retentissement [ r(ə)tɑ̃tismɑ̃ ] n. m.
• 1160; de retentir
1 ♦ Vieilli ou littér. Le fait de retentir; bruit, son répercuté, prolongé par des résonances. « Le retentissement de mes pas sous ces immenses voûtes » (Rousseau).
2 ♦ Mod. Effet indirect ou effet en retour; série de conséquences. ⇒ contrecoup, répercussion. Ces mesures auront un profond retentissement sur la situation politique. « Un de ces coups terribles dont les retentissements se répètent dans tous les moments de la vie » (Balzac).
3 ♦ Le fait d'attirer l'attention, de susciter l'intérêt ou les réactions du public. ⇒ bruit, éclat. Le retentissement international de cet incident. Ce roman, ce film a eu un grand retentissement. ⇒ succès.
● retentissement nom masculin Littéraire. Fait de retentir, de se faire entendre avec force ; effet ainsi produit : Le retentissement soudain d'une trompette. Suite de conséquences, de répercussions, due à une action : Quel sera le retentissement de cette mesure sur l'économie ? Ensemble des réactions, des remous provoqués par un événement : Cette déclaration devrait avoir un certain retentissement. ● retentissement (synonymes) nom masculin Littéraire. Fait de retentir, de se faire entendre avec force ; effet...
Synonymes :
- résonance
Ensemble des réactions, des remous provoqués par un événement
Synonymes :
- développements
- prolongements
retentissement
n. m.
d1./d Litt. Fait de retentir; bruit, son renvoyé avec éclat.
d2./d Fig. Contrecoup, répercussion. Cet échec eut un profond retentissement sur sa vie.
d3./d Fig. Fait de susciter des réactions auprès d'un public nombreux. Retentissement d'une nouvelle.
⇒RETENTISSEMENT, subst. masc.
A. — Bruit, son qui se prolonge par des résonances. C'est notre Guiere de la Grande-Chartreuse (...) Nous avons jeté force pierres dans cette eau dormante, autrefois cascade, pour jouir du retentissement (STENDHAL, Mém. touriste, t. 2, 1838, p. 246). C'est pourquoi je te dis que comptent pour l'homme d'abord et avant tout la tension des lignes de force dans lesquelles il trempe, et sa propre densité intérieure qui en découle, et le retentissement de ses pas, et l'attirance des puits et la dureté de la pente à gravir dans la montagne (SAINT-EXUP., Citad., 1944, p. 797).
B. — Au fig. Réactions que suscite dans un large public un événement notoire. Synon. bruit, écho. Le retentissement d'un ouvrage nouveau, si excellent ou si frappant qu'il soit, n'est pas grand dans une époque de préoccupations et de réalités comme la nôtre (SAND, Corresp., t. 6, 1872, p. 206). Naturellement, les fortes paroles de Foch et de Clemenceau, proférées à un moment si critique, ont un retentissement considérable dans le public (TOULET, Corresp. avec un ami, 1920, p. 104).
— P. méton. Notoriété, renommée. Tous ceux que vous m'avez indiqués comme riches: M. de Custine, M. d'Arlincourt, etc., sont entièrement ruinés; puis, ils n'ont aucun retentissement dans le public; aucun journal ne voudrait d'eux, même s'ils payaient pour être insérés (BALZAC, Lettres Étr., t. 2, 1844, p. 457).
C. — P. anal. ou au fig. Série de répercussions, de conséquences due à tel ou tel fait, événement, etc. La pureté, chez lui, ne semblait acquise ni consciente: c'était la limpidité de l'eau dans les cailloux. Elle brillait sur lui, comme la rosée dans l'herbe. Si je m'y arrête, c'est qu'elle eut en moi un retentissement profond (MAURIAC, Nœud vip., 1932, p. 153):
• ... Hegel, malgré son aversion déclarée pour les exemples, s'était attaché à donner une explication du mythe de la chute de l'homme: « Si nous examinons de plus près l'histoire de la chute, disait-il, nous trouvons, comme je l'ai dit déjà, qu'elle met en lumière le retentissement universel de la connaissance sur la vie spirituelle. (...) »
GRACQ, Argol, 1938, p. 40.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) XIIIe s. [date ms.] « son de coups qui résonnent » (Troie, éd. L. Constans, 2725, var.; cf. aussi GDF. Compl.); b) fin XIVe s. « propagation de sons, résonance » (FROISSART, Chron., éd. S. Luce et G. Raynaud, t. 5, p. 154); 2. 1615 « propagation de la voix » au fig. « aptitude à se faire entendre ou connaître » (J. P. CAMUS, Homélies des États-Généraux, p. 287); 3. 1844 « conséquences, effet produit à plus ou moins longue échéance » (NÉLATON, Pathol. chir., t. 1, p. 4). Dér. de retentir; suff. -ment1. Fréq. abs. littér.:432. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 573, b) 373; XXe s.: a) 643, b) 761.
retentissement [ʀ(ə)tɑ̃tismɑ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1160; de retentir.
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1 Vx ou littér. Fait de retentir (II., 1.); bruit, son répercuté par un écho, prolongé par des résonances. || Le retentissement de mes pas sous ces immenses voûtes (→ Étage, cit. 7).
1 (…) au milieu du silence de l'anxiété universelle, le retentissement de la cloche de l'horloge remplissait la salle.
Stendhal, le Rouge et le Noir, II, XLI.
2 (Av. 1830). Effet indirect ou effet en retour; série de conséquences qui se propagent de proche en proche. ⇒ Contrecoup, répercussion; → Nerveux, cit. 8; pluie, cit. 7. || Avoir un retentissement profond sur… ⇒ Retentir (II., 3.); → Incorporer, cit. 5.
2 Il reçut un de ces coups terribles dont les retentissements se répètent dans tous les moments de la vie.
Balzac, le Cabinet des antiques, Pl., t. IV, p. 338.
3 (1870). Fait d'attirer l'attention, de susciter l'intérêt ou les réactions du public. ⇒ Bruit, éclat. || Ce roman, ce film a eu un grand retentissement. || Son prochain discours aura un profond retentissement dans l'opinion. || Donner un retentissement considérable à une affaire. ⇒ Publicité.
3 S'il est au monde un sujet connu, c'est à coup sûr celui du Barbier de Séville. La pièce de Beaumarchais a eu un tel retentissement, qu'il est presque impossible d'en parler, même en se résignant d'avance aux redites les plus usées.
Th. Gautier, Souvenirs de théâtre, Beautés de l'Opéra, III.
♦ Renommée, gloire. || Le retentissement du nom de Baudelaire.
4 L'éloignement est excellent pour la gloire et le retentissement d'un homme vivant : Voltaire à Ferney, Hugo à Jersey, deux solitudes qui riment et semblent se faire écho.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 2 févr. 1868, t. III, p. 143.
4 Didact. (Psychol., caractér.). Un des traits constitutifs du caractère (avec l'émotivité et l'activité) dans la caractérologie de Heymans, Wiersma et Le Senne; manière plus ou moins rapide, durable et profonde dont les éléments de la vie psychologique affectent un sujet.
Encyclopédie Universelle. 2012.