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prolongé

prolonge [ prɔlɔ̃ʒ ] n. f.
• 1752; prolongue XIVe; de prolonger
Techn., artill. Voiture servant au transport des munitions, du matériel militaire. Prolonge d'artillerie.
Ch. de fer Long cordage (pour assujettir les bâches, manœuvrer les freins, etc.).

prolonge nom féminin (de prolonger) Vieux. Cordage reliant l'affût du canon à son avant-train. Véhicules d'artillerie ou du génie.

prolongé, ée
adj. Accru en longueur. Une rue prolongée. Un deuil prolongé.

⇒PROLONGE, subst. fém.
A. HIST. DE L'ARM.
1. Cordages dont les artilleurs se servaient dans la manoeuvre des pièces de campagne, pour les traîner à bras d'une batterie à l'autre (d'apr. BACH.-DEZ. 1882). Traîner un canon à la prolonge (Ac. 1835, 1878). Coupez les prolonges, brisez les ponts (...) et que la France sous la Prusse devienne abîme (HUGO, Actes et par., 3, 1876, p.62).
2. Prolonge d'artillerie. Voiture servant au transport des matériels militaires et des munitions; châssis sommaire monté sur roues (parfois utilisé dans certaines cérémonies funèbres). On voyait apparaître des prolonges d'artillerie, des fourragères, des fourgons à matériel, tout ce qu'on pouvait réquisitionner sur le champ de bataille (...). Et, là-dedans, on empilait les hommes ramassés par les ambulances (ZOLA, Débâcle, 1892, p.326). Funérailles nationales [des trois premiers morts de la conquête de l'espace]. Un pâle soleil d'hiver réchauffait le cimetière militaire d'Arlington (...) les cercueils (...) recouverts du drapeau étoilé, (...) furent solennellement conduits, sur une prolonge d'artillerie (L'Express, 6 févr. 1967, p.70, col. 2).
B.CH. DE FER. Longue corde utilisée pour la manoeuvre des wagons ou l'arrimage des marchandises. (Dict. XIXe et XXes.).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. prolonge rem. s.v. prolongation. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.1. 1349 prolonge «courroie, lanière» (GUILLAUME DE MACHAUT, Dit de l'Alérion, 1035, éd. E. Hoepffner), attest. isolée; 2. 1568 artill. «cordage servant à manoeuvrer les pièces d'artillerie» (L. MERLET, État des dépenses faites par la ville de Chartres, p.415: une prolonge de 4 toizes de long pour mener l'artillerie); 3. 1832 artill. «chariot à munitions» (RAYMOND); 1892 prolonge d'artillerie (ZOLA, loc. cit.); 4. 1874 ch. de fer (J. officiel, 29 juin, p.4448, 3e col. ds LITTRÉ Suppl. 1877). Déverbal de prolonger.

prolonge [pʀɔlɔ̃ʒ] n. f.
ÉTYM. 1752, prolonge; prolongue, XIVe; de prolonger.
Artill. Anciennt. Cordage qui servait à manœuvrer les pièces d'artillerie.(1835). Mod. Voiture sommaire, châssis monté sur roues servant au transport des munitions, du matériel militaire, etc. || Prolonge d'artillerie.Cercueil placé sur une prolonge (dans certaines cérémonies funéraires militaires).
1 — Des camions bâchés.
— Naturellement qu'ils sont bâchés. Mais c'est-y des allèges de pontonniers ou des prolonges d'artillerie ? Ne fais pas le niais.
B. Cendrars, la Main coupée, p. 175.
(1874). Ch. de fer. Long cordage faisant partie des agrès de secours (pour assujettir les bâches, manœuvrer les freins, etc.).
2 La pièce avec ses six servants (…) plus loin l'avant-train et ses quatre chevaux (…) plus loin le caisson (…) plus loin encore la prolonge, la fourragère, la forge (…)
Zola, la Débâcle, II, V.

Encyclopédie Universelle. 2012.