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réjouissance

réjouissance [ reʒwisɑ̃s ] n. f.
• 1535 « vif plaisir, joie »; resjouissement XIVe; de réjouir
Joie collective. « Les unes [fêtes] sont des occasions de réjouissance, les autres de tristesse collective » (G. Bouthoul). amusement, divertissement, liesse. Illuminations, feux de joie en signe de réjouissance.
Au plur. Réjouissances publiques, officielles, familiales. fête. Le programme des réjouissances. festivité.
⊗ CONTR. Deuil, tristesse.

réjouissance nom féminin Fait de se réjouir, manifestation de joie collective : Feu d'artifice en signe de réjouissance.réjouissance (synonymes) nom féminin Fait de se réjouir , manifestation de joie collective
Synonymes :
- félicité
- gaieté
- jubilation
- liesse
Contraires :
- tristesse

réjouissance
n. f. Joie collective.
|| (Plur.) Fête publique.

⇒RÉJOUISSANCE, subst. fém.
I. A. — Au sing., vieilli. Fait de se réjouir, d'éprouver de la joie, de la satisfaction; cette joie, cette satisfaction. Après souper, c'est une vraie réjouissance pour tout le monde que les imitations de Gibert, qui ont, à la fin, le pouvoir (...) de dégeler Zola, dont l'air ennuyé et grognon a frappé tout le monde (GONCOURT, Journal, 1885, p. 516).
Loc. adv. En réjouissance de. En signe de joie, à l'occasion de. La musique annonçoit une fête. En réjouissance du mariage prochain d'Adélaïde avec le défenseur de René (CHATEAUBR., Natchez, 1826, p. 365).
B. — Au plur. Fêtes, divertissements collectifs organisés à l'occasion d'un événement heureux. Synon. festivités. Réjouissances princières, publiques. [Le duc Philippe] fonda pour l'anniversaire de cette bataille, une messe de la victoire. Le régent anglais ordonna des feux de joie et des réjouissances à Paris (BARANTE, Hist ducs Bourg., t. 4, 1824, p. 412).
Rem. 1. Ce sens tend à vieillir au XXe s., on emploie plutôt festivités. 2. On rencontre dans le lang. fam., parfois p. antiphr., le programme des réjouissances au sens de « le détail de ce qui est prévu ».
II. A. — Vx, BOUCH. Morceau d'os ou de basse viande que les bouchers pesaient obligatoirement avec la viande de qualité moyenne ou même médiocre vendue au peuple. (Dict. XIXe et XXe s.).
B. — P. anal., région., vx. En Lorraine, le pays de Me Demange et le mien, la réjouissance, c'est un petit morceau de pain que les boulangers donnent en plus de la miche (BARRÈS, Scènes et doctr., t. 1, 1902, p. 174).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694: resjouïssance; 1718: rejouissance; dep. 1740: réjouissance. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1460 resjouyssance « action de se réjouir » (Myst. du siège d'Orléans, éd. F. Guessard et E. de Certain, 4586); 2. 1666 au plur. « fête » (A. FURETIÈRE, Le Roman bourgeois, p. 120 ds IGLF). B. 1783 bouch. (L. S. MERCIER, Tabl. de Paris, t. 5, p. 122: Les bouchers fournissent les grosses maisons de ce qu'il y a de meilleur dans le bœuf; ils vendent au peuple ce qu'il y a de moindre, et ils y ajoutent encore des os qu'on appelle ironiquement des réjouissances [it. ds le texte]). Dér. de réjouissant; suff. -ance. Fréq. abs. littér.:163.

réjouissance [ʀeʒwisɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1535, « vif plaisir, joie »; resjouissement, XIVe; de réjouir.
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I Joie collective, considérée surtout dans ses manifestations publiques. || Les fêtes (cit. 1) sont des occasions de réjouissance. Amusement, divertissement, ébaudissement (vx), jubilation, liesse, plaisir. || Illuminations, feux de joie en signe de réjouissance.Au plur. || Réjouissances publiques, officielles. Festivité, fête (→ Illuminer, cit. 21; et aussi carême-prenant, carnaval, gala). || Festins à l'occasion des réjouissances familiales. Agape, noce (→ Tuer le veau gras).
1 Il n'y a personne qui ne sache pour quelle réjouissance la pièce fut composée, et cette fête a fait un tel éclat, qu'il n'est pas nécessaire d'en parler (…)
Molière, les Fâcheux, Avertissement.
2 À force de prier Dieu, il lui vint un fils. Alors il y eut de grandes réjouissances, et un repas qui dura trois jours et quatre nuits, dans l'illumination des flambeaux, au son des harpes, sur des jonchées de feuillages.
Flaubert, Trois contes, « La légende de saint Julien l'Hospitalier », I.
Loc. fam. Le programme des réjouissances.
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II (1783; en souvenir des réjouissances qui auraient suivi une ordonnance d'Henri IV supprimant l'usage d'ajouter et de peser les os pour les bas morceaux vendus au peuple). Vx. Os que le boucher ajoute à la viande pesée au client.
3 L'étalier (…) me flanque dans sa balance un gros os qu'ils appellent de la réjouissance.
Henri Monnier, Scènes populaires, t. I, p. 159.
CONTR. Deuil, tristesse.

Encyclopédie Universelle. 2012.