palanquin [ palɑ̃kɛ̃ ] n. m.
• 1611; planchin 1571; port. palanquim, hindi pâlakî, sanskr. paryanka
♦ Sorte de chaise ou de litière portée à bras d'hommes (parfois à dos de chameau ou d'éléphant) dans les pays orientaux. « les nombreux palanquins des femmes, appareils singuliers figurant un lit surmonté d'une tente et posé [...] sur le dos d'un chameau » (Nerval).
● palanquin nom masculin (ancien français palanc, palan) Petit palan, simple ou double, servant à prendre les ris. ● palanquin nom masculin (portugais palanquim, de l'hindi pālakī) En Extrême-Orient, et dans la société traditionnelle, chaise à porteurs. Guérite d'osier tendue d'étoffes et posée sur le dos des chameaux ou des éléphants.
palanquin
n. m.
d1./d Chaise ou litière portée à bras d'homme, en Extrême-Orient.
d2./d Abri, nacelle que l'on installe sur le dos des chameaux, des éléphants.
I.
⇒PALANQUIN1, subst. masc.
Siège ou litière porté à bras d'hommes, parfois à dos de chameau ou d'éléphant, en usage dans les pays orientaux. Se faire porter dans un palanquin, en palanquin. Les élégantes voitures de Londres se croisent avec les palanquins et les caravanes sur les chemins du Tigre et de l'Éléphant (CHATEAUBR., Voy. Amér. et Ital., t.1, 1827, p.lvj). C'était aussi une chose fort pittoresque que les nombreux palanquins de femmes, appareils singuliers, figurant un lit surmonté d'une tente et posé en travers sur le dos d'un chameau (NERVAL, Voy. Orient, t.1, 1851, p.219). Les Américains de la période pré-colombienne se servaient de palanquins dans leurs voyages (...). En Orient, on fait encore appel à des moyens de ce genre (ALBITRECCIA, Gds moyens de transp., 1931, p.6).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1610 pallanquin «litière portée à bras d'hommes» (en Orient) (Hist. de la navigation de Iean Hugues de Linscot Hollandois et de son voyage es Indes Orientales [trad. du lat., adapt. d'un texte néerl.], p.35 ds ARV., p.383); 1611 palanquin (F. PYRARD, Discours du Voyage des François aux Indes Orientales, p.216, ibid., p.384); 2. 1833 «abri léger posé sur le dos d'un éléphant ou d'un chameau» (QUINET, Ahasvérus, XI, p.116). Empr. au port. palanquim «id.» (dep. 1545, F. PINTO ds DALG.; d'abord palanque en 1535, Chronica de Bisnaga, ibid.; la forme d'abord att. en fr., supra 1610, a été transmise par des textes néerl. et lat.), lui-même empr. à l'indo-aryen , empr. au skr. , (DALG., loc. cit.). ARV., p.383, signale en 1571 (Rec. des plus fraisches lettres, escrittes des Indes Orientales, trad. d'Ital. en Fr., p.25) planchin adapt., d'apr. planche [ital. palanca], de l'ital. palanchino, empr. au portugais. Fréq. abs. littér.:63.
II.
⇒PALANQUIN2, subst. masc.
MAR. ,,Petit palan de bout de vergue servant à relever le bas des voiles, pendant qu'on y prenait des ris, pour que la voile ne soit pas raide`` (LE CLÈRE 1960). Palanquin de ris (GRUSS 1952). Pour prendre un ris, on commence par peser les palanquins pour rapprocher de la vergue les extrémités des filières de ris, que l'on amarre solidement sur la vergue par une empointure (GALOPIN, Lang. mar., 1925, p.69).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1639 (E. CLEIRAC, Explication des termes de marine, p.40 ds VIDOS, p.503). Empr. à l'ital. palanchino «petit palan» (dep. 1612, A. FALCONI ds TOMM.-BELL.; cf. lat. médiév. paranchinus att. à Gênes en 1248 ds JAL), dér. dimin. de palanco (palan; v. VIDOS, loc. cit.). Bbg. HOPE 1971, p.297.
palanquin [palɑ̃kɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1611; planchin, 1571; de l'ital. palanchino, du port. palanquim, du hindi pâlaki, sanscrit paryañka.
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♦ Sorte de chaise ou de litière portée à bras d'hommes (parfois à dos de chameau ou d'éléphant), en usage dans les pays orientaux. || Les palanquins les plus simples ne sont que des hamacs couverts d'un dais.
1 Aussitôt le docteur anglais partit pour Calcutta, et s'adressa au directeur de la compagnie anglaise des Indes, qui (…) lui donna, pour le porter à Jagrenat, un palanquin à tendelets de soie cramoisie, à glands d'or, avec deux relais de vigoureux coolies, ou porteurs, de quatre hommes chacun (…) Les présents chargés sur des chameaux, le docteur se mit en route dans son palanquin (…)
Bernardin de Saint-Pierre, la Chaumière indienne.
2 C'était aussi une chose fort pittoresque que les nombreux palanquins des femmes, appareils singuliers, figurant un lit surmonté d'une tente et posé en travers sur le dos d'un chameau.
Nerval, Voyage en Orient, « Femmes du Caire », II, XI.
3 (…) une vingtaine de tout jeunes hommes, le torse nu, portant à l'épaule, dans un palanquin très enguirlandé et fleuri, un des leurs qui est vêtu comme un rajah ou comme un dieu (…)
Loti, l'Inde (sans les Anglais), I, II.
Encyclopédie Universelle. 2012.