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rabaissement

rabaissement [ rabɛsmɑ̃ ] n. m.
• v. 1500; de rabaisser
Rare Action de rabaisser, de dénigrer. dénigrement, dépréciation, dévalorisation. « La manie du rabaissement est la lèpre morale de notre époque » (Flaubert)(cf. Avoir le mépris facile).

rabaissement nom masculin Littéraire. Action de ramener quelque chose à une valeur moindre ou de le sous-estimer ; fait d'être rabaissé : Rabaissement des valeurs morales.rabaissement (synonymes) nom masculin Littéraire. Action de ramener quelque chose à une valeur moindre ou de...
Synonymes :
- avilissement
- déchéance
- dégradation
- dépréciation
- dévalorisation
- dévaluation

⇒RABAISSEMENT, subst. masc.
A. — [Corresp. à rabaisser I] Action de rabaisser. Synon. abaissement. Le rabaissement d'un plafond. Bien distinguer (...) toutes ces mesures et en faire apercevoir aux oreilles la distinction par un élèvement de voix au commencement et un rabaissement à la fin (THIEME, Hist. vers fr., 1916, p. 223).
AGRIC. ,,Action de rabaisser les arbres en coupant les branches supérieures`` (Forest. 1946).
B. — Au fig. [Corresp. à rabaisser II]
1. Action de réduire à une valeur moindre. Que d'orgueil, d'assimilation de soi-même aux plus grands, ou de rabaissement jusqu'à soi des plus grands (GIDE, Journal, 1937, p. 1275).
2. Action de déprécier, de dénigrer. Synon. dénigrement, dépréciation, dévalorisation. Il est si doux de faire le pédagogue, de reprendre les autres, d'apprendre aux gens leur métier! La manie du rabaissement, qui est la lèpre morale de notre époque, a singulièrement favorisé ce penchant dans la gent écrivante (FLAUB., Corresp., 1852, p. 413). [Notre siècle] a un goût décidé (...) pour renverser de grands noms (...). Parce qu'on a réussi dans quelques exemples notables à ce jeu d'élévation et de rabaissement, voilà qu'il prend à chacun les idées et les fantaisies les plus singulières (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 8, 1864, p. 389). Par son esprit critique, enclin à contredire, par ses rabaissements successifs, le jeune juif lui a démontré l'imperfection de tout ce qu'il aimait (MASSIS, Jugements, 1924, p. 133).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1374 « action de rabaisser » (JEAN GOULAIN, Trad. du Ration. de G. Durant, B. N. 437, f ° 171 r ° ds GDF. Compl.); spéc. 1690 « diminution du prix » (FUR.); 2. XVe s. fig. « action de déprécier » (De Vita Christi, B. N. 181, f ° 48a ds GDF. Compl.). Dér. de rabaisser; suff. -ment1. Fréq. abs. littér.:10. Bbg. VAGANAY (H.). Pour l'hist. du vocab. mod. Rom. Forsch. 1913, t. 32, p. 141.

rabaissement [ʀabɛsmɑ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1500; de rabaisser.
Rare.
1 Action de rabaisser, de dénigrer. Avilissement, dépréciation, dévalorisation.
0 Cette manie du rabaissement, dont je parle, est profondément française, pays de l'égalité et de l'antiliberté.
Flaubert, Correspondance, 321, 16 mai 1852.
2 (1869). Action de diminuer la hauteur (de qqch.). || Le rabaissement d'une étagère.
CONTR. Rehaussement.

Encyclopédie Universelle. 2012.