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pendu

pendu, ue [ pɑ̃dy ] adj. et n.
XIIIe ; de pendre
1(Choses) Accroché, suspendu. Des rangées de saucissons pendus. Loc. Avoir la langue bien pendue.
2(Personnes) Mort par pendaison. Pendu pour trahison.
N. « La Ballade des pendus », de Villon. Il ne faut pas parler de corde dans la maison d'un pendu. N. m. Jeu de devinettes où chaque erreur contribue au dessin d'une potence. Jouer au pendu.
3 Fam. Être pendu, à court d'argent. ⇒ fauché.

pendu nom masculin Jeu dont le but est de deviner, lettre par lettre, un mot dont on fournit la première et la dernière lettre. ● pendu, pendue nom Personne morte par pendaison ou qui s'est pendue. ● pendu, pendue (expressions) nom Avoir une veine de pendu, avoir beaucoup de chance.

pendu, ue
adj. et n.
d1./d adj. Qui pend. Linge pendu aux fenêtres.
|| Loc. fig., Fam. Avoir la langue bien pendue: être très bavard; avoir de la repartie.
d2./d n. Personne morte par pendaison.

⇒PENDU, -UE, part. passé, adj. et subst.
I.Part. passé de pendre.
Expr. Sitôt pris, sitôt pendu. [Pour exprimer une prompte décision]. (Ds Ac. 1935).
II.Adjectif
JEUX. Cochon(-)pendu. Jeu ou exercice aux agrès qui consiste à se suspendre, les pieds et les mains fixés aux anneaux ou au trapèze. Des vêtements de détente (...). Qui restent confortables. Même en faisant le cochon-pendu (Femmes d'Aujourd'hui, 18 mars 1970, n° 1298, p.47).
Loc. verb. fam., fig. Avoir la langue bien pendue. V. langue I B 1 a.
III.Substantif
A. —Personne qui meurt ou qui est morte par pendaison. Corde des pendus; pendus d'un gibet; pendu(s) tirant la langue; décrocher, ranimer un pendu. Le vent agitait au-dessus de sa tête les cadavres des pendus accrochés aux branches de l'arbre (BARANTE, Hist. ducs Bourg., t.4, 1821-24, p.348). Raphaël surprit le mécanicien planté sur ses deux jambes, comme un pendu tombé droit sous sa potence (BALZAC, Peau chagr., 1831, p.235). Goering agonisait sur une civière et des pendus vêtus d'uniformes allemands se balançaient à des potences (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p.521).
Graisse de pendu. V. graisse A 1 b.
Proverbes. Il ne faut pas parler de corde dans la maison d'un pendu. V. corde II A loc. Avoir de la corde de pendu. V. corde II A loc.
Loc. verb. fam. Être sec comme pendu. Être très maigre, décharné. (Ds Ac.). Avoir une chance, une veine (fam.) de pendu. Avoir une chance inespérée, souvent réitérée. Elle m'entoure d'édredon! Ma parole, il n'y a pas sous le ciel un homme plus heureux que moi! Avec ma première femme (...) c'était la même chose... J'ai une chance de... pendu! (LABICHE, Le Plus heureux, 1870, I, 4, p.13).
B.Arg. des drapiers, vx. Pièce d'étoffe étendue et suspendue dans un magasin. Des mains en l'air, continuellement, tâtaient «les pendus» de l'entrée, un calicot à sept sous, une grisaille laine et coton à neuf sous (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p.617).
C. —Jeu (d'intérieur) à deux avec un crayon et du papier, qui consiste à trouver les lettres d'un mot, chaque erreur étant sanctionnée par une barre tracée par l'adversaire (l'ensemble des barres figurant une potence et le schéma d'un pendu). Jouer au pendu. L'adversaire, dès qu'il croit reconnaître ce mot, propose une des lettres qui le forment. S'il est tombé juste, le premier joueur inscrit la lettre à sa place dans le mot. Sinon, il commence à dessiner le schéma d'un pendu: première ligne, montant de la potence (CL. AVELINE, Le Code des jeux, 1961, p.258). Si le dessin du pendu est terminé avant que le mot soit trouvé, le chercheur a perdu (ALLEAU 1964).
D.HORLOG. Variation (des marches moyennes) du plat au pendu. ,,Critère utilisé par les observatoires chronométriques pour apprécier la valeur d'un chronomètre. C'est la différence entre la marche dans la position verticale pendant en haut (marche au pendu) et la marche dans la position horizontale cadran en haut (marche au plat)`` (GUYOT 1953).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694: -du, üe; 1718-1878: -du, ue. Étymol. et Hist.1. Ca 1200 subst. «personne morte par pendaison» (Chanson Guillaume, éd. D. MacMillan, 344: Li uns des penduz); 2. 1904 horlog. variation du plat au pendu (Nouv. Lar. ill., s.v. variation). Part. passé subst. de pendre. Fréq. abs. littér.:1412. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 1445, b) 2818; XXes.: a) 2509, b) 1752. Bbg. QUEM. DDL t.10, 16, 27.

Encyclopédie Universelle. 2012.