pointure [ pwɛ̃tyr ] n. f.
• 1190 « piqûre »; lat. punctura
1 ♦ Imprim. Petite pointe en saillie, qui sert à fixer les feuilles. ⇒ 1. pointer (I, 6o). — Trou de la feuille où entre cette pointe.
2 ♦ (1824) Cour. Nombre qui indique la dimension des chaussures, des coiffures, des gants. ⇒aussi taille. Quelle est votre pointure de gants ? Quelle pointure chaussez-vous ? La pointure 42, ellipt du 42.
3 ♦ Fig. et fam. Une grosse pointure : un personnage important, compétent et reconnu dans sa profession. « Une grosse pointure que tous les chasseurs de tête rêveraient d'avoir dans leur carnet d'adresse » (Libération, 1990).
● pointure nom féminin (bas latin punctura, piqûre) Longueur, mesurée en points, d'un pied, d'une forme ou d'une chaussure et d'une main ou d'un gant. Familier. Taille, envergure de quelqu'un. Petites pointes métalliques qui permettent la mise en place de la feuille à imprimer et assurent une marge régulière. ● pointure (expressions) nom féminin (bas latin punctura, piqûre) Une (grosse) pointure, une personne d'une grande valeur dans son domaine.
pointure
n. f. Nombre qui indique la taille d'une paire de chaussures ou de gants, d'un chapeau, etc. Syn. (Liban) numéro.
⇒POINTURE, subst. fém.
A. — 1. Taille, exprimée en points, des chaussures, des gants et des chapeaux. Des espadrilles pointure 40. P. métaph. Un système militaire ne doit pas être un habit taillé sur mesure, mais un vêtement à coulisses capable de s'adapter à toutes les pointures (BEAUFRE, Dissuasion et strat., 1964, p.141).
— Loc. fig. Trouver botte à sa pointure. Trouver quelqu'un à qui se lier ou quelque chose qui réponde exactement à ce que l'on recherche. Synon. usuel trouver chaussure à son pied. Le beau Casanova trouve botte à sa pointure (APOLL., Casanova, 1918, II, p.996).
2. P. méton. L'unité de mesure, le point. Acheter une pointure trop grande. Ils s'arrêtèrent au milieu de la route, et, loyalement, pied droit contre droit, mesurèrent leurs chaussures. —Je vois au moins trois pointures de différence, affirma le facteur (AYMÉ, Jument, 1933, p.195).
B. —IMPR., au plur. Pointes permettant la fixation et l'entraînement du papier sur un cylindre. On conçoit la précision de ces mécanismes de plieuse dans lequel un double jeu de pointures, de lames de scie, de lames pliantes sortent et s'effacent alternativement à l'intérieur du cylindre à cette rapide cadence (Civilis. écr., 1939, p.8-15).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Fin XIe s. «piqûre (de flamme)» (RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t.1, 831); 1121-34 «piqûre de serpent» (PHILIPPE DE THAON, Bestiaire, 1662, ds T.-L.); 2. 1197 fig. «douleur comparable à une piqûre» (HELINANT, Vers de la mort, L, 6, ibid.); 3. 1762 impr. (Ac.); 4. 1765 «forme, pièce allant du talon à la pointe du soulier» (Encyclop.); 1824 «dimension en points d'une chaussure, gant» (RAYMOND). Du lat. punctura «piqûre». Fréq. abs. littér.:16.
1. pointure [pwɛ̃tyʀ] n. f.
ÉTYM. V. 1193; « piqûre (d'animal) », fin XIe; du lat. punctura.
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1 Vx, fig. Piqûre, morsure. || Les pointures de la douleur (→ 1. Livre, cit. 26, Montaigne).
2 (1762). Techn. (imprim.). Petite pointe, petite tige en saillie sur le tympan d'une presse à bras ou sur le cylindre d'une machine à imprimer, qui sert à fixer les feuilles et qui permet ainsi de faire un repérage exact. ⇒ 1. Pointer (I., 5.). — (1803). Trou de la feuille où entre cette pointe.
3 (1824; sens probablt dérivé de celui de forme, pièce sur laquelle on « pique » l'empeigne [P. Guiraud], 1765). Cour. Nombre qui indique la dimension des chaussures, des coiffures, des gants, des vêtements (⇒ aussi Taille). || Quelle est votre pointure de gants ? ⇒ Ganter. || Quelle pointure chaussez-vous ? || La pointure 42, ou ellipt., du 42.
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2. pointure [pwɛ̃tyʀ] n. f.
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Encyclopédie Universelle. 2012.