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ramollissement

ramollissement [ ramɔlismɑ̃ ] n. m.
• 1558; ramollissement du temps 1393; de ramollir
Action de se ramollir, état de ce qui est ramolli. (1762) Pathol. Dégénérescence d'un tissu qui devient mou. Ramollissement cérébral, par thrombose ou embolie, qui prive une partie du tissu cérébral de son irrigation sanguine. Ramollissement des os. ostéomalacie.

ramollissement nom masculin Fait de se ramollir, d'être ramolli ; état de ce qui est ramolli. Diminution et parfois suppression presque complète de la cohésion des éléments d'un tissu, souvent consécutive à une oblitération vasculaire par thrombose ou embolie. ● ramollissement (expressions) nom masculin Ramollissement cérébral, nécrose du tissu cérébral secondaire à l'occlusion de l'artère qui irrigue le territoire affecté. Ramollissement médullaire ou spinal, synonyme de myélomalacie. ● ramollissement (synonymes) nom masculin Ramollissement cérébral
Synonymes :
- infarctus cérébral
Ramollissement médullaire ou spinal
Synonymes :
- myélomalacie

ramollissement
n. m. Fait de se ramollir; état de ce qui est ramolli.
|| MED Ramollissement cérébral: lésion du parenchyme cérébral due à un défaut d'apport sanguin.

⇒RAMOLLISSEMENT, subst. masc.
A. — 1. Fait de ramollir quelque chose ou de se ramollir; état de ce qui est ramolli. Synon. amollissement; anton. durcissement. Le ramollissement de la cire (Ac. 1878-1935). Pour parvenir à la fusion vitreuse-liquide, [les pâtes céramiques] subissent différents états de ramollissement (Al. BRONGNIART, Arts céram., t. 1, 1844, p. 273).
2. Spécialement
a) CHIM. Point de ramollissement. ,,Température à laquelle une poudre de résine s'agglutine`` (DUVAL 1959). Ainsi, pour le rouge, il faut recuire à une température inférieure au point de ramollissement et la couleur apparaît alors (Cl. DUVAL, Verre, 1966, p. 43). Les fissures du verre peuvent souvent être réparées par chauffage graduel vers le point de ramollissement, puis fusion de l'ensemble, soufflage et recuit final (FROMH.-KING 1968, p. 56).
b) MÉD., PATHOL. Processus pathologique de dégénérescence, caractérisé par la diminution de la consistance d'un tissu (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972, MAN.-MAN. Méd. 1977). Ramollissement puriforme, graisseux des os. L'on sent sous le doigt un ramollissement des tissus sous-jacents (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 23).
Ramollissement (du cerveau, cérébral). Foyer de nécrose du tissu cérébral dû à un défaut d'apport sanguin par suite d'un accident vasculaire, se traduisant cliniquement par une apoplexie (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972, MAN.-MAN. Méd. 1977). Je crois que le ramollissement de cervelle diagnostiqué par Du Camp n'arrive pas encore (FLAUB., Corresp., 1853, p. 105). Il y avait un an qu'il avait eu [Léon de Laborde] des symptômes de ramollissement de cerveau à la suite du coup que lui avait porté la mort de sa fille (MÉRIMÉE, Lettres Ctesse de Montijo, t. 2, 1869, p. 365).
[Sans compl.] Ramollissement gris, ischémique, jaune, mucoïde, vert; apoplexie par ramollissement. M. N... est dans un état complet de ramollissement. C'est un objet de pitié dans les dîners (GONCOURT, Journal, 1873, p. 950). Je l'ai vue trop souvent et de trop près chez les autres, la Camarde, pour la redouter. Je ne craindrais que la déchéance physique ou morale, que le ramollissement (L. DAUDET, Cœur brûlé, 1929, p. 69).
c) PEINT. Altération des peintures consécutive à une dégradation de la structure chimique du liant, qui se traduit par une diminution de la dureté du film de surface (d'apr. Peint. 1978).
B. — Au fig. Altération, diminution d'une/des capacité(s) propre(s) à quelqu'un ou à quelque chose. Synon. amollissement; anton. raffermissement. Rien ne montre mieux (...) le ramollissement des âmes que le gouvernement si immoral de Louis-Philippe a amené (TOCQUEVILLE, Corresp. [avec Reeve], 1852, p. 133). Ce borgne atteint de ramollissement démocratique (...) semble avoir promis, en outre, ma démolition à l'abbé Victor (BLOY, Journal, 1901, p. 70). Comme il y a une tenue ou un ramollissement militaires, ainsi il y a une tenue ou un ramollissement civiques; et au fond ce sont les mêmes (PÉGUY, Argent, 1913, p. 1277).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. a) 1552 « action de rendre ou de devenir mou; son résultat » (Ch. ESTIENNE, Dict. Latinogallicum, 787a ds Rom. Forsch. t. 32, p. 143) — 1611, COTGR.; à nouv. fin XVIIIe s. (BONNET, Considérations sur les corps organiques, chap. 12, p. 211); b) 1852 « affaiblissement » (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 5, p. 330); c) 1853 ramollissement de cervelle (FLAUB., loc. cit.; ramollissement du cerveau, ibid., p. 253). Dér. de ramollir; suff. -ment1; cf. 1393 remollissement du temps « radoucissement du temps » (Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J.-M. Ferrier, 132, 14) et XVe s. ramolliement « action de ramollir » (Grant Herbier, f ° 75 v °, éd. 1520 ds GDF.). Fréq. abs. littér.:46.

ramollissement [ʀamɔlismɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1558; ramollissement (du temps), 1393; de ramollir.
1 Action de se ramollir, état de ce qui est ramolli (au propre et au fig.). || Ramollissement des os. Ostéomalacie.
1 Il est donc convenu entre messieurs Desplein, Bianchon et moi que je meurs d'un ramollissement de je ne sais quel os que la science a parfaitement décrit.
Balzac, Honorine, Pl., t. II, p. 315.
(1762). || Ramollissement du cerveau : « lésion cérébrale consistant essentiellement en un infarctus par altération artérielle (thrombose ou embolie), entraînant secondairement la mortification et le ramollissement du territoire cérébral privé de l'afflux sanguin » (Garnier). Gâtisme.
2 Il y a des ramollissements du cerveau. Le ramollissement du cœur est pire.
Bernanos, Journal d'un curé de campagne, p. 90.
tableau Principales maladies et affections.
2 (1866). Fig. État de moindre résistance, de moindre fermeté, perte d'énergie. || Ramollissement de la volonté.
3 Fam. État d'une personne ramollie, sénile.
CONTR. Raffermissement.

Encyclopédie Universelle. 2012.