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papeterie

papeterie [ papɛtri; pap(ə)tri ] n. f.
• 1423; de papier
1Fabrication du papier. Usine de papeterie.
Lieu où l'on fabrique le papier.
2(1890) Magasin où l'on vend du papier, des articles et des fournitures de bureau, d'école. Librairie-papeterie.

papeterie nom féminin (de papetier) Manufacture de papier. Art de fabriquer le papier ; commerce du papier. Boutique où l'on vend du papier et tous les articles de bureau. ● papeterie (difficultés) nom féminin (de papetier) Orthographe Pas d'accent malgré la prononciation courante → bonneterie. Prononciation [&ph100;&ph85;&ph100;ɛ&ph104;&ph102;&ph93;], avec un e prononcé è, comme pour rimer avec laiterie, est aujourd'hui courant et recommandé, même si la prononciation [&ph100;&ph85;&ph100;&ph104;&ph102;&ph93;], ne laissant pas entendre le e, était considérée naguère comme la meilleure. ● papeterie (expressions) nom féminin (de papetier) Bois de papeterie, bois d'industrie destiné à la fabrication de la pâte à papier. ● papeterie (synonymes) nom féminin (de papetier) Bois de papeterie
Synonymes :
- bois à pâte

papeterie
n. f.
d1./d Fabrication du papier; industrie du papier.
d2./d Manufacture de papier.
d3./d Commerce du papier.
|| Magasin où l'on vend du papier, des fournitures scolaires et de bureau.

⇒PAPETERIE, subst. fém.
A. —1. Fabrication du papier. La papeterie exigera plutôt des bois tendres, faciles à défibrer, mais à fibre longue (CAMPREDON, Bois, 1948, p.7):
♦ ... la possession de domaines fonciers permettrait de produire les essences les mieux adaptées à la papeterie et de les exploiter à la dimension optimum...
Industr. fr. bois, 1955, p.25.
2. Usine où l'on fabrique le papier. Mon père me demandait de faire pour les papeteries un voyage en Suède. Nous y achetions de la pâte de bois (MAUROIS, Climats, 1928, p.81). Les papeteries récupèrent les sels de sodium dans leurs eaux résiduaires (procédé de fabrication de la cellulose à la soude ou au sulfate) (STOCKER, Sel, 1949, p.60).
B. —1. Commerce du papier. Je suis sûr de donner à la papeterie française le privilège dont jouit notre littérature, en faire un monopole pour notre pays (...). Je veux être le Jacquart de la papeterie (BALZAC, Illus. perdues, 1843, p.578).
2. Magasin où l'on vend du papier (surtout pour écrire) et des articles de bureau. Ouvrir une papeterie. Le comte se planta devant une papeterie, où il contempla (...) un étalage de presse-papier (ZOLA, Nana, 1880, p.1259). Il s'élança vers une papeterie de la rue Médicis où il se souvenait d'avoir vu, à la devanture, promettre des cartes de visite à la minute, à trois francs le cent (GIDE, Caves, 1914, p.722).
C. —1. Articles de papier; articles de bureau. Une maison où j'ai acheté pour 3.000 francs de papeterie (LARBAUD, Barnabooth, 1913, p.191). Il entra chez le libraire Slatter et fit ouvrir au nouvel étudiant un crédit illimité en livres et en papeterie (MAUROIS, Ariel, 1923, p.20).
2. Vieilli. Nécessaire renfermant du papier de divers formats et tout ce qu'il faut pour écrire. Synon. écritoire. Tu m'apporteras (...) pour Lolo, une papeterie formant écritoire, pupitre, et garnie de tous les bibelots habituels (SAND, Corresp., 1875, p.362).
REM. Librairie-papeterie subst. . V. librairie rem.
Prononc. et Orth.:[], [-pe-], []. V. bonneterie. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist.1. 1423, 26 août «fabrication du papier» (doc. ds FAGNIEZ t.2, p.215); 2. 1549 «manufacture de papier» (EST.); 3. 1611 «magasin où l'on vend du papier» (COTGR.); 4. 1822 «articles de papier, de bureau» (MICHELET, Mémor., p.187); 5. 1842 «écritoire» (Ac. Compl.). Dér. de papetier; suff. -erie. Fréq. abs. littér.:102.

papeterie [papetʀi; paptʀi] n. f.
ÉTYM. 1423; du rad. de papier, comme papetier (du lat. médiéval papeterius), et -erie.
1 Fabrication du papier. Papier. || Produit utilisé en papeterie (→ Fécule, cit. 2). || Usine de papeterie. || Représenter une maison (cit. 30) de papeterie.
2 Lieu où l'on fabrique le papier. || Papeterie qui achète sa pâte à papier aux usines à pâte.Commerce du papier. || Voyageur en papeterie.
1 Personne n'ignore la célébrité des papeteries d'Angoulême, qui, depuis trois siècles, s'étaient forcément établies sur la Charente et sur les affluents où elles trouvèrent des chutes d'eau.
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 491.
3 (1890). Magasin où l'on vend du papier, des articles et des fournitures pour le bureau, l'école. || Acheter un carnet, des buvards, des compas… dans une papeterie. || Librairie-papeterie (→ Librairie, cit. 1, 2, 3).
2 (…) le comte se planta devant une papeterie, où il contempla avec une attention profonde un étalage de presse-papiers, des boules de verre dans lesquelles flottaient des paysages et des fleurs.
Zola, Nana, VII.
3 Ellle entra, un peu plus loin, dans une petite papeterie-mercerie, à la devanture de laquelle s'empoussiéraient des réglisses, des Pères la Colique, des bobines de fil et des publications illustrées gauloises ou enfantines.
R. Queneau, Pierrot mon ami, p. 76.
tableau Principaux noms désignant des magasins.
Par ext. Articles vendus par le papetier (2.). → Minimum, cit. 3. || Marchand (cit. 4) ambulant qui vend de la papeterie. || Le rayon de la papeterie dans une librairie.
4 C'est par la papeterie, lieu et catalogue des choses nécessaires à l'écriture, que l'on s'introduit dans l'espace des signes; c'est dans la papeterie que la main rencontre l'instrument et la matière du trait; c'est dans la papeterie que commence le commerce du signe, avant même qu'il soit tracé. Aussi chaque nation a sa papeterie.
R. Barthes, l'Empire des signes, p. 115.
4 Vx. « Petite boîte qui renferme ce qu'il faut pour écrire et cacheter des lettres » (Académie).

Encyclopédie Universelle. 2012.