picador [ pikadɔr ] n. m.
• 1776; mot esp., de picar « piquer »
♦ Cavalier qui, dans les corridas, fatigue le taureau avec une pique. Des picadors. « il avait vu des picadores renversés et en péril » (Gautier).
● picador nom masculin (espagnol picador) Cavalier qui, dans les courses de taureaux, attaque l'animal avec la pique.
⇒PICADOR, subst. masc.
TAUROM. Cavalier sous les ordres du matador, armé d'une pique, qui reçoit la charge du taureau et fiche sa pique dans le garrot de l'animal. À Grenade, il y eut des courses de taureaux où Carmen alla. En revenant, elle parla beaucoup d'un picador très adroit nommé Lucas. Elle savait le nom de son cheval, et combien lui coûtait sa veste brodée (MÉRIMÉE, Carmen, 1845, p.66). [Des petites courses] se font sans picadors, avec des taurillons d'un à deux ans (MONTHERL., Bestiaires, 1926 p.386).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Plur. des picadors; CHAMPFL., Bourgeois Molinch., 1855, p.7 et MONTHERL., Olymp., 1924, p.352: picadores (plur. esp.). Étymol. et Hist. 1776 (Voyage en Portugal et en Espagne [trad. de l'ouvrage angl. de R. Twiss], p.335 ds QUEM. DDL t.21). Mot esp. de même sens, proprement «piqueur» (v. COR.-PASC. et AL.), dér. de picar «piquer», de même étymol. que le fr. piquer (v. ce mot). Fréq. abs. littér.:39. Bbg. QUEM. DDL t.17, 20, 26. —SCHMIDT Wortschatz. Halle 1914, § 163.
picador [pikadɔʀ] n. m.
ÉTYM. 1776, dans une traduction (in D. D. L.); mot esp., même racine que le franç. piquer.
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♦ Cavalier qui, dans les courses de taureaux, fatigue l'animal avec une pique. || Des picadors. || Cheval caparaçonné de picador. || Les picadors se sont fait huer.
1 Le picador ainsi attaqué était Sevilla (…) il abaissa la pointe de sa lance, se mit en arrêt, et soutint le choc du taureau si victorieusement, que la bête farouche chancela, passa outre, emportant une blessure (…) elle s'arrêta incertaine (…) puis fondit avec un redoublement de rage sur le second picador posté à quelque distance.
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 56.
2 (…) le picador entrait en scène. Il n'était pas aujourd'hui celui qui, dans la course, doit fatiguer le garrot du fauve pour qu'il baisse la tête quand le matador enfoncera l'épée.
Montherlant, les Bestiaires, II.
➪ tableau Noms de métiers.
Encyclopédie Universelle. 2012.