remerciement [ r(ə)mɛrsimɑ̃ ] n. m. ♦ Action de remercier, témoignage de reconnaissance; paroles prononcées pour remercier. Faire des remerciements. Avec tous mes remerciements. « Pour prix de ses soins, il recevait moins de remerciements que de rebuffades » (A. Gide). ⇒ merci. Se confondre en remerciements. Sans un mot de remerciement. Lettre, discours de remerciement.
♢ Spécialt Discours du récipiendaire à l'Académie française.
● remerciement nom masculin Action de remercier, de témoigner sa reconnaissance : Lettre de remerciement. Paroles, témoignages par lesquels on exprime sa gratitude : Se confondre en remerciements. ● remerciement (difficultés) nom masculin Orthographe Avec un e muet intérieur. Remerciement correspond à remercier, verbe du 1er groupe (comme aboiement correspond à aboyer → aboiement).
remerciement
n. m. Action de remercier; témoignage de gratitude. Avec mes remerciements.
|| (Toujours au Sing.) Par euph. Fait de congédier. Lettre de remerciement.
⇒REMERCIEMENT, subst. masc.
A. — Action de remercier quelqu'un, de lui témoigner gratitude ou reconnaissance. Discours, lettre, mot, visite de remerciement; regard, sourire de remerciement; donner qqc. en remerciement (de qqc.). Souvenez-vous que M. de Chateaubriand se connaît peu en peinture: ses éloges sont tout simplement un remerciement (HUGO, Corresp., 1829, p. 454). En guise de remerciement, elle toucha du bout des doigts la main posée sur la couverture (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 154). M. Churchill, le 23 octobre, m'envoya M. Morton, son chef de cabinet, pour (...) m'exprimer les remerciements du gouvernement britannique (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 34).
♦ P. iron. Le père de D'Esparbès, qui avait été soldat sept ans, qui avait remplacé son frère, en reçut, quand il revint, ce remerciement: — As-tu faim? Veux-tu déjeuner? (RENARD, Journal, 1893, p. 159). Oh! que tu me rends malheureuse, s'écria-t-elle (...). Voilà, je voulais reprendre avec toi le bon temps comme autrefois et voilà ton remerciement! (PROUST, Swann, 1913, p. 362).
— P. méton., gén. au plur. Paroles, écrit par lesquels on remercie quelqu'un. Balbutier un remerciement; se confondre en remerciements; recevoir les remerciements de qqn; avec tous mes remerciements. — Qu'a-t-elle dit? — C'est presque intraduisible. Un remerciement turc. Voici le sens, tant bien que mal: « Partez en souriant » (FARRÈRE, Homme qui assass., 1907, p. 146):
• ... pour peu qu'il vécût longtemps, il [l'écrivain] finissait invariablement par recevoir une lettre d'un inconnu qui le remerciait; à dater de cette minute, les remerciements ne s'arrêtaient plus, s'entassaient sur son bureau, encombraient son appartement...
SARTRE, Mots, 1964, p. 139.
B. — Discours du récipiendaire à l'Académie française. Messieurs, (...) Il est bien remarquable qu'un discours dicté par l'usage, un remerciement de cérémonie qui pourrait se réduire à une apparence gracieuse, engendre nécessairement dans celui qui parle le même sentiment qu'il vous exprime, et un état de pure et parfaite sincérité (VALÉRY, Variété IV, 1938, p. 9).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: -ciment; 1740: -cîment; 1762: -ciment en vedette, -cîment dans le texte; 1798: -cîment; 1835, 1878: -ciement ou -cîment (id. ds LITTRÉ, DG); 1935: -ciement (id. ds ROB. [-cîment, vieilli] et Lar. Lang. fr.). V. gaiement. Étymol. et Hist. 1374 (J. GOLEIN, Trad. du Rational du Divin Office de G. Durant, B.N. 437, f ° 326 v ° ds GDF. Compl.); 1690 spéc. « discours du récipiendaire de l'Académie française » (FUR.). Dér. de remercier; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér.:824. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1 579, b) 1 905; XXe s.: a) 989, b) 540. Bbg. LYNE (A. A.). A Lexicometric approach to the description of a language variety... Thèse, Sheffield, 1981, p. 338.
remerciement [ʀ(ə)mɛʀsimɑ̃] n. m.
ÉTYM. Fin XIVe; de remercier.
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♦ Action de remercier, témoignage de reconnaissance; paroles prononcées pour remercier qqn. || Faire un, des remerciements. ⇒ Action (de grâces). → Bonté, cit. 11. || Avec tous mes remerciements. || Se confondre en remerciements (→ Larmoiement, cit.). || Lettre, discours de remerciement.
1 (…) il était serviable, empressé même, mais pas très adroit, de sorte que, pour prix de ses soins, il recevait moins de remerciements que de rebuffades.
Gide, Si le grain ne meurt, I, V, in Souvenirs, Pl., p. 451.
♦ (1690). Spécialt. Discours du récipiendaire à l'Académie française. — REM. La forme remercîment (cit. 2) n'est plus usitée.
2 Le jour de sa réception (23 novembre 1671), il fit un remercîment qui fut très goûté de la Compagnie; mais ces remercîments, bien que déjà oratoires, se prononçaient jusqu'alors à huis clos (…)
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 29 déc. 1851.
♦ Par antiphr. || Voilà tout le remerciement que j'en ai eu ! ⇒ Reconnaissance.
Encyclopédie Universelle. 2012.