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parpaing

parpaing [ parpɛ̃ ] n. m.
• 1268; bas lat. °perpetaneus, de perpes, etis « ininterrompu, continuel »
1Techn. Pierre de taille (ou moellon) tenant toute l'épaisseur d'un mur et ayant deux parements (à la différence de la boutisse).
2Cour. Bloc (de plâtre, de ciment, de béton) qui remplace souvent la pierre, dans les constructions récentes. Parpaings recouverts d'un crépi.

parpaing nom masculin (latin populaire perpetaneus, du latin classique perpes, -etis, ininterrompu) Pierre de taille qui occupe toute l'épaisseur d'un mur. Aggloméré parallélépipédique, plein ou creux, à base de ciment.

parpaing
n. m. Pierre, moellon qui tient toute l'épaisseur d'un mur.
|| Par ext. élément de construction préfabriqué, parallélépipède en aggloméré, généralement creux.

⇒PARPAING, subst. masc.
MAÇONN. Pierre de taille traversant toute l'épaisseur d'un mur. Mur de parpaings. [Le gardien du Panthéon] vante l'hygiène du logement des Grands Hommes, la Patrie reconnaissante n'ayant pas hésité à n'employer ni le ciment ni le mortier, à jointoyer les parpaings avec du plomb afin de nous épargner l'humidité et ses conséquences (ARNOUX, Paris, 1939, p.82).
Parpaing d'appui. ,,Pierre à deux parements verticaux formant l'appui d'une fenêtre`` (NOËL 1968).
P. anal. Bloc parallélépipédique de mortier, de ciment, d'aggloméré. Les chaux peuvent servir à la fabrication de bétons de mâchefer [bétons banchés] ou parpaings de mâchefer (CLÉRET DE LANGAVANT, Ciments et bétons, 1953, p.133). Béton (mélange de sable, de cailloux ou gravillons, de ciment et d'eau, employé pour la confection des semelles, des formes, le moulage des parpaings ou des dalles, etc.) (BONNEL-TASSAN 1966).
Faire parpaing [Le suj. désigne une pierre ou un autre élément de constr.] Traverser le mur de part en part pour en assurer la solidité. Les montants en fer, s'ils font parpaing, possèdent à l'intérieur la même température qu'à l'extérieur (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p.333).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist.1. 1268 «pierre de taille traversant toute l'épaisseur d'un mur» (Arch. communales de Douai, DD 183 ds G. LESPINAS, Les Finances de la commune de Douai, des origines au XVes., p.440); 2. 1927 (CHAMPLY, Nouv. encyclop. prat., t.20, p.29: si on dispose de machefer ou de sable on peut envisager la fabrication de parpaings pleins ou creux). Prob. d'un lat. pop. perpetaneus «ininterrompu», élargissement (du même type que subitus > subitaneus > subitanus, v. soudain ou que caput > capitaneus, v. capitaine) du lat. perpes, perpetis «ininterrompu», postulé par les différentes formes du mot en fr. (v. FEW t.8, 258 a-b) ainsi que par l'esp. perpiaño (au sens 1) et l'apulien [dial. de l'Italie méridionale] perpitagnu «parapet en pierre d'un balcon». On note aussi partaun en rhétoroman aux sens de «partie transversale» et «barrière, bas-flanc», qui suppose un lat. perpetanus. Voir G. ALESSIO ds R. Ling. rom. t.17 1950, pp.192-193 et FEW t.8, pp.258a-259a.

parpaing [paʀpɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1304, parpain; 1291, perpein « direction de la longueur »; bas lat. perpetaneus, de perpes, -etis « ininterrompu, continuel ».
1 Techn. Pierre de taille (ou moellon) tenant toute l'épaisseur d'un mur et ayant deux parements (à la différence de la boutisse).Parpaing d'appui, formant l'appui d'une baie.Spécialt. Pierre placée sous un pan de bois, sous un treillage, pour servir d'isolement.
1 Ailleurs on voit monter les immeubles blancs; les façades d'un bel ocre pâle. On flaire l'odeur du parpaing scié.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XVIII, p. 132.
Par ext. Bloc (de plâtre, de ciment, de maçonnerie) formant l'épaisseur d'une paroi.
2 (1935). Cour. Parallélépipède en mortier de ciment (et de gravillon ou de mâchefer). Aggloméré. || Parpaing moulé, comprimé. || Parpaing creux, allégé par des alvéoles.
3 Fam. Pierre servant de projectile (parfois écrit parpin, d'où parpiner, v. intr. « tomber [de projectiles] »; Aragon, Aurélien, p. 259).
2 (…) à force d'entendre dire que les Fritz bouffaient des briques et de recevoir des parpins sur la gueule.
Aragon, Aurélien, t. I, p. 23.
4 Fam. Coup (surtout, coup de poing). || Recevoir un parpaing. || Je lui ai envoyé un de ces parpaings !

Encyclopédie Universelle. 2012.