'acier, de fer.
HÉRALD. ,,Il paraît en pal dans l'écu`` (GRANDM. 1852).
b) Mar. Dard à feu. ,,Baguette artificiée garnie de barbes ou dents renversées, qui était destinée à être lancée au moyen d'un fusil, dans les voiles d'un bâtiment ennemi, à s'y accrocher et à les incendier`` (BONN.-PARIS 1859).
2 P. anal.
a) PÊCHE. Petit harpon (d'apr. GRUSS 1952). On frappe l'esturgeon d'un dard attaché à une corde, laquelle est nouée à la barre intérieure du canot (CHATEAUBR., Voy. Amér., 1827, p. 177).
b) ARCHIT. ,,Ornement de sculpture en forme de pointe de flèche, et qui sépare des oves sur un quart de rond`` (CHABAT t. 1 1875).
B.— Élément naturel.
1. Domaine animal
a) Organe pointu et creux, relié à des glandes produisant du venin, et avec lequel certaines espèces animales percent leurs antagonistes et injectent leur venin. Dard empoisonné, venimeux; dard d'une abeille, d'une guêpe, d'un scorpion. Un moustique, à l'œil échappant par hasard, Dans sa peau délicate avait plongé son dard (LAMART., T. Louverture, 1850, I, 1, p. 1267). Otto Marsilius (...) a vu des mouches introduire leur dard dans le corps de certaines chenilles pour pondre ensuite dans la plaie (J. ROSTAND, Genèse vie, 1943, p. 25). Cf. également armé ex. 8.
P. compar. et/ou p. métaph. Sur sa langue un esprit à triple dard, dans sa tête une mémoire infaillible faisaient de cette vieille femme une véritable puissance (BALZAC, Langeais, 1834, p. 317). Je l'ai envoyé [Georget] à Tainchebraye pour lui éviter le dard de la commère Goëllo (LA VARENDE, Dern. fête, 1953, p. 226) :
2. ... le professeur Hauffroy, rasséréné, n'apercevait plus ses scrupules qu'à travers une sorte de brume, et dépouillés de leur pointe venimeuse, de leurs dards de reptiles sinueux.
L. DAUDET, Le Cœur brûlé, 1929, p. 117.
b) P. ext.
Au plur. Piquants du hérisson, du porc-épic. Dards du hérisson (DELILLE, Homme des champs, 1800, p. 118). Ces dards de porc-épic que sont les chaumes des graminées (GIDE, Retour Tchad, 1928, p. 979).
,,Il se dit aussi, surtout dans la langue poétique, de la langue pointue des serpents`` (Ac. 1932).
2. P. anal.
a) Domaine végétal
HORTIC. ,,Rameau court et pointu d'un arbre fruitier; il est destiné à devenir un bouton à fleurs et à fruits`` (FÉN. 1970) :
3. La lambourde résulte de l'évolution limitée du dard en bourgeon à fruit. L'œil à fruit (ou bouton), terminal de la lambourde, a une forme ogivale, plus ou moins allongée, mais bien distincte de celle du dard.
BOULAY, Arboric. et production fruitière, 1961, p. 49.
Rameau pointu, épine de certaines plantes. Souvent son aile est déchirée Aux mille dards des buissons verts (HUGO, Odes et Ball., 1828, p. 329). La grive se déchire aux dards tranchants des houx (NOAILLES, Cœur innombr., 1901, p. 78). La tige d'où jaillissent les palmes est hérissée de dards (GIDE, Retour Tchad, 1928 p. 997).
b) TECHNOL. Flamme pointue et allongée. Un dard de chalumeau (LA VARENDE, Normandie en fl., 1950, p. 117) :
4. Cécile, sa mère, le précèdent [Jack] (...). Ce qui l'empêche de les joindre, ce sont d'énormes machines rangées le long des fossés, effrayantes, ronflantes, et dont les gueules ouvertes, les dards fumants, lui envoient un souffle embrasé.
A. DAUDET, Jack, t. 2, 1876, p. 350.
c) Arg. Membre viril. Un maq sans dard, c'est comme une bagnole sans benzine (LE BRETON 1960).
Rem. La plupart des dict. attestent le dimin. dardillon, subst. masc. a) Petit dard (cf. Nouv. Lar. ill., DG, Lar. 20e, Lar. Lang. fr.). b) Synon. de barbillon1 B 1 (cf. BONN.-PARIS 1859, GRUSS 1952 et la plupart des dict. gén. à partir de LITTRÉ). c) Arg. Synon. de dard B 2 c (cf. SANDRY, CARRÈRE, Dict. arg. mod., 1953; LE BRETON 1960).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Au sens A 1, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, LE BRETON 1960 et GATIN 1965 donnent la var. fém. darde. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « arme de jet » (Roland, éd. Bédier, 2155); 1165-76 (CHR. DE TROYES, Cligès, 461 ds T.-L. : Amors ... l'a de son dart ferme); 2. 1668 « aiguillon piquant de certains animaux (ici d'un hérisson) » (LA FONTAINE, Fables, XII, 19). De l'a. b. frq. daroth « arme de jet » (que l'on peut déduire de l'ags. darod, a. h. all. tart, a. nord. darradr, DE VRIES Anord.); IXe s. lat. médiév. dardus, sens 1 ds NIERM. Bbg. CHAUTARD (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 328. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 314.
II.
⇒DARD2, subst. masc.
Poisson d'eau douce du genre chevesne (d'apr. Ac. Gastr. 1962, MONT. 1967, LASNET 1970). Synon. vandoise. J'y voyais se débattre dards et tanches, brochets et gardons, parfois même une couleuvre d'eau égarée (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 107).
Rem. Attesté ds la plupart des dict. dep. Ac. 1835.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1555 (P. BELON, Nature et diversité des poissons, p. 313 d'apr. A. Thomas ds Romania t. 36, p. 91). Altération, sous l'infl. de dard1 par étymol. pop., de l'a. fr. dars (dep. 1197, HÉLINANT, Vers de la mort, éd. F. Wulff et E. Walberg, XLVII, 4 [var.]), empr. au lat. médiév. darsus « vandoise » (Smaragdus d'apr. A. Thomas, loc. cit., p. 96), prob. d'orig. celt. (v. aussi FEW t. 3, p. 18b).
STAT. — Dard1 et 2. Fréq. abs. littér. :224. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 498, b) 531; XXe s. : a) 197, b) 123.
BBG. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 153.

1. dard [daʀ] n. m.
ÉTYM. 1080, Chanson de Roland; orig. incert., lat. médiéval dardus, du francique daroth. (Cf. anc. haut-allemand tart). P. Guiraud préfère un étymon de-arduus, de de- (→ 2. Dé-), et arduus « qui se dresse ».
1 Ancienne arme de jet, composée d'une hampe de bois garnie à l'une de ses extrémités d'une pointe de fer. Flèche, javeline, javelot, jet (arme de jet), lance, pique, plombée.
1 (…) Pousse au monstre, et d'un dard lancé d'une main sûre,
Il lui fait dans le flanc une large blessure.
Racine, Phèdre, V, 6.
2 C'est souvent le mobile de la vanité qui a engagé l'homme à montrer toute l'énergie de son âme. Du bois ajouté à un acier pointu il fait un dard; deux plumes ajoutées au bois font une flèche.
Chamfort, Maximes, Sur les sentiments, XLIX.
2.1 Quelques-uns s'approchaient du rempart, en cachant sous leurs boucliers des pots de résine; puis ils les lançaient à tour de bras. Cette grêle de balles, de dards et de feux passait par-dessus les premiers rangs et faisait une courbe qui retombait derrière les murs.
Flaubert, Salammbô, Pl., t. I, p. 953.
Par compar. || Affilé comme un dard. || Rapide comme un dard.Loc. fam. Filer comme un dard, très vite.
Spécialt. || Dard que l'on plante sur le cou du taureau pendant la corrida. Banderille.Dard à feu : baguette d'artifice garnie de barbes et destinée à être lancée au moyen d'un fusil dans les voiles d'un navire ennemi.
Pêche. Petit harpon.Pointe de l'hameçon.
Fig. et vx ou littér. Trait acéré. || Les dards de la satire.
3 Je te défends de hasarder une seule de tes plaisanteries à triple dard sur madame de Mortsauf (…)
Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 977.
2 (1668). Zool. Organe pointu et creux de certains animaux, servant à piquer la proie ou le prédateur et à lui inoculer du venin. Aiguillon. || Dard d'une abeille (cit. 5), d'une guêpe, d'un scorpion.
4 (…) une ardente broussaille de dards empoisonnés qui se hérissent.
Maeterlinck, la Vie des abeilles, VI, II, p. 258.
Poét. Langue pointue des serpents, inoffensive, mais à laquelle une tradition ancienne prêtait de puissantes propriétés maléfiques.
Par ext. (Au plur.). Piquant de la carapace épineuse (du hérisson, du porc-épic). || Dards du hérisson.
3 (1870). Arbor. a Rameau à fruits, très court, du poirier ou du pommier.
b Pistil.
4 Archit. Ornement en forme de fer de lance qui sépare les oves.
5 Techn. Partie la plus chaude (du chalumeau).Cône de combustion d'une cigarette ou d'un cigare.
6 Argot. Pénis.Loc. vulg. Pomper le dard : pratiquer la fellation.
5 (…) une lucarne croisée de fers gros comme un dard d'âne.
M. Druon, la Loi des mâles, p. 281.
DÉR. Darder, dardière, dardillon.
HOM. 2. Dard.
————————
2. dard [daʀ] n. m.
ÉTYM. 1197, dars; du lat. médiéval darsus.
Vandoise (poisson). Vandoise, cit.
HOM. 1. Dard.

Encyclopédie Universelle. 2012.