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osier

osier [ ozje ] n. m.
• 1265; a. fr. osiere; du bas lat. auserai, d'un thème germ. hals-
1Saule de petite taille (salicacées) aux rameaux flexibles. Plantation d'osiers ( oseraie) . Branche, scion d'osier. Osier blanc, osier brun.
2Rameau d'osier, employé pour la confection de liens et d'ouvrages de vannerie. Tresser de l'osier. Brin d'osier. Fauteuil en osier. « De petits paniers d'osier remplis de myrtilles noires » (A. Daudet).

osier nom masculin (ancien français osiere, du bas latin auseria) Tige ou rameau produits par certaines espèces de saules, utilisés en vannerie. Ces espèces de saules elles-mêmes. (On les cultive dans des lieux humides pouvant être submergés en hiver.)

osier
n. m.
d1./d Nom cour. de divers saules dont certains sont utilisés en vannerie.
d2./d Rameau flexible de ces arbres, employé en vannerie et pour la fabrication de liens. Panier d'osier.

⇒OSIER, subst. masc.
I. A. —Saule de petite taille aux rameaux longs, fins et flexibles. Osier blanc; osier jaune; osier rouge; branche, brin, lien d'osier; baguette, badine d'osier; plantation d'osiers. Les végétaux aquatiques, au contraire, ont des tiges souples et des feuilles sessiles, comme les osiers, les saules, les joncs et les roseaux (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p.221):
♦ ... Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes...
APOLL., Alcools, 1913, p.112.
ARBORIC. Tête d'osier. ,,Forme d'un arbre qu'on a étêté, autrement dit têtard, de manière à former une espèce de boule`` (LITTRÉ). On taille les jasmins d'Espagne en tête d'osier (Ac. Compl. 1842).
B.P. méton.
1. Au sing. Rameaux de cet arbre, utilisés dans la confection de liens et d'ouvrages de vannerie. Berceau, cage, claie, panier, fauteuil d'osier, en osier; couper, tresser l'osier, de l'osier. Je n'ai rien rencontré de pareil nulle part. La pierre est là tordue et tricotée comme de l'osier (HUGO, Rhin, 1842, p.376). L'osier pour fournir une ligature souple et pratique doit être séparé en trois parties (ou brins) (BRUNET, Matér. vitic., 1909, p.152). Il ratait ses paniers. Il lui arrivait de perdre son osier dans sa paillasse, d'en casser les plus belles branches (QUEFFÉLEC, Recteur, 1944, p.173).
Arg. Châle, cachemire d'osier. Hotte du chiffonnier. V. châle B rem. et cachemire ex. 2.
Loc. fam. [P. allus. aux tiges d'osier qui n'ont pas de noeud] Franc comme l'osier. Très franc, incapable de dissimulation, de ruse. Ma petite, dit Monsieur Pillerault, tu acquiers un bon mari. Il a le coeur chaud et des sentiments d'honneur: c'est franc comme l'osier et sage comme un enfant-Jésus (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p.41).
Être pliant, souple comme (de) l'osier. Être conciliant et accommodant. (Dict. XIXe et XXe s.).
2. Au sing. et au plur.
a) Brin, lien d'osier. On l'attache [un arbuste] à son piquet par un osier qui le ceint d'un lien d'or (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p.109). Tu sais (...) la belle figure qu'on y fait à la vierge de ces pays, comme regard et comme bras pliés pour tenir l'enfant, avec des courbes pareilles à celles des osiers quand on prépare la corbeille (GIONO, Baumugnes, 1929, p.18).
b) Littér. Objet, ouvrage en osier. La contre-maître, qui était sortie depuis plus de deux heures, rentra, un lourd panier au bras. Toutes les ouvrières se précipitèrent sur elle, criant: —Faites-nous voir! la contre-maître souleva la serviette qui recouvrait l'osier (HUYSMANS, Soeurs Vatard, 1879, p.326).
II.Arg. Argent. Le problème de l'osier ne se présentait pas tout simple (...) la façon de refiler ces deux briques à cette souris sous un motif vraisemblable, et sans qu'elle aille en miauler (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p.222). Pourquoi qu'on se taillerait pas en province? (...) —T'as de l'osier? —Non, J'suis sans un (LE BRETON, Razzia, 1954, p.179).
REM. 1. Osiériculteur, subst. masc. Arboriculteur spécialisé dans la culture de l'osier. (Ds ROB. Suppl. 1970, Lexis 1975). 2. Osiériste, subst. masc. a) Synon. de osiériculteur. (Dict. XXe s). b) Marchand d'osier (Ds ROB. Suppl. 1970, Lexis 1975). 3. Osiériculture, subst. fém. Culture de l'osier. [Les écoles d'agriculture] sont au nombre de quarante environ, réparties dans toute la France (...). Quelques-unes sont spécialisées. Exemple: Écully-Rhône (arboriculture), Carcassonne (viticulture), Hyères-Antibes (horticulture) (...), Fayl-Billot (Haute-Marne) (osiériculture) (MOUNIER ds Hist. instit. et doctr. pédag., 1941, p.369).
Prononc. et Orth.:[ozje]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1190 «saule de petite taille, aux rameaux flexibles» (HERMANN DE VALENCIENNES, Li romanz de Dieu et de sa mère, éd. I. Spiele, 178, 186); 2. 1380 «rameau d'osier, employé pour la confection de liens et d'ouvrages de vannerie» (Comptes de l'hostel de Charles VI ds HAVARD); 3. 1935 «argent» (d'apr. ESN.). Dér. régr. de l'a. fr. osiere, fém. (fin du XIe s., RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t.1, 757; ca 1215, Aymeri de Narbonne, 1752 ds T.-L.), att. une 1re fois au VIIIe s. sous la forme lat. auseria «bosquet, groupe d'arbres» (Vita S. Memorii ds Monumenta Germaniae historica, Scriptores rerum Merovingicarum, t.3, p.103, 104), collectif qui remonte à alisaria, dér. de l'a. b. frq. alisa «aune». Le passage de «aune» «saule» peut être dû au fait que les deux types d'arbres croissent au bord de l'eau (FEW t.15, 1, p.25; M. PFISTER ds R. Ling. rom. t.37, 1973, p.141). Au sens 3, d'orig. incertaine, ESN., suivi par CELLARD-REY, rapproche osier de os «argent» et de jonc «or (métal)», ce dernier servant également en vann. Fréq. abs. littér.:355. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 279, b) 698; XXe s.: a) 657, b) 502. Bbg. WARTBURG (W. von). Fr. osier. In:[Mél. Orr (J.)]. R. Ling. rom. 1967, t.31, pp.32-34.

1. osier [ozje] n. m.
ÉTYM. Fin XIIe; anc. franç. osiere, fin XIe; du bas lat. auserai, d'un thème germanique hals-.
1 Saule de petite taille, aux rameaux flexibles (→ Jaseur, cit.). || Osier franc ou osier brun (saule amandier). || Osier blanc (saule viminal). || Osier pourpre (→ Oseraie, cit.). || Osier jaune (saule vitellin). || Culture ( Osiériculture), plantation d'osier ( Oseraie). || Branche (→ Fouetter, cit. 2), jet, scion d'osier.
tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
2 (V. 1330). Cour. Rameau de l'osier, employé pour la confection de liens (cit. 1) et d'ouvrages de vannerie. || Tresser de l'osier. || Brin d'osier.
0 Et cet osier qui court flexible entre les doigts.
Albert Samain, le Chariot d'or, « Paysages », IV.
Loc. fam. Être pliant, souple comme l'osier, d'une nature facile, accommodante.
3 Matière obtenue par le tressage, l'assemblage des brins d'osiers. || L'osier est sec, cassant. || Corbeille (cit. 1), panier, banne, bannette, manne, plateau d'osier. || Mettre à égoutter des fromages sur une claie d'osier. || Cage, éventaire, hotte, nasse en osier. || Flacons habillés d'osier, et, ellipt., bouteilles, flacons d'osier (→ Gallon, cit.; gourde, cit. 2). || Mannequin (1. Mannequin, cit. 3) d'osier. || Fauteuil (→ Noix, cit. 5), guérite d'osier. || Hutte (cit. 3), ruche d'osier.
DÉR. Oseraie, osiériculteur, osiériculture, osiériste.
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2. osier [ozje] n. m.
ÉTYM. 1935, Esnault, « argent monnayé »; orig. incert.; p.-ê. de os « argent », avoir de l'os, 1851.
Argot fam. Argent. Oseille (argot).
0 Curieux, ce type : ses fringues et ses paroles font peuple, et pourtant il semble avoir de l'osier, des usages, il est assuré et courtois (…)
A. Sarrazin, l'Astragale, p. 180.

Encyclopédie Universelle. 2012.