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précellence

précellence [ preselɑ̃s ] n. f.
• 1420; lat. præcellere « exceller »
Vx ou littér. Excellence au-dessus de toute comparaison. préexcellence. « la précellence de la belle prose » (A. Gide). « De la précellence du langage français », ouvrage de H. Estienne (1579).

précellence nom féminin (bas latin praecellentia, du latin classique praecellere, exceller) Littéraire. État d'un être ou d'un objet qui l'emporte par la qualité sur tout autre de même catégorie. ● précellence (synonymes) nom féminin (bas latin praecellentia, du latin classique praecellere, exceller) Littéraire. État d'un être ou d'un objet qui l'emporte par la...
Synonymes :
- préexcellence

⇒PRÉCELLENCE, subst. fém.
Littér. Qualité de (ce) qui excelle, de (ce) qui est (cru) nettement supérieur par rapport à une autre chose ou à une autre personne dans un domaine donné. Synon. prédominance, prééminence, suprématie, transcendance; anton. infériorité. Cette primauté de l'Intemporel (...) la vaine précellence de l'être immobile, des Essences glacées (Gds cour. pensée math., 1948, p.366). La précellence reconnue à la vie contre l'enrichissement et la préférence accordée à l'être contre l'avoir (PERROUX, Écon. XXes., 1964, p.342):
♦ L'égalité ne signifie donc pas que tous les hommes sont en possession d'un droit qui leur permette de revendiquer devant Dieu un traitement égal, mais qu'aucun d'eux ne peut prétendre par lui-même à une supériorité qui justifierait des privilèges. Dieu peut donc introduire, dès qu'Il le veut, des inégalités parmi les hommes, et Il le fait savoir; c'est ainsi que les musulmans orthodoxes reconnaissent la précellence des prophètes.
Philos., Relig., 1957, p.52-4.
Précellence sur. Le vulgaire préféré au délicat, le banal au précieux, le feuilleton à la poésie, etc. Le développement rigoureux d'un tel système aboutit à la précellence du crétin sur le fou (BAUDEL., Pauvre Belg., 1867, p.704).
Par précellence. De façon privilégiée, au plus haut point. La solitude (...) est, par précellence, mauvaise, détestable, abominable conseillère (VERLAINE, Souv. et fantais., 1896, p.201).
Prononc. et Orth.:[(l)], [-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1420 (Lettres du roi d'Angleterre ds ISAMBERT, Rec. gén. des anc. lois fr., t.8, p.647). Empr. au lat. tardif praecellentia «supériorité, excellence» dér. de praecellere (v. précellent). Fréq. abs. littér.:16.

précellence [pʀeselɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1420; de pré-, et excellence, lat. præcellere « exceller ».
Vx ou littér. Excellence au-dessus de toute comparaison, supériorité. Préexcellence.De la précellence du langage français, ouvrage d'H. Estienne (1579).
1 J'ai mis beaucoup de temps à reconnaître (…) la précellence de la belle prose et sa plus grande rareté.
Gide, Si le grain ne meurt…, I, VII, p. 203.
2 L'édifice du savoir suppose, entre nos travaux et nos connaissances, un ordre qui n'est point une hiérarchie. Je ne pense pas qu'une des sciences modernes puisse, invoquant ses desseins et ses instruments, réclamer la précellence.
G. Duhamel, Nuit d'orage, III.

Encyclopédie Universelle. 2012.