putsch [ putʃ ] n. m.
• 1921; all. Putsch « échauffourée »
♦ Soulèvement, coup de main d'un groupe politique armé, en vue de prendre le pouvoir. ⇒ pronunciamiento (cf. Coup d'État). Hitler « tenta un putsch avec l'aide de Ludendorff : ce fut la révolution manquée du 8 novembre 1923 » (Bainville). Des putschs.
● putsch, putschs nom masculin (allemand Putsch) Coup d'État militaire. ● putsch, putschs (difficultés) nom masculin (allemand Putsch) Orthographe Attention au groupe -tsch. - Plur. : des putschs. Prononciation [&ph100;&ph105;&ph104;ʃ], le u se prononce ou comme dans bouche (le mot putsch est d'origine allemande). ● putsch, putschs (synonymes) nom masculin (allemand Putsch) Coup d'État militaire.
Synonymes :
putsch
n. m. POLIT Coup de force effectué par un groupe armé, en vue de prendre le pouvoir. Des putsch ou des putschs.
⇒PUTSCH, subst. masc.
Soulèvement opéré par un clan militaire ou un groupe politique armé pour s'emparer du pouvoir par la force. Synon. coup d'état, pronunciam(i)ento. [Le grand reporter] s'occupe d'une manière générale de toute information que son journal peut considérer comme sensationnelle, depuis l'assassinat d'un chef d'état jusqu'à l'inondation d'une région en passant par le putsch manqué ou réussi d'un général (COSTON, A.B.C. journ., 1952, p. 110). Nous voyons les affaires civiles et militaires dans un état d'anarchie dont certains énergumènes, ou intrigants, ou dévots de Vichy, ou même agents de l'ennemi, profitent pour pratiquer le sabotage et créer, à tout moment, une atmosphère de « putsch » (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 494). Dorénavant les socialistes français épousent la thèse soviétique sur les événements de 1956, sinon dans sa version officielle et indélicate (« putsch fascisto-impérialiste ») du moins dans celle, plus pudique, que J. Kadar a l'habitude de chuchoter à l'oreille de ses visiteurs particulièrement distingués (« Malentendu. Simple malentendu entre le peuple et nous ») (Le Nouvel Observateur, 16 août 1976, p. 24, col. 3).
Prononc. et Orth.:[]. Plur. des putsch, des putchs (ROB. 1985). Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 290: un putch, plur. des putchs. Étymol. et Hist. [1921 (Trad.: LÉNINE, La Maladie infantile du communisme, p. 128 [Bibl. communiste] ds QUEM. DDL t. 26: la question du « Putsch » (émeute) militaire de Kapp-Luttwitz)]; 1925 (E. VERMEIL, L'Allemagne contemp., p. 133 [Alcan], ibid.). All. Putsch, de même sens, empr. à l'além. Putsch « id. », d'abord « coup, action de pousser », d'où « mouvement en avant (vers un obstacle, pour entreprendre quelque chose) », d'orig. onomat. (Trübner; KLUGE20).
DÉR. Putschiste, subst. masc., adj. (Celui) qui participe à un putsch ou en est partisan. Général putschiste. Les putschistes qui s'emparèrent du pouvoir tentent de sortir de l'impasse politique dans laquelle ils se trouvent (Le Monde, 29 juin 1968 ds GILB. 1971). — []. — 1re attest. 1920 FROSSARD, in Le Congrès de Tours, p. 519 [Éd. soc.] ds QUEM. DDL t. 25; de putsch, suff. -iste.
BBG. — DUB. Dér. 1962, p. 46 (s.v. putschiste). — QUEM. DDL t. 15 (s.v. putschiste).
putsch [putʃ] n. m.
ÉTYM. V. 1925; mot all., proprt « échauffourée »; d'abord employé en parlant des pays de langue allemande.
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♦ Soulèvement, coup de main d'un groupe politique armé, en vue de prendre le pouvoir. ⇒ État (supra cit. 123, coup d'État), pronunciamiento. || Des putsch, des putschs. || Un putsch fasciste.
0 Après l'occupation de la Ruhr par les Français (…) beaucoup d'Allemands pensèrent que seule une transformation radicale (…) pourrait refaire de leur pays une grande nation. Hitler crut le moment venu. Il tenta un putsch avec l'aide de Ludendorff : ce fut la révolution manquée du 8 novembre 1923, où périrent dix-huit de ses partisans, les premiers « martyrs » du national-socialisme (…) auxquels est dédié Mein Kampf.
J. Bainville, les Dictateurs, Hitler.
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DÉR. Putschiste.
Encyclopédie Universelle. 2012.