rinceau [ rɛ̃so ] n. m. ♦ Arabesque végétale sculptée ou peinte, servant d'ornement en architecture et dans différents arts décoratifs. « Un enlacement inextricable de fleurons, de rinceaux, d'acanthes » (Gautier).
● rinceau nom masculin (latin populaire ramuscellus, du latin classique ramus, rameau) Ornement de sculpture, de peinture, d'orfèvrerie, etc., emprunté aux rameaux des plantes qui se recourbent en volutes. ● rinceau (expressions) nom masculin (latin populaire ramuscellus, du latin classique ramus, rameau) Rinceaux peuplés, rinceaux dans lesquels figurent animaux et petits personnages semblables à ceux des grotesques.
rinceau
n. m. ARCHI Ornement peint ou sculpté, figurant des branchages disposés en enroulement.
⇒RINCEAU, subst. masc.
A. — BEAUX-ARTS, DÉCOR.
1. Motif ornemental en forme de branche recourbée munie de feuilles, pouvant être agrémentée de pousses, de fleurs, de fruits et utilisé surtout, sculpté ou peint, en architecture mais aussi dans différents arts décoratifs. Rinceaux contournés, fleuris; rinceaux gothiques; rinceaux d'or; rinceaux de fleurs, de feuillages; rinceaux peints à la fresque; fenêtre à rinceaux. Des rinceaux charmants attestent le fini de l'ancienne sculpture vénitienne (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 346). [Les serrures] sont décorées de jolis sujets, de rinceaux gracieusement enroulés, martelés et ciselés (FILLON, Serrurier, 1942, p. 25). V. acanthe ex. 23.
2. Support de métal en forme de branche recourbée destiné à retenir les rideaux. (Ds Ac. 1935, Lar. Lang. fr.).
B. — HÉRALD. Branche munie de ses feuilles. (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. dep. 1718: rinceau; Ac. 1740-1878: rinceau, rainceau. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200 rainsel « petit rameau » (Raoul de Cambrai, 6421 ds T.-L., s.v. raincel); XIIIe s. rainseau (Vie St Eustache en prose, éd. J. Murray, XVI, 4, p. 20: se il n'ot rainseaus, si ot il racine); ca 1458 rinceaulx (ARNOUL GRÉBAN, Myst. de la Passion, éd. O. Jodogne, 16113); b) 1360 « ornement en forme de branchage » petitz rainseaux de chesne (Invent. du duc d'Anjou, n ° 404, Laborde); en partic. 1533 rincheaulx « ornement sculpté, peint ou brodé représentant des branches chargées de feuilles enroulées » (Compte de Simon Longin... ds HAVARD 1890); 1533 rinsseaulx (Acquit au comptant de François Ier, ibid.); 1673 rinceaux (Inv. mobiliers Louis XIV, I, 293 ds IGLF); c) 1690 hérald. (FUR.); 2. 1932 « support de métal pour embrasse de grands rideaux » (Lar. 20e). Du lat. pop. ramuscellus « petit rameau », dér. du b. lat. ramusculus « id. », dimin. de ramus « rameau, branche » (v. rameau). Fréq. abs. littér.:52.
rinceau [ʀɛ̃so] n. m.
ÉTYM. 1676; rinsseau, 1533; rainsel « rameau », 1210; rainseau « ornement en forme de branchage », 1360; d'un lat. pop. ramuscellus, du bas lat. ramusculus, de ramus. → Rameau.
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1 Blason. Branche chargée de feuilles.
2 Arabesque de feuillages, composée de branches stylisées, portant parfois des fleurs, des fruits, et servant souvent à orner des frises, des pilastres (→ Enlacement, cit. 1; entrelacs, cit. 2). || Culot d'où partent des rinceaux, des volutes… || Tige d'un rinceau, sa partie principale. || Rinceaux sculptés (en bas-reliefs…), peints, gravés… (⇒ Peinture). — Forme en rinceau.
0 C'est alors que le Tintoret découvre la palme, et le mouvement de palme qu'il donnera à tant de branches, et cette écriture de rinceau qu'il imposera aux formes apparemment le moins faites pour s'y soumettre : le chien de la Cène, le bœuf de la Nativité, les oreilles en volute de l'âne dans la Fuite en Égypte (…)
Malraux, les Voix du silence, p. 439.
Encyclopédie Universelle. 2012.