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pronom

pronom [ prɔnɔ̃ ] n. m.
XIVe; lat. pronomen, de pro « à la place de » et nomen « nom »
Mot grammatical qui sert à représenter un nom de sens précis déjà employé à un autre endroit du contexte ou qui joue le rôle d'un nom absent, généralement avec une nuance d'indétermination. Pronom qui remplace un nom. Pronoms démonstratifs, indéfinis, interrogatifs, personnels, possessifs, relatifs. Pronoms personnels réfléchis. Les pronoms (démonstratifs, possessifs...) se distinguent des adjectifs correspondants en ce qu'ils n'accompagnent pas un substantif.

pronom nom masculin (latin pronomen, -inis) Mot qui réfère à un mot préalablement exprimé ou à la réalité extralinguistique et dont les fonctions syntaxiques sont identiques à celles du nom.

pronom
n. m. GRAM Mot qui, en général, représente un nom ("Est-ce que Pierre vient? - Oui, il vient"), un adjectif ("Est-il discret? - Oui, il l' est"), ou une proposition ("Vas-tu lire ce livre? - Je suis en train de le faire"), exprimés avant ou après lui dans le contexte.
Dans l'emploi dit absolu du pronom, celui-ci ne représente aucun élément contextuel et il s'agit d'un élément nominal. Tout est fait. Rien n'est dit. Qui va là? (On distingue les pronoms personnels, possessifs, démonstratifs, relatifs, interrogatifs et indéfinis.)

⇒PRONOM, subst. masc.
LING. Mot qui a la propriété de remplir dans une phrase les mêmes fonctions que le nom ou le syntagme nominal et qui désigne directement quelqu'un ou quelque chose (déictique) ou représente un segment du discours (anaphorique). Cottard, docile, avait dit à la patronne: «Bouleversez-vous comme ça et vous me ferez demain 39 de fièvre» (...). La médecine, faute de guérir, s'occupe à changer le sens des verbes et des pronoms (PROUST, Sodome, 1922, p.900):
♦ Le danger, avec nous autres hommes, c'est que, lorsque nous croyons analyser notre caractère, nous créons en réalité de toutes pièces un personnage de roman, auquel nous ne donnons pas même nos véritables inclinations. Nous lui choisissons pour nom le pronom singulier de la première personne, et nous croyons à son existence aussi fermement qu'à la nôtre propre.
LARBAUD, Barnabooth, 1913, p.115.
Pronom démonstratif, indéfini, interrogatif, numéral, possessif, relatif.
Pronom personnel. Pronom qui désigne quelqu'un à la première et à la deuxième personne, ou représente soit quelqu'un soit un segment du discours (quelque chose d'abstrait ou de concret) à la troisième. Pronom (personnel) réfléchi, pronom (personnel) réciproque. Même aux instants de révolte, il employait, vague et prudent, le pronom personnel «on». Nous savions très bien, nous autres, que ce «on» ne voulait et ne pouvait désigner que Sénac (DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p.174).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. XIVes. (Traité des parties du discours en fr., fol. 8 v° ds THUROT, p.51: le non, le pronon, le verbe); 1550 pronom possessif; pronom demonstratif (L. MEIGRET, Le Tretté de la grammere françoeze, éd. W. Foerster, p.63, 67). Empr. au lat. pronomen «pronom», trad. du gr. . Fréq. abs. littér.:83. Bbg. BENVENISTE (É.). La Nature des pron. In: [Mél. Jakobson (R.)]. The Hague, 1956, pp.34-37. — BLANCHE-BENVENISTE (Cl.). Rech. en vue d'une théorie de la gramm. fr. Essai d'application à la synt. des pron. Paris, 1975, 426 p.— DE KOK (A.). La Place du pron. pers. régime conjoint en fr. Amsterdam, 1985, 639 p.—DUBOIS (J.). Gramm. struct. du fr. 1. N. et pron. Paris, 1965, 192 p.— FAUCONNIER (G.). La Coréférence: synt. ou sém.? Paris, 1974, 240 p.— GAATONE (D.). Pron. et substituts. Ét. Ling. appl. 1972, n° 7, pp.38-47. — HJELMSLEV (L.). La Nature du pron. In: [Mél. Van Ginneken (J.)]. Paris, 1937, pp.51-58. — KAYNE (R. S.). Synt. du fr. Le cycle transformationnel. Paris, 1977, pp.72-195, 320-375. — LÉON (M.). L'Accentuation des pron. pers. en fr. standard. Montréal-Paris-Bruxelles, 1972, 137 p.— MOIGNET (G.). Le Pron. pers. fr. Paris, 1965, 179 p.— PINCHON (J.). Les Pron. adv. en et y. Genève, 1972, 398 p.; Morphosyntaxe du fr. Paris, 1986, pp.46-133.

pronom [pʀɔnɔ̃] n. m.
ÉTYM. XIIIe; lat. pronomen, de pro « à la place de », et nomen « nom ».
Mot qui sert à représenter un mot de sens précis déjà employé à un autre endroit du contexte ou qui joue le rôle d'un nom absent, généralement avec une nuance d'indétermination ( aussi Nominal, supra cit. 5). || Pronom qui remplace un nom. || Les pronoms sont traditionnellement répartis en six classes. Démonstratif (infra cit. 3), indéfini (cit. 11), interrogatif, personnel, possessif, relatif. || Pronoms personnels réfléchis. || Les pronoms (démonstratifs, possessifs…) se distinguent des adjectifs correspondants en ce qu'ils n'accompagnent pas un substantif.
0 Dans le débat toujours ouvert sur la nature des pronoms, on a l'habitude de considérer ces formes linguistiques comme formant une même classe formelle et fonctionnelle; à l'instar, par exemple, des formes nominales ou des formes verbales. Or toutes les langues possèdent des pronoms, et dans toutes on les définit comme se rapportant aux mêmes catégories d'expression (pronoms personnels, démonstratifs, etc.). L'universalité de ces formes et de ces notions conduit à penser que le problème des pronoms est à la fois un problème de langage et un problème de langues, ou mieux, qu'il n'est un problème de langues que parce qu'il est d'abord un problème de langage. C'est comme fait de langage que nous le poserons ici, pour montrer que les pronoms ne constituent pas une classe unitaire, mais des espèces différentes selon le mode de langage dont ils sont les signes. Les uns appartiennent à la syntaxe de la langue, les autres sont caractéristiques de ce que nous appellerons les « instances de discours », c'est-à-dire les actes discrets et chaque fois uniques par lesquels la langue est actualisée en parole par un locuteur.
É. Benveniste, Problèmes de linguistique générale, t. I, p. 251.

Encyclopédie Universelle. 2012.