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pétrel

pétrel [ petrɛl ] n. m.
• 1699; de l'angl. pitteral (1676)
Oiseau marin migrateur (procellariiformes), palmipède qui vole au ras de l'eau. « Le grand pétrel est aussi gros que l'albatros commun » ( Baudelaire).

pétrel nom masculin (anglais petrel, de pitteral) Nom donné à divers oiseaux procellariiformes marins dont les narines s'ouvrent à l'extrémité de longs tubes cornés. ● pétrel (expressions) nom masculin (anglais petrel, de pitteral) Pétrel cul-blanc, océanodrome. Pétrel fulmar, fulmar. Pétrel géant, ossifrage. Pétrel des neiges, pagodrome.

pétrel
n. m. Oiseau marin (genres Procellaria et voisins, 60 espèces, ordre des procellariiformes) au bec crochu, aux pieds palmés, qui vit presque exclusivement au large et ne vient à terre que pour nicher.

⇒PÉTREL, subst. masc.
ORNITH. Oiseau palmipède marin de taille moyenne ou grande, au bec crochu et court, aux ailes longues, vivant en haute mer dans diverses parties du globe et ne venant à terre que pour y pondre un oeuf unique dans des terriers ou des abris. Pétrel géant; pétrel-tempête. [Les matelots] voient autour du navire voler une sinistre petite figure, un funèbre oiseau noir. Noir n'est pas le mot propre, le noir serait plus gai; la vraie nuance est celle d'un brun fumeux qu'on ne définit pas (...). Ce pétrel (ou saint-Pierre) est l'horreur du marin, qui croit y voir une malédiction vivante. D'où vient-il? D'où peut-il surgir, à des distances énormes de toute terre? Que veut-il? Que vient-il chercher, si ce n'est le naufrage? (MICHELET, Oiseau, 1856, p.47). Les Pétrels antarctiques (...) et les Pétrels des neiges (...) vivent en bordure de la banquise et au milieu des icebergs. Le Pétrel du Cap (...) habite les îles subantarctiques et ses migrations lui font parfois dépasser l'équateur (...). Comme beaucoup de Pétrels, une de ses réactions de défense [du Pétrel glacial] est de cracher violemment un jet d'huile sur l'intrus (Zool., t.4, 1974, p.478 [Encyclop. de la Pléiade]). V. albatros ex. 1.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1705 Petrel (Voyage de Guillaume Dampier aux terres australes, à la Nouvelle Hollande, etc., fait en 1699, IV, 79 ds HÖFLER Anglic.); 1723 pétrel (ibid., IV, 85, ibid.). Empr. à l'angl. petrel, att. sous cette forme en 1703 dans le récit original des voyages de W. DAMPIER qui lui donne pour orig. le nom de St Pierre (lat. Petrus, angl. Peter, d'où aussi p.ex. l'all. Petersvogel) en comparant le vol de cet oiseau frappant la surface de l'eau de ses pattes à la marche de St Pierre sur le lac de Génésareth (Tibériade). En fait, le terme angl. est att. dès 1676 sous une forme pitteral et l'orig. en est inconnue (NED; FEW t.18, p.93b). Fréq. abs. littér.:34. Bbg. BAIST (G.). Vermischtes zur Wortforschung. Pétrel. Z. rom. Philol. 1923, t.43, pp.91-92. — BOULAN 1934, p.116. — CALLEBAUT (B.). Index hist. et explicatif des n. des oiseaux en fr. Trav. Ling. Gand. 1980, n° 7, p.162. — MIGL. Nome propr. 1968 [1927], p.124.

pétrel [petʀɛl] n. m.
ÉTYM. 1705; mot angl. (1676), altér. de pitteral; p.-ê. de Petrus « Pierre » (oiseau de saint Pierre) ou de péterel, de pétereau « bombarde », de péter, l'oiseau projetant par les narines un liquide huileux sur ses agresseurs (selon P. Guiraud).
Oiseau palmipède (Procellariidés), très vorace, appelé « oiseau de saint Pierre », « oiseau des tempêtes », qui vit en haute mer. || Pétrel fulmar. || Pétrel-tempête. || Pétrel à queue courte, pétrel géant. || Pétrel cul-blanc. || Pétrel brun. Damier (→ Engrais, cit. 3).
1 (…) on trouve encore sur cette île beaucoup d'autres oiseaux, parmi lesquels on peut citer le fou, le pétrel bleu (…) le sterne, la guifette, le pétrel des tempêtes (…) le grand pétrel (…) enfin l'albatros. Le grand pétrel est aussi gros que l'albatros commun, et il est carnivore. On le nomme souvent pétrel brise-os ou pétrel-balbusard. Ces oiseaux ne sont pas du tout farouches (…) quelquefois, en volant, ils rasent de très près la surface des eaux, avec les ailes étendues, et sans paraître les remuer (…)
Baudelaire, Trad. E. Poe, les Aventures d'A. Gordon Pym, XIV.
2 Nous allons avoir une mauvaise nuit, monsieur Spilett ! dit le marin. De la pluie et du vent à faire la joie des pétrels !
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 74.
tableau Noms d'oiseaux.

Encyclopédie Universelle. 2012.