radis [ radi ] n. m.
• 1611; radice 1507, mot it. « racine »
1 ♦ Plante (crucifères) dont plusieurs variétés sont cultivées pour leurs racines comestibles. Fanes de radis.
♢ Racine comestible de cette plante, rose ou noire, à saveur légèrement piquante, que l'on mange crue. Une botte de radis. Radis rond. Radis rose. Radis noir, plus gros, à épiderme noir et chair blanche piquante.
2 ♦ (1842) (Surtout en expr. négatives) Fam. Petite quantité d'argent. ⇒ sou. Je n'ai plus un radis. Être sans un radis. « je ne dépense pas un radis de plus ! » (Vallès).
● radis nom masculin (italien radice, du latin radix, -icis, racine) Plante dont il existe diverses variétés (petits radis, radis raves, radis noirs) cultivées pour leur racine charnue comestible. La racine de cette plante. ● radis (expressions) nom masculin (italien radice, du latin radix, -icis, racine) Populaire. Sans un radis, sans le sou. Radis du Japon ou de Satsuma, synonyme de daikon. ● radis (synonymes) nom masculin (italien radice, du latin radix, -icis, racine) Populaire. Sans un radis
Synonymes :
- centime
- liard (littéraire)
- rond (familier)
Radis du Japon ou de Satsuma
Synonymes :
- daikon
radis
n. m. Plante potagère (Fam. crucifères) cultivée pour sa racine comestible.
|| Cette racine, de saveur piquante, que l'on consomme crue. Les radis roses.
⇒RADIS, subst. masc.
A. — BOT. Plante crucifère annuelle ou bisannuelle, à fleurs blanches, roses ou violettes, dont la racine renflée, ronde ou cylindrique est comestible. Semer des radis; botte de radis; radis rond, demi-long; radis rave; radis noir, rose. Une éruption de lotissements étriqués se disputaient des tas de boue fuyante mal contenue entre des séries de cabanons précaires. À l'abri de ceux-ci poussent de temps à autre une laitue et trois radis, dont on ne sait jamais pourquoi, des limaces dégoûtées consentent à faire hommage au propriétaire (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 107). V. rave C ex. de J. Decaisne, Ch. Naudin.
♦ Radis noir. Synon. de raifort.
— P. méton. Racine de cette plante, de saveur piquante, que l'on consomme crue. Radis au beurre. La salade se mange pour commencer, comme ouvrant l'appétit. À la fin, on mange le raifort et les radis (FARAL, Vie temps st Louis, 1942, p. 171):
• 1. Tandis que sa mère cuisinait, Yvonne rangeait rêveusement en cercle autour de son assiette les queues de ses radis. Mme Pradonet, qui se trouvait de la psychologie, lui demanda: — Tu es amoureuse? — Moi? Ah bien!
QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 94.
B. — Arg., pop.
1. Sou. Synon. pop. rond2, rotin2. Comme j' m'en allais, la marchande Me d'mand' trois ronds. — C'est chaud, qu' j'y dis Mais quéqu' vous vouliez que j' marchande? Et j'y ai été d' mes trois radis (BRUANT ds FRANCE 1907).
— [Usuel dans des tours nég.] N'avoir plus un radis en poche. Tous les gens illustres ne nous donneront pas un radis. Les gens qui savent la valeur de l'argent ne le donnent pas, comme cela, à tort et à travers (DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p. 58):
• 2. Tu sais comment je suis avec les femmes: je leur donnerais ma chemise, mais je ne veux pas qu'elles demandent... Dès qu'elles demandent, ça me vexe, je ne leur fiche pas un radis.
ZOLA, Pot-Bouille, 1882, p. 58.
2. Au plur. Orteils. Au musette (...) l'imprudent qui avait eu le malheur de lui piétiner les radis (Pt Simonin ill., 1957, p. 240).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. formes de radier. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1507 bot. radice (N. DE LA CHESNAYE, Condamn. de Bancquet, p. 312, Jacob ds GDF.); 1611 radis (COTGR.); 2. 1842 arg. « sou » (A. BOURGEOIS et BRISEBARRE, Les Maçons, XIV ds QUEM. DDL t. 3: pas un radis!); 3. 1907 id. « orteil » (d'apr. ESN.). Empr. à l'ital. radice « radis » (dep. XIVe s. d'apr. DEI), propr. « racine », du lat. radix, -icis « id. ». Le sens 2 est dû à l'infl. de rond « sou » (rond2) et des noms de petits fruits et légumes désignant des choses de peu de valeur (cf. entre autres navet et nèfle); le sens 3 à l'anal. de forme. Voir FEW t. 10, pp. 27-28b et CELLARD-REY. Fréq. abs. littér.:151. Bbg. QUEM. DDL t. 17. — SAIN. Arg. 1972 [1907] p. 110. — VIDOS (B. E.). Archivum romanicum. 1930, t. 14, p. 136.
radis [ʀadi] n. m.
ÉTYM. 1611; radice, 1507, mot ital. « racine ».
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1 Plante crucifère dont plusieurs variétés sont cultivées pour leurs racines comestibles. || Le radis cultivé est une plante à racine pivotante, « surmontée par une rosette de feuilles oblongues (…) d'où émerge une tige florale rameuse, à fleurs blanches ou lilas » (Omnium agricole). || Radis rond rose, radis rond à bout blanc, radis demi-long. || Potage aux fanes de radis. || Radis longs ou raves. || Radis noir long d'hiver. — Radis sauvage (ravenelle).
♦ Racine comestible de cette plante, rose ou noire, à saveur légèrement piquante, que l'on mange crue (→ 2. Pêcher, cit. 11, poivrade, cit.). || Manger des radis en hors-d'œuvre. || Radis accompagnés de beurre et de sel (en t. de restauration : radis beurre). || Servir des radis dans un ravier. — || Un petit enfant « rond et rose comme un radis » (→ Emplir, cit. 1).
➪ tableau Noms de légumes.
2 ☑ (1842). Pop. Pas (plus) un radis : pas (plus) un sou. || Je n'ai plus un radis. ⇒ Kopeck, rotin.
1 — Tu n'as pas d'argent, toi ? — Non. — C'est vrai, que je suis bête ! Jamais un radis, pas même les six sous pour leur omnibus (…)
Zola, Nana, XIII.
2 J'ai ainsi (…) douze francs cinquante centimes par semaine, je ne dépense pas un radis de plus !
J. Vallès, le Bachelier, IV.
Encyclopédie Universelle. 2012.