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• 1838; de ornement

1 ♦ Action d'ornementer. Travailler à l'ornementation d'une façade. ⇒ décoration.

2 ♦ Ensemble d'éléments qui ornent. Il a peint dans la salle à manger « toute une ornementation de feuillage, de fruits » (Gautier).

Synonymes :

n. f.

d1./d Art d'ornementer. Un spécialiste de l'ornementation.

d2./d Disposition des ornements. L'ornementation d'un chapiteau.

⇒ORNEMENTATION, subst. fém.

A. —Action d'ornementer, d'orner quelque chose. Synon. décoration. Mon ami et mon collaborateur, Manet, (...) demande quel dessin il peut faire pour l'ornementation du livre; bois ou cuivre (MALLARMÉ, Corresp., 1876, p.110). On appelle moulure toute partie saillante, carrée ou ronde, droite ou courbe, qui sert à l'ornementation d'un meuble (VIAUX, Meuble Fr., 1962, p.10).

♦D'ornementation, loc. adj. Synon. d'ornement, décoratif, ornemental. Des dessins d'ornementation d'un goût riche et compliqué, d'une exécution parfaite (...) couvraient les espaces laissés vides (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p.229).

— BEAUX-ARTS, ARTS DÉCORATIFS. Discipline artistique, pratique d'un art consacrée à la production et à la disposition de ce qui a valeur et fonction d'ornement. L'ornementation gothique s'est développée sur le thème initial de la croisée d'ogive portée par des arceaux et des piliers (HOURTICQ, Hist. art, Fr., 1914, p.91). Le principe de la variation a été le premier et le plus naturel phénomène de l'ornementation musicale (CORTOT, Mus. fr. piano, 1930, p.104):

• 1. L'histoire générale de l'ornementation n'a pas encore été écrite, et ce serait une entreprise difficilement réalisable: les ornements des différentes cultures ne pouvant être ramenés à une formule unique, exception faite des ornements les plus simples des peuples primitifs.

Encyclop. univ. t.12 1972, p.234.

B. —P. méton., au sing. ou au plur. (Ensemble et disposition d')ornements. Débauche, luxe, richesse d'ornementation; ornementation florale, peinte, sculptée. La prose doit se tenir droite d'un bout à l'autre, comme un mur portant son ornementation jusque dans ses fondements (FLAUB., Corresp., 1853, p.264). Le Second Empire (...) poussa à cet abus des lourdes ornementations qui ont rendu le Tribunal de Commerce l'un des palais les plus affligeants du siècle (HUYSMANS, Art mod., 1883, p.236):

• 2. Les parties haute et basse de la serrure sont revêtues d'une ornementation de feuillage de tôle du plus bel effet; enfin une poignée noblement dessinée sert à tirer la grille.

FILLON, Serrurier, 1942, p.21.

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1840 (Ac. Compl. 1842). Dér. de ornementer; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér.:89.

ornementation [ɔʀnəmɑ̃tɑsjɔ̃] n. f.

ÉTYM. 1838; de ornement.

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1 Action de disposer, de combiner des ornements pour embellir (qqch.). ⇒ Décoration. || Travailler à l'ornementation d'une façade. ⇒ Embellissement. || Dessins d'ornementation (→ Marier, cit. 20). || Alternance des motifs d'ornementation. — Spécialt. Art, manière de disposer les ornements. || Un sens admirable de l'ornementation (→ Incruster, cit. 11).