1. régicide [ reʒisid ] n.
• 1594; lat. scolast. regicida, de rex, regis « roi »; cf. -cide
♦ Personne qui assassine un roi, un monarque. Le régicide Ravaillac. — Hist. Se dit de ceux qui condamnèrent à mort Charles Ier, en Angleterre, Louis XVI, en France.
♢ Adj. Révolutions régicides.
régicide 2. régicide [ reʒisid ] n. m.
• 1594; lat. scolast. regicidium, de rex, regis « roi »; cf. -cide
♦ Meurtre ou condamnation à mort d'un roi. Commettre un régicide.
● régicide nom (latin médiéval regicida, du latin classique rex, regis, roi, et caedere, tuer) Meurtrier d'un roi. Nom donné en Grande-Bretagne, sous la restauration des Stuarts, à ceux qui avaient condamné à mort Charles Ier et, en France, sous la Restauration, à ceux qui, à la Convention, avaient voté la mort de Louis XVI. ● régicide adjectif Littéraire. Relatif au meurtre d'un souverain : L'arme régicide. ● régicide nom masculin (latin médiéval regicidium) Attentat contre la vie d'un roi.
régicide
n. et adj.
d1./d n. Assassin d'un roi.
|| adj. Des menées régicides.
d2./d n. m. Assassinat (ou condamnation à mort) d'un roi.
I.
⇒RÉGICIDE1, subst. et adj.
I. — Subst. Auteur d'un meurtre ou d'un attentat sur la personne d'un souverain. Bonaparte n'est pas le régicide de Louis XVI (HUGO, Corresp., 1831, p. 504).
— P. anal. Personne qui décide, vote la condamnation d'un souverain ou l'approuve en son for intérieur. Après avoir été d'abord sans-culotte et régicide avec les emportés (...). Il avait regretté la dignité de la monarchie et la loyauté des gentilshommes, effacée comme leurs blasons (FLAUB., 1re Éduc. sent., 1845, p. 260). Qui était le duc d'Orléans? Le fils de Philippe-Égalité. Son père était un régicide (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 164).
II. — Adj. Qui est relatif au meurtre d'un souverain, à sa condamnation à mort. Les fureurs régicides (Ac. 1935). Les régicides sénateurs de l'Empire ont été royalistes et jacobins blancs en 1816 (VIGNY, Mém. inéd., 1863, p. 116). Un thermidorien régicide ne valait pas un royaliste, même masqué (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 452).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. a) 1726 « assassin du roi » (Satyre Ménippée, Rastibonne, t. 2, p. 454); b) 1797 spéc. les régicides de France « ceux qui ont condamné à mort Louis XVI » (CHATEAUBR., Essai Révol., t. 2, p. 9); 1816 tels qu'ils sont définis par la loi du 12 janv. (Le Moniteur universel, 14 janv., p. 49, col. 1); 2. 1770 adj. ([D'HOLBACH] Essai sur les préjugés, chap. 12 ds LITTRÉ); 1771 (HELVÉTIUS, De l'Homme, t. 1, p. 191). Empr. au lat. médiév. regicida, regicidum, dér. de rex, regis.
II.
⇒RÉGICIDE2, subst. masc.
Meurtre ou tentative de meurtre sur la personne d'un souverain. Il se trouva un esprit faible et exalté pour penser au régicide. En assassinant Henri IV, le 14 mai 1610, Ravaillac crut faire œuvre sainte. Son crime reproduit celui de Jacques Clément (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 200).
— P. anal. Jugement, vote de condamnation à mort d'un souverain; opinions qui y sont favorables. La plupart des révolutions prennent leur forme et leur originalité dans un meurtre. Toutes, ou presque, ont été homicides. Mais quelques-unes ont, de surcroît, pratiqué le régicide et le déicide (CAMUS, Homme rév., 1951, p. 139).
Prononc. et Orth. V. régicide1. Étymol. et Hist. 1726 « assassinat du roi » (Satyre Ménippée, Ratisbonne, t. 2, p. 451). De même orig. que régicide1.
STAT. — Régicide1 et 2. Fréq. abs. littér.:119.
régicide [ʀeʒisid] n. et adj.
ÉTYM. 1594; lat. scolast. regicida, regicidum, de rex, regis « roi », et -cide, par anal. avec homicide, etc.
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1 N. m. et f. Assassin d'un roi, d'un monarque. || Le régicide Ravaillac. — Hist. Se dit de ceux qui condamnèrent à mort Charles Ier en Angleterre, Louis XVI en France.
1 Et pardonnez aux régicides comme Louis XVI leur a pardonné lui-même.
Balzac, Un épisode sous la Terreur, Pl., t. VII, p. 441.
2 Adj. (1770). Qui tue le roi, le monarque. || Féal (cit. 2) régicide. || Les révolutions régicides (→ Libération, cit. 1).
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II N. m. Meurtre ou condamnation à mort d'un roi. ⇒ aussi Magnicide. || Anniversaire d'un régicide (→ Gibet, cit. 2). — REM. On disait aussi parricide.
2 La riposte des Jacobins fut la mise en jugement de Louis XVI. Le régicide serait l'épreuve de toutes les sincérités républicaines. Tombés dans ce piège, les Girondins n'en sortirent pas. Ils avaient condamné les effusions de sang; ils étaient mis en demeure de faire tomber la tête du roi ou de se rendre suspects.
J. Bainville, Hist. de France, XVI, p. 366.
3 On a tué des rois bien avant le 21 janvier 1793, et avant les régicides du XIXe siècle. Mais Ravaillac, Damiens, et leurs émules, voulaient atteindre la personne du roi, non le principe (…) Ils n'imaginaient pas que le trône pût rester toujours vide.
Camus, l'Homme révolté, p. 143.
Encyclopédie Universelle. 2012.