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profanation

profanation [ prɔfanasjɔ̃ ] n. f.
prophanation 1460; lat. profanatio
1Action de profaner (les choses sacrées, les lieux saints). Profanation des choses saintes. Profanation de l'hostie. Profanation des églises ( violation) . Profanation de sépulture.
2Fig. Mauvais usage ou irrespect des choses précieuses, irremplaçables. avilissement, 1. dégradation. Ce village d'Etchézar « à l'abri des curiosités, des profanations étrangères » (Loti).
⊗ CONTR. Respect.

profanation nom féminin (latin ecclésiastique profanatio, -onis) Action de profaner, de souiller des objets ou des lieux sacrés : La profanation d'une église. Action de dégrader, d'avilir ce qui est sacré, précieux : Une profanation de la justice. Conversion d'une chose sacrée à un usage profane, en excluant toute idée de sacrilège. ● profanation (citations) nom féminin (latin ecclésiastique profanatio, -onis) Émile Michel Cioran Răşinari, près de Sibiu, 1911-Paris 1995 Tout problème profane un mystère ; à son tour, le problème est profané par sa solution. Syllogismes de l'amertume Gallimardprofanation (synonymes) nom féminin (latin ecclésiastique profanatio, -onis) Action de profaner , de souiller des objets ou des...
Synonymes :
- sacrilège
- violation
Action de dégrader, d'avilir ce qui est sacré, précieux
Synonymes :
- avilissement
- dégradation
- dépravation
- flétrissure

profanation
n. f. Action de profaner.

⇒PROFANATION, subst. fém.
A. —Action de profaner (ce qui est saint, sacré). Synon. pollution (vieilli), sacrilège, violation. Profanation des choses saintes; profanation d'un lieu sacré, d'une église, d'un cimetière; commettre une profanation; se livrer à des profanations. Dans cette chapelle, c'était toujours la même histoire d'amour recommencée par les simples, qui n'ont pas l'idée des profanations et ne craignent pas les sacrilèges (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p.85). Le bruit circula parmi les pêcheurs du continent qu'un sacrifice païen (...) avait été célébré sur l'île. Ils entendaient là-dessous des horreurs. Des profanations d'hosties, des viols de femmes, des orgies (QUEFFÉLEC, Recteur, 1944, p.194):
♦ Je vois (...) l'esprit de ces institutions [certains rites religieux] tellement perdu et dénaturé, qu'en bien des cas l'homme les observe de manière à en faire un sacrilège. Je ne puis prendre mon parti sur des pratiques admises par prudence, par calcul, c'est-à-dire par lâcheté ou par hypocrisie. La routine de l'habitude me paraît une profanation moindre, mais c'en est une encore, et quel sera le moyen d'empêcher que toute espèce de culte n'en soit pas souillée?
SAND, Hist. vie, t.4, 1855, p.57.
B.Au fig. Action d'avilir, de dégrader (quelque chose de vénérable, de précieux ou qui est considéré comme tel). Profanation de l'amour, de l'idéal. La gaieté est une fameuse cuirasse et la meilleure des protections. Sous son abri, on peut cacher son bonheur ou sa détresse, échapper à l'indiscrétion ou à la profanation du monde (AMIEL, Journal, 1866, p.453). Lorsqu'on a mis la pioche dans le vieux Paris, qui empoisonnait et qui tombait en pourriture, ils [les romantiques] ont poussé des cris de désespoir; c'était une abomination, une profanation (ZOLA, Doc. littér., Gautier, 1881, p.126). Je ne veux pas être complice d'une nouvelle profanation à l'égard de l'écrivain dont j'honore le plus la mémoire et que je considère comme un ascendant spirituel (CLAUDEL, Corresp. [avec Gide], 1911, p.180).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1433 prophanation (JEAN JUVÉNAL DES URSINS, Épître, citée ds OEuvres de Maistre Alain Chartier, éd. André du Chesne, 1617, p.839); 1549 profanation (EST.). Empr. au lat. chrét. profanatio de même sens. Fréq. abs. littér.:212. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 398, b) 309; XXes.: a) 395, b) 157. Bbg. QUEM. DDL t.14.

profanation [pʀɔfanɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1460, prophanation; lat. profanatio, de profanare. → Profaner.
1 Action de profaner; résultat de cette action. Relig. Irrévérence envers les objets, les choses sacrées, les lieux saints (→ Libation, cit. 1). || Profanation des choses saintes, leur emploi à des usages vulgaires ou coupables.Relig. cathol. || Profanation de l'hostie. || Profanation des églises ( Violation), dans les cas d'effusion de sang ( Pollution), de meurtre, d'attentat contre les mœurs. || Réconciliation d'une église après sa profanation. || Profanation de sépulture. || Profanation intentionnelle. Sacrilège.
2 (1690). Mauvais usage ou irrespect (des choses précieuses, irremplaçables). Avilissement, dégradation (→ Oppresseur, cit. 2). || La profanation d'un beau paysage par des constructions laides, des usines.
1 (…) ce village d'Etchézar, solitaire et haut perché sur l'un des contreforts pyrénéens, loin de tout, loin des lignes de communication qui ont bouleversé et perdu le bas pays des plages; à l'abri des curiosités, des profanations étrangères, et vivant encore de sa vie basque d'autrefois.
Loti, Ramuntcho, I, XII.
2 À chacun de mes retours mon œil se heurtait à quelque profanation. C'est ainsi que je vis une fois toute une installation télégraphique, une forêt de pylônes et de fils, dressée sur la crête de la plus charmante ligne de vieux remparts.
L. H. Lyautey, Paroles d'action, p. 454.
CONTR. Respect.

Encyclopédie Universelle. 2012.