piccolo [ pikɔlo ] n. m. VAR. picolo
• 1828; mot it. « petit »
I ♦ Mus. Petite flûte en ré qui donne l'octave aiguë de la grande flûte. Des piccolos.
II ♦ (1876) Fam. et vieilli Petit vin de pays, léger et clairet. — Par ext. Vin rouge ordinaire. ⇒ pinard. Un coup de piccolo.
piccolo ou picolo
n. m. MUS Petite flûte traversière qui sonne à l'octave de la grande flûte.
————————
picolo
n. m. V. piccolo.
⇒PIC(C)OLO, (PICOLO, PICCOLO), subst. masc.
I. —MUSIQUE
A. —Flûte traversière en ré, accordée à l'octave supérieure de la flûte normale. Si l'on excepte un emploi peut-être excessif de la petite flûte (l'aigre piccolo), l'orchestre [de la Fiancée vendue, de Smetana] sonne avec franchise (BOSCHOT, Mus. et vie, 1931, p.95).
— En appos. à valeur adj. Flûte piccolo et flûte alto. La flûte traversière piccolo, à l'octave de la flûte traversière, fait [selon M. Corrette] «un effet charmant dans les tambourins et dans les concertos faits exprès pour la flûte (...)» (La Mus., Paris, Larousse, t.1, 1965, p.367).
B. — ,,Jeu de 1 pied, le plus aigu de l'orgue, atteignant l'extrême limite des sons perceptibles`` (CELLIER, Orgue mod., 1913, p.26).
II. —JEUX. Coup qui consiste à ne faire qu'une seule levée au boston. J'ai fait (...) un boston, et un boston à picolo encore, et j'ai gagné trois francs (BALZAC, Corresp., 1819, p.53).
III. —Vieilli, pop. Vin rouge ou rosé, léger et de qualité médiocre; p.ext., vin, boisson alcoolisée. Gais, blaguant leur bredouille, s'en étant consolés avec une pointe de piccolo (RICHEPIN, Césarine, 1888, p.105). Pour lui, celui d'apéritif qu'il préférait, c'était la gentiane-cassis. Pas méchant d'habitude et puis après du picolo, pas très gentil (CÉLINE, Voyage, 1932, p.301).
Prononc. et Orth.:[], [-olo]. Ac. 1935: piccolo; LITTRÉ: piccolissimo; ROB., Lar. Lang. fr.: piccolo ou picolo. Plur. des pic(c)olos. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971: un piccolo, plur. des piccolos. Étymol. et Hist.1. 1819 terme de jeu (BALZAC, loc. cit.); 2. 1828 mus. (R. musicale, t.4, p.155); 3. 1876 «petit vin aigrelet» (carte des vins d'un restaurant d'apr. LARCH. 1878). Mot ital. signifiant proprement «petit» (dep. le XIIIes. d'apr. DEI), att. au sens de «vin léger» au XVIes. (B. DAVANZATI d'apr. HOPE, p.448), dér. de la base expressive pikk- utilisé dans les domaines italien, sarde et roumain pour signifier «petit, peu» (v. DEI et FEW t.8, pp.449b-450a). Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p.281. —GUIRAUD (P.). Chronique de l'argot. Cah. Lexicol. 1968, n° 12, p.87. —HASSELROT 20es. 1972, p.90.
ÉTYM. 1828; mot ital., « petit ».
❖
———
———
II (1874). Jeux (au boston, au whist, à la couleur). || Demander un piccolo : s'engager, en jouant pour son compte personnel, à ne faire qu'une levée.
———
III (1876; de la métaphore jouer de la flûte « boire »). Fam. Vieilli. Petit vin de pays, léger et clairet. — (Déb. XXe). Par ext. Vin rouge de qualité courante. || Siffler du piccolo au bistrot (cit. 3).
0 Le cidre et le picolo rassemblaient leurs bulles sous le bouchon dans les caves d'Argenteuil et du Mont-Valérien.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. X, XI, p. 132.
Encyclopédie Universelle. 2012.