ornement [ ɔrnəmɑ̃ ] n. m.
• 1050; lat. ornamentum
1 ♦ Action d'orner; résultat de cette action. ⇒ décoration. L'ornement d'un salon. Les chandeliers ne sont là que pour l'ornement, ils ne servent pas. Arbres, plantes d'ornement. ⇒ ornemental, décoratif.
2 ♦ Ce qui orne, s'ajoute à un ensemble pour l'embellir ou lui donner un certain caractère. Ornements de passementerie, de tapisserie. « la beauté n'a besoin d'aucun ornement et se suffit à elle-même » (Louÿs). ⇒ parure. Ornements d'une toilette. ⇒ falbala, fanfreluche. Sans ornement. ⇒ dépouillé, sobre. — Liturg. Vêtements et insignes prescrits par les règles liturgiques. Ornements sacerdotaux de l'officiant.
3 ♦ Motif accessoire qui agrémente une composition artistique. Peintre, sculpteur d'ornements (⇒ ornemaniste) . Les ornements d'un édifice. ⇒ ornementation. Ornements rapportés. ⇒ applique. — Ornements d'un texte. ⇒ cul-de-lampe, fleuron, miniature, vignette.
♢ Blas. Pièce extérieure à l'écu.
4 ♦ Mus. Note ou ensemble de notes, trait instrumental ou vocal, qui s'ajoute à une mélodie sans modifier la ligne mélodique. ⇒ agrément, fioriture. Le mordant, le gruppetto sont des ornements.
5 ♦ (1538) Vx Procédé d'expression qui orne le discours (figures de rhétorique, etc.). ⇒ figure.
6 ♦ Fig. et littér. Ce qui embellit (qqch.). ⇒ gloire, honneur. « la jeune princesse était devenue l'ornement et l'âme de la Cour » (Sainte-Beuve).
● ornement nom masculin (latin ornamentum) Élément qui orne, agrémente un ensemble, qui ajoute quelque chose qui embellit : Une architecture sévère, sans ornements. Beaux-arts et Arts décoratifs Partie accessoire d'une composition, qui la rehausse, l'enjolive, mais pourrait être retranchée sans porter atteinte au sujet principal. Motif décoratif. Liturgie Chacun des vêtements liturgiques particuliers dont se servent les ministres dans le culte catholique. Musique Groupe de notes, improvisées ou écrites, destinées à embellir ou varier une mélodie vocale ou instrumentale. ● ornement (citations) nom masculin (latin ornamentum) Jean Racine La Ferté-Milon 1639-Paris 1699 Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent ! Quelle importune main, en formant tous ces nœuds, A pris soin sur mon front d'assembler mes cheveux ? Tout m'afflige et me nuit, et conspire à me nuire. Phèdre, I, 3, Phèdre ● ornement (expressions) nom masculin (latin ornamentum) D'ornement, purement décoratif : Plantes d'ornement. Ornement courant, celui qui se développe et se répète de façon linéaire, par exemple sur une moulure ou dans une frise. Ornements extérieurs, ornements héraldiques placés en dehors de l'écu. ● ornement (synonymes) nom masculin (latin ornamentum) Élément qui orne, agrémente un ensemble, qui ajoute quelque chose qui...
Synonymes :
- agrément
- falbalas
- parement
Beaux-arts et Arts décoratifs. Partie accessoire d'une composition, qui la rehausse, l'enjolive, mais pourrait...
Synonymes :
- enjolivements
- enjolivures
- fioritures
ornement
n. m.
d1./d D'ornement: qui sert à orner. Plantes d'ornement.
d2./d élément ajouté qui sert à orner, à embellir. Robe unie et sans ornements.
|| Fig., litt. être l'ornement de: faire honneur, donner du lustre à.
d3./d LITURG CATHOL (Surtout au Plur.) Habits sacerdotaux des cérémonies du culte.
⇒ORNEMENT, subst. masc.
I. —Vieilli. Action d'orner, d'agrémenter ou d'embellir quelque chose en y ajoutant des éléments de décoration. Synon. décoration, ornementation. Les mots meubles meublans ne comprennent que les meubles destinés à l'usage et à l'ornement des appartemens, comme tapisseries, lits, siéges (Code civil, 1804, art. 534, p.99). Le même esprit d'utilité avait présidé à la distribution et à l'ornement des lieux de repos dispersés dans les différens points de cette propriété (JOUY, Hermite, t.5, 1814, p.256).
— D'ornement, loc. adj. Dont la fonction est d'orner. Synon. décoratif, ornemental. Nos plantes utiles ou d'ornement (MICHELET, Insecte, 1857, p.382). On rencontre de grands vases d'ornement imitant le marbre, et des pièces au décor floral inspiré de la porcelaine japonaise (G. FONTAINE, Céram. fr., 1965, p.73).
♦Note d'ornement. V. infra II A 2 c. Les notes d'ornement sont contenues dans l'harmonie ou elles lui sont étrangères: dans le dernier cas on leur donne le nom de notes de passage (FÉTIS, Harm., 1849, p.113).
II. —P. méton.
A. —Au sing. ou au plur.
1. Ce qui est propre à orner, ce qui est ajouté à quelque chose pour l'agrémenter ou l'embellir. Être surchargé d'ornements; ornement lourd, doré, de mauvais goût. Les fleurs sont le plus bel ornement du parc comme du jardin (GRESSENT, Créat. parcs et jardins, 1891, p.305). Un cadeau superbe (...) qui tirait l'oeil au passant avec son papier d'or et ses ornements de fanfreluches (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p.95):
• 1. Depuis que son mari s'était ainsi trouvé placé haut dans l'administration, madame Guillaume avait pris la détermination de représenter: ses appartements étaient encombrés de tant d'ornements d'or et d'argent (...) que la pièce la plus simple y ressemblait à une chapelle...
BALZAC, Mais. chat, 1830, p.55.
— En partic.
♦Vieilli. Accessoire destiné à embellir le corps ou le vêtement. Synon. parure. Sur lui cette dentelle [d'un jabot] était plutôt un haillon qu'un ornement (BALZAC, Sarrasine, 1831, p.401). Les Péruviens faisaient des écuelles, des aiguières, des coupes et des ornements d'oreilles en argent et en or (LOWIE, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.165). V. crucifix ex.
♦Vêtement(s) et insigne(s) requis dans l'exercice d'une fonction. Ornements sacerdotaux, pontificaux; ornements impériaux. Le jour anniversaire de sa mort [de saint Augustin] nous célébrons la messe avec les ornements blancs, symbole de la pureté (DU BOS, Journal, 1928, p.62). V. imitable A ex. de Metta.
— P. anal. Ce qui apparaît comme un élément d'agrément ou d'embellissement. Tu devrais admirer les ornements des cieux, le soleil, la lune et les étoiles (A. FRANCE, J. d'Arc, t.1, 1908, p.42). Caractères sexuels secondaires. Chez les invertébrés, ces caractères sont abondants et divers: (...) ornements cuticulaires variés chez les insectes (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.677).
2. Spécialement
a) BEAUX-ARTS, ARTS DÉCORATIFS. Élément ayant une fonction décorative et qui est considéré comme n'étant pas essentiel à l'oeuvre qu'il est censé agrémenter ou embellir. L'ornement géométrique, qui est l'une des manifestations primitives de l'art —et qu'on retrouve sur tant de bijoux et de poteries préhistoriques —est aussi le dernier terme de l'évolution des formes figurées (FAURE, Hist. art, 1909, p.32). Adolf Loos, qui énonçait que toute forme d'appareil, bâtiment, vêtement, etc., doit être réduite à la stricte utilité, tout ornement banni (Arts et litt., 1936, p.10-4):
• 2. L'époque de ce qu'on a appelé le nudisme hygiénique, aseptique, qui, dans sa juste répudiation de l'ornement, confondit cet élément, qui n'est point ornement, mais substance et valable en soi, organiquement vitale: la couleur.
CASSOU, Arts plast. contemp., 1960, p.680.
♦Dessinateur (peintre) d'ornements (vieilli). Synon. ornemaniste. La persistance et l'entêtement de la vieille fille arrivèrent à placer son protégé comme dessinateur d'ornements (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p.62).
b) Dans le domaine de l'expression orale ou écrite. Figure de style, procédé d'expression. La poésie avec ses comparaisons obligées, sa mythologie que ne croit pas le poète, sa dignité de style à la Louis XIV, et tout l'attirail de ses ornements appelés poétiques (STENDHAL, Amour, 1822, p.265). Une langue sobre et forte, sans ornements inutiles ni prétentions oratoires (VERNE, 500 millions, 1879, p.180).
c) MUS. Variation que l'on ajoute à une phrase musicale donnée avec l'intention de l'embellir, notée par l'auteur ou laissée à l'improvisation des exécutants. Synon. agrément (vieilli). Ornement mélodique. Quelquefois la mélodie reçoit des ornements qui, pour l'ordinaire, sont écrits en petites notes, ou figurées par des signes de convention (SAVARD, Mus. et méth. transpos., 1886, p.178).
d) TYPOGR. Ornement typographique. Sous le nom de vignettes on comprend généralement les ornements typographiques fondus séparément: fleurons, coins, culs-de-lampe, etc. (E. LECLERC, Nouv. manuel typogr., 1932, p.282).
B. —Rare, au sing.
1. [Avec une valeur coll.] Synon. de décoration, ornementation (v. ce mot B). Quelques fauteuils (...), une table ronde (...), quelques tables de jeu (...), les rideaux verts de deux fenêtres ouvrant sur la rue, formaient tout l'ornement de ce salon (LAMART., Nouv. Confid., 1851, p.26).
2. [Constr. avec un art. partitif ou une expr. quantifiante] Un singulier mélange d'ornement et de nudité, de misère et de richesse, de soin et d'incurie (BALZAC, Vendetta, 1830, p.147). Le pont (...) l'embellissait [la tour] et la désarmait; en gagnant de l'ornement elle avait perdu de la force (HUGO, Quatre-vingt-treize, 1874, p.78).
C. —Rare
1. Effet esthétique produit par l'ornementation d'une oeuvre. Le grand principe qu'en fait d'art tout doit servir à l'ornement, mais que tout ce qui est mis exprès pour l'ornement est mauvais, ce principe, dis-je, était profondément oublié (RENAN, Apôtres, 1866, p.333).
2. Discipline artistique, pratique d'un art consacrée à l'ornementation. Synon. ornementation. Quelques cahiers de notes concernant l'ornement et l'architecture (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1891, p.116). Élève assidu [à l'Académie de Strasbourg], (...) travaillant l'ornement, la bosse, le modèle vivant (SÉAILLES, E. Carrière, 1911, p.9).
— D'ornement, loc. adj. Dessin, sculpture d'ornement. La gravure d'ornement disparaît après l'invention de la photographie (DACIER 1944, p.104).
III. —P. anal. ou au fig. Ornement de qqc.
A. —Vieilli. Ce qui ajoute du prix, de la valeur à quelque chose. Synon. parure. L'amour est l'ornement de notre vie: malheur aux orgueilleux qui s'éloignent trop des baisers (MAURRAS, Chemin Paradis, 1894, p.48).
— [En partic.; en parlant d'une pers.] Synon. fleur, fleuron. J'eus le plaisir de m'entendre citer comme l'espoir et l'ornement du barreau (JOUY, Hermite, t.1, 1811, p.98). L'empereur Napoléon demeurera toujours sans doute le sujet, l'ornement de l'histoire et l'étoile des peuples civilisés (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.1051).
B. —Ce qui ajoute de l'agrément à quelque chose tout en ayant peu de valeur. La poésie ne doit être que le délassement de nos heures de loisir, l'ornement de la vie. Mais le pain du jour, c'est le travail et la lutte (LAMART., Corresp., 1835, p.168). Au lieu de se donner généreusement à l'oeuvre qu'elle entreprend, la femme trop souvent la considère comme un simple ornement de sa vie (BEAUVOIR, Deux. sexe, t.2, 1949, p.550).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1050 (Alexis, éd. Chr. Storey, 138). Du lat. ornamentum «id.», dér. de ornare, v. orner. Cf. l'a. et m. fr. aornement «id.» ca 1170 (Rois, éd. E. R. Curtius, II, I, 24, p.62: aürnemenz) —XVIe s. ds GDF. Fréq. abs. littér.:1350. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 2506, b) 1857; XXe s.: a) 1286, b) 1833.
ornement [ɔʀnəmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1050; lat. ornamentum, de ornare. → Orner.
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1 Rare. Action d'orner; résultat de cette action. ⇒ Décoration, enrichissement (vieilli). || Meubles destinés à l'ornement d'un appartement (→ Meublant, cit.). || Ce n'est là que pour l'ornement. ⇒ Parade. — Mod. et cour. || D'ornement : destiné à l'ornement. — Arbres, plantes d'ornement. ⇒ Ornemental. — Dessin d'ornement. ⇒ Décoratif. || Les points d'ornement, en broderie, etc. (→ ci-dessous, 3.).
1 Les parures mêmes des femmes étaient héréditaires, et les diamants substitués dans chaque famille consacraient les souvenirs du passé à l'ornement de la jeunesse.
Mme de Staël, De l'Allemagne, I, VII.
2 Ce qui orne, sert à orner; détail ou objet sans utilité pratique, qui s'ajoute à un ensemble pour l'embellir ou lui donner un certain caractère. || Cette chambre manque d'ornements (→ Encadrer, cit. 1). || Parc aux ornements variés (→ Montueux, cit. 1). — Ornements de passementerie, de tapisserie (⇒ Draperie). || Ornement en bosse (bossette), en creux, peint, dessiné…
♦ Élément de la toilette, de l'habillement, de la parure (bijoux…) qui contribue à l'esthétique. || « Une élégance sobre qui se passe d'ornements » (Académie). ⇒ Apprêt, parure. || Aimer (cit. 47) le luxe et les ornements. || « Belle, sans ornements… » (→ Appareil, cit. 11, Racine). || La beauté n'a besoin (cit. 51) d'aucun ornement. || Jeune fille parée d'ornements et de joyaux. ⇒ Affiquet, atour, fanfreluche. || Les ornements à la mode (→ Étamine, cit. 1). || Elle porte une robe noire, sans aucun ornement (⇒ Uni), sans autre ornement qu'une croix pendue au cou (cit. 9). ⇒ Agrément, garniture. || Ornements qui agrémentent une toilette. ⇒ Broderie, dépassant, prétintaille (vx), ruche… || Ornements prétentieux, de mauvais goût. ⇒ Chamarrure, falbala. || Ornements de la coiffure, ornements de tête. ⇒ Aigrette, cimier, diadème, panache, plumet, pompon… || Ornements de clinquant, de dentelle, de fourrure, d'or (boucles, boutons…), de plumes. — Spécialt. || Ornement d'une robe de juge. ⇒ Épitoge. || Ornements militaires. ⇒ Épaulette, fourragère, grenade… — Hist. || Ornements impériaux (cit. 1).
2 Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent ?
Racine, Phèdre, I, 3 (→ Nœud, cit. 11).
3 Va donc, sans autre ornement,
Parfum, perles, diamant,
Que ta maigre nudité,
Ô ma beauté !
Baudelaire, les Fleurs du mal, « Tableaux parisiens », LXXXVIII.
4 Mais enfin ne soyez pas dupe de ceci que les femmes sont plus parées et ornées que les hommes, et n'allez pas en conclure que ce sont les femmes qui tiennent aux ornements extérieurs; si cela était, on verrait les hommes en dentelles, en soie, en chapeaux à plumes. Et c'est la vanité des hommes qui explique la parure des femmes.
Alain, Propos, 9 mars 1912, Parures.
♦ Liturgie. Vêtement, insigne que les règles liturgiques prescrivent au prêtre de revêtir pour célébrer les offices, les cérémonies du culte (⇒ Chape, chasuble, étole, manipule). || La dalmatique, ornement épiscopal. || L'ornement blanc est de règle pour les fêtes de Noël et de Pâques. — (Au plur.). || Le prêtre officie revêtu de ses ornements (sacerdotaux). → Courtine, cit. 2. — Ornements pontificaux. — Ensemble d'ornements sacerdotaux et d'ornements d'autel (⇒ Parement) d'une même couleur liturgique faisant un assortiment complet.
3 Motif accessoire, dans une composition artistique. || Peintre, sculpteur d'ornements (⇒ Ornemaniste). — L'ornement en architecture. ⇒ Architecture, ornementation (→ Élancement, cit. 1; genre, cit. 17). || Les ornements du Parthénon (→ Frise, cit. 1), d'un frontispice (cit. 1), d'un édifice gothique (cit. 6 et 7). || Fenêtres encadrées (cit. 2) d'ornements. || Ornements vermiculés. || Ornements géométriques. || Ornements représentant des animaux stylisés, des feuillages, des vases… || Chute d'ornements. || Ornements corinthiens, doriques; ornements de style roman, gothique (→ Assaisonner, cit. 7). || Ornements rapportés (⇒ Applique), sculptés, peints en grisaille (cit. 3). || Ornement courant, motif qui se répète tout au long d'une frise, d'une moulure. || Ornement de coin : motif qui décore un angle. — (Arts décoratifs). || Peindre sur un lambris des ornements avec personnages. ⇒ Historier. || Murs qui disparaissent sous un réseau d'ornements enlacés (cit. 14). || La gloire (II., 5.), ornement de style jésuite. || Ornements rococo. || Ornement postiche, en carton-pierre, en staff, en stuc. || Ornements de métal décorant un meuble. ⇒ Ferrure, pommette. — Ornements d'orfèvrerie, de marqueterie. || Arme enrichie d'ornements. ⇒ Damasquinage. — Les ornements d'une céramique, d'une dentelle (par oppos. au champ). ⇒ Dessin. || Ornements brodés sur un canevas (cit. 5, par métaphore). || Ornements en relief sur une chasuble (cit.).
5 Certain maçon, en Vitruve érigé,
Lui trace un plan d'ornements surchargé (…)
Voltaire, Poésies, « Temple du goût ».
6 (…) des découpures en ivoire ne seraient pas plus délicates que les ornements ioniques du temple d'Érechthée (…)
Chateaubriand, Itinéraire…, I, p. 190.
7 (…) elle brodait en guipure les ornements gothiques du revers de la mitre.
Zola, le Rêve, VI.
♦ Typogr. || Ornements d'un texte, d'un livre. ⇒ Fleuron, miniature, vignette.
♦ Blason. Pièce extérieure à l'écu. || Ornements de charge (épée nue…), de dignité (couronnes…), d'hérédité (cimiers, lambrequins…).
4 Mus. Note ou ensemble de notes, trait instrumental ou vocal, qui s'ajoute à une mélodie (cit. 3), sans modifier la ligne mélodique. ⇒ Musique (infra cit. 18).
8 Chanter ou jouer proprement, c'est exécuter la mélodie française avec les ornements qui lui conviennent.
Rousseau, Dict. de musique, Proprement.
5 Élément du discours qui s'ajoute à l'essentiel (narration, démonstration) dans une intention esthétique. || Défigurer (cit. 8) une histoire réelle par des ornements inventés. ⇒ Détail, enjolivure. — Élément destiné à orner, dans l'expression, le style. || Ornements du langage. ⇒ Figure (cit. 26). || Parole pleine d'ornements affectés (2. Affecter, cit. 15). || Ornements de style. ⇒ Élégance, grâce. || Texte émaillé, surchargé d'ornements. ⇒ Fioriture; chamarrer, tarabiscoter. || Roman écrit avec simplicité, sobriété, sans ornements (→ Jonglerie, cit. 3). — Par analogie :
9 Chez (César) Franck, c'est la parole toute pure du Christ, sans ornement extérieur, dans sa force vivante, et l'accord est merveilleux de la musique et de cette auguste parole, où résonne la conscience du monde.
R. Rolland, Musiciens d'aujourd'hui, p. 181.
6 Littér. Ce qui orne, rend plus beau. || « L'imagination (cit. 6), ornement de l'esprit » (Vauvenargues). || « La beauté (cit. 24) du visage est un frêle ornement (…) » (Molière).
♦ L'ornement de… : ce qui embellit (qqch.). ⇒ Gloire, honneur (cit. 60). || Jeune princesse qui est l'ornement de la cour (→ 1. Morose, cit. 3; → aussi indéfinissable, cit. 1).
10 C'est toi, Paris, admirable cité,
Grand ornement de ce monde habité,
De tes voisins la crainte et la merveille,
À qui le ciel n'a donné de pareille (…)
Ronsard, le Bocage royal, I, « Disc. à François de Montmorency ».
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DÉR. Ornemaniste, ornemental, ornementation, ornementer.
Encyclopédie Universelle. 2012.