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rameau

rameau [ ramo ] n. m.
ramel 1160; lat. pop. °ramellus, class. ramus
1Petite branche d'arbre. Une bécasse « se glissait entre les rameaux des grands arbres nus » (Fromentin). Petit rameau. ramille. « les renflements des bourgeons, à l'extrémité invisible des rameaux, formaient sur la forêt comme un brouillard léger » (Pergaud). Rameau d'olivier porté par la colombe en signe de paix.
2(XVe jor de rams, du lat. Dominica in ramis Palmarum [St Jean]; v. 1190 jor del ramispalmaus « jour des branches de palmiers ») Dimanche des Rameaux, et ellipt les Rameaux : fête chrétienne qui commémore l'accueil triomphal (avec des rameaux de palmier) fait par ses disciples à Jésus entrant à Jérusalem, et qui se célèbre huit jours avant Pâques (cf. Pâques fleuries). Faire bénir le buis des Rameaux. Faire Pâques avant les Rameaux.
3Subdivision d'une division en arbre. Les rameaux des langues romanes. Rameaux de l'arbre généalogique d'une famille.
4(XVIe) Anat. Subdivision d'un vaisseau, d'un nerf... ramification. Sa peau « laissait voir le plus léger rameau de ses veines bleues » (Balzac). Rameaux communicants : filets nerveux entre les ganglions sympathiques et les nerfs rachidiens.
5Géol. Massif qui se détache d'une chaîne de montagnes.

rameau nom masculin (latin populaire ramellus, diminutif du latin classique ramus, rameau) Branche de second ordre des arbres, des plantes herbacées. (Un rameau peut être axillaire [né à l'aisselle d'une feuille] ou terminal ; en arboriculture fruitière, les rameaux à bois ne portent que des feuilles, les rameaux mixtes donnent naissance à la fois à des feuilles et à des fleurs.) Subdivision d'un ensemble (linguistique, généalogique, etc.) représenté sous forme d'arbre et déjà divisé en branches. Subdivision d'une artère, d'une veine, d'un nerf, ou bien branche collatérale de ces éléments. En héraldique, subdivision d'une des branches d'une famille. Étroit couloir, dérivé d'un puits ou d'une galerie de mine, pour installer un fourneau à son extrémité. ● rameau (citations) nom masculin (latin populaire ramellus, diminutif du latin classique ramus, rameau) Marcel Proust Paris 1871-Paris 1922 […] Un même fait porte des rameaux opposés et le malheur qu'il engendre annule le bonheur qu'il avait causé […]. À la recherche du temps perdu, À l'ombre des jeunes filles en fleurs Gallimardrameau (synonymes) nom masculin (latin populaire ramellus, diminutif du latin classique ramus, rameau) Branche de second ordre des arbres, des plantes herbacées.
Synonymes :
- branchette
- ramille
Subdivision d'une artère, d'une veine, d'un nerf, ou bien branche...
Synonymes :
- ramification

rameau
(Jean-Philippe) (1683 - 1764) compositeur français. En 1733, il débute à l'Opéra avec Hippolyte et Aricie, puis compose l'opéra-ballet les Indes galantes (1735), les opéras Castor et Pollux (1737) et Dardanus (1739), etc. Dans la querelle des Bouffons (1752-1754), il défendit la musique française (Observations sur notre instinct pour la musique et sur son principe, 1754): l'harmonie doit primer sur la mélodie.
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rameau
n. m.
d1./d Petite branche d'arbre, d'arbuste.
|| LITURG Dimanche des Rameaux ou (les) Rameaux: dernier dimanche avant Pâques, qui commémore l'entrée du Christ à Jérusalem.
d2./d ANAT Subdivision (d'un nerf, d'un vaisseau).
d3./d Subdivision, dans la représentation en arbre d'un système. Rameau d'un arbre généalogique.
|| Par ext. Chose que représente cette subdivision. Un rameau éloigné de la maison impériale.

⇒RAMEAU, subst. masc.
A. — 1. Division, ramification d'une tige, d'une branche d'arbre; petite branche. Dans les rameaux fleuris Les oiseaux s'appelaient avec de petits cris (BOUILHET, Melaenis, 1857, p. 76). La route jonchée de rameaux morts (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 354):
1. ... [ces grands hêtres] sont si chargés de rameaux, et ces rameaux ramifiés encore par filaments sont si chargés de feuilles, qu'on aperçoit à peine, à travers le réseau de leur ramure, l'étang limpide qui brille en bas sous les peupliers.
LAMART., Nouv. Confid., 1851, p. 133.
SYNT. Rameau cassé, desséché, flétri; rameau de chêne, de lierre, de sapin; rameaux épais, flexibles, frêles, frémissants, nus, vivaces; longs, lourds, vastes rameaux; jeunes rameaux; les rameaux se balancent, s'étendent.
2. Locutions
a) Rameau d'olivier, rameau vert
[P. allus. au rameau rapporté par la colombe à Noé, annonçant la fin du Déluge] Christophe Colomb I: Je suis la colombe dans sa main. Qu'il ouvre la main et je partirai et du rivage inconnu là-bas c'est moi qui lui rapporterai un rameau vert (CLAUDEL, Chr. Colomb, 1929, 1re part., p. 1155).
[Symb. d'espoir, de paix] Cette simple remarque, dans le silence qui l'entoure, est pour notre obstiné le rameau d'olivier. Elle lui fait aussitôt reprendre courage (SARRAUTE, Ère soupçon, 1956, p. 90):
2. Un jour l'Émir de Qalaat reçut une ambassade des chrétiens de Tripoli, désireux d'établir avec lui des rapports de bon voisinage. Il accueillit avec empressement ces porteurs du rameau vert, car il ne rêvait que de jouir en paix de ses richesses, de ses beaux jardins et de son harem...
BARRÈS, Jard. Oronte, 1922, p. 13.
b) Rameau d'or
[P. allus. au rameau d'or qu'Énée doit trouver pour pouvoir descendre aux Enfers] N'y a-t-il pas aussi un rameau d'or pour me guider et m'ouvrir les grilles? (BUTOR, Modif., 1957, p. 180).
Dans le domaine des traditions, des symb.
♦ Gui, branche de gui. Si le rameau d'or, déjà brandi dans les vallées de la préhistoire, s'est distribué triomphalement dans nos forêts druidiques, il s'éparpille aujourd'hui encore dans la pluie scintillante des étrennes (DÉVIGNE, Légend. de Fr., 1942, p. 100).
♦ [Symb. d'immortalité ou de sagesse] La loi des lois est qu'il faut penser ce qu'on ne sait pas par ce qu'on sait. Remontant, avec ce rameau d'or, jusqu'aux pensées de nos naïfs ancêtres, je comprends que la magie fut la première physique (ALAIN, Propos, 1921, p. 333).
3. RELIG. CHRÉT.
a) Dimanche, fête, jour des Rameaux, et p. ell., les Rameaux. Dimanche, fête, jour commémorant l'entrée triomphale du Christ à Jérusalem acclamé par la foule agitant des palmes, se situant le dimanche avant Pâques et comprenant en particulier une procession et une bénédiction de petites branches d'arbres ou d'arbustes de diverses espèces selon les régions (buis surtout). Synon. Pâques fleuries, dimanche des palmes (v. palme1). Cérémonie, procession des Rameaux. Je viens de suspendre à mon bénitier le rameau bénit. C'était hier les Rameaux (E. DE GUÉRIN, Journal, 1835, p. 56). Les enfants viennent pour le jour des Rameaux, de tous les villages chercher le buis des ancêtres (BARRÈS, Cahiers, t. 4, 1906, p. 204). C'était le 21 mars 1728, le dimanche des Rameaux et le premier jour du printemps (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948, p. 42).
Expr. fig. et pop. Faire Pâques avant (les) Rameaux. Avoir des relations sexuelles, attendre un enfant avant le mariage. (Ds FRANCE 1907).
b) Petite branche d'arbre ou d'arbuste relative à cette commémoration. Rameau (de buis); bénédiction des rameaux. Recevoir les rameaux des mains du Saint-Père (GONCOURT, Mme Gervaisais, 1869, p. 81). V. supra ex. de E. de Guérin.
B. — P. anal.
1. Division d'une chose concrète. Synon. branche. Et des chandeliers d'or aux immenses rameaux (HUGO, Rayons et ombres, 1840, p. 1032). Au pied de la descente du Bois-Clair, la route se bifurque: un de ses rameaux conduit à Cluny (...) l'autre rameau mène dans les montagnes du Charolais (LAMART., Tailleur pierre, 1851, p. 388).
Spécialement
a) ANAT. Division d'un vaisseau, d'un nerf, d'un conduit. Paralyser un membre en injectant du curare par un rameau artériel (Cl. BERNARD, Notes, 1860, p. 142).
Rameaux communicants. ,,Filets nerveux unissant chaque nerf rachidien au ganglion de la chaîne sympathique correspondant`` (Méd. Flamm. 1975).
b) GÉNÉAL. Division d'une branche d'une famille, représentée sur un arbre généalogique; p. méton., réalité correspondante. Je m'appliquai à suivre les rameaux touffus d'une généalogie princière (A. FRANCE, Bonnard, 1881, p. 284). L'origine toute provinciale d'un rameau de la famille de Guermantes (PROUST, Guermantes 2, 1921, p. 494).
2. Au plur., littér. Bois d'un cervidé. Synon. ramure. Des peaux de loups géants, et des rameaux de rennes (LECONTE DE LISLE, Poèmes barb., 1878, p. 82).
C. — Au fig. Division d'une chose abstraite. Chacune des sciences acquises lui paraissait être un des rameaux de cette vérité absolue qu'il cherchait (REIDER, Mlle Vallantin, 1862, p. 36). L'art arabe sorti de l'art romain et de l'art byzantin, eux-mêmes rameaux de l'art grec (FAURE, Espr. formes, 1927, p. 14).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1165 ramel « petite branche » (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, éd. L. Constans, 2185); 2. a) 1562 anat. (PARÉ, Œuvres, éd. J. F. Malgaigne, t. 1, p. 146); b) 1580-81 « bras d'un cours d'eau » (MONTAIGNE, Journal de voyage, p. 244 ds HUG.); 3. 1520 fig. généal. (G. MICHEL, Suétone, VII, 221 r ° ds HUG.); 4. av. 1747 « subdivision d'une science » (VAUVENARGUES, Étendue de l'esprit ds LITTRÉ). II. 1. 1549 feste des Rameaux (EST.); 1660 jour des Rameaux (OUDIN); 1669 le dimanche des Rameaux (WIDERHOLD); 2. 1907 faire Pâques avant Rameaux (FRANCE). I du lat. pop. ramellus, dimin. de ramus « rame, branche, ramification ». II d'apr. le b. lat. eccl. Dominica in ramis Palmarum « le dimanche dans les branches de palmes: le dimanche des Rameaux », v. aussi dies ramorum, Ramorum festum, Rami palmarum ds BLAISE Latin. Med. Aev. et XIVe s. prov. jorn de Rams (GUILLAUME DE LA BARRE, éd. Meyer, v. 3819 ds GAY). Fréq. abs. littér.:1 702. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 4 774, b) 2 230; XXe s.: a) 1 689, b) 952.

rameau [ʀamo] n. m.
ÉTYM. XIIIe; ramel, v. 1160; lat. pop. ramellus, class. ramus. → aussi Rinceau.
1 Petite branche née d'une branche principale. || Branche (cit. 4) à rameaux. Rameux, ramifié. || Division d'une branche en rameaux. || Petits rameaux. Brindille, ramille. || Rameaux divergents. || Rameau terminal ( aussi Lambourde). || Rameau axillaire. || Rameau feuillé, feuillu, effeuillé (→ Cristallisation, cit. 4), dénudé, fleuri, fruitier, fructifère. || Rameaux fruitiers et rameaux gourmands. || Rameau chiffon (→ Branche chiffonne). || Amputer (cit. 4) des rameaux pleins de sève. || Rameau utilisé comme bouture, marcotte, provin. || Les rameaux des arbres. Feuillage, 1. ramée, ramure (→ Bécasse, cit. 2; haleine, cit. 29).Rameau d'olivier (cit. 4) porté par la colombe en signe de paix.Rameau de buis bénit (→ ci-dessous, spécialt : Les Rameaux) qui remplace dans nos régions la branche de palmier des Évangiles.
1 Rêvais-tu (Jésus) de ces jours si brillants et si beaux
Où tu vins pour remplir l'éternelle promesse,
Où tu foulais, monté sur une douce ânesse,
Des chemins tout jonchés de fleurs et de rameaux (…)
Baudelaire, les Fleurs du mal, « Le reniement de saint Pierre », CXVIII.
2 M. de Loménie n'avait jamais remarqué que Philbertine pour rien au monde ne se serait couchée sans avoir mis un petit rameau de buis bénit sous l'oreiller.
Aragon, les Beaux Quartiers, I, V.
3 (…) les renflements des bourgeons, à l'extrémité invisible des rameaux, formaient sur la forêt comme un brouillard léger.
L. Pergaud, De Goupil à Margot, II.
2 (V. 1190, jor del ramispalmaus « jour des branches de palmier »; XVe, jor de rams, du lat. Dominica in ramis Palmarum, saint Jean, XIX, 26). Liturgie chrétienne. || Dimanche des Rameaux, et, ellipt, les Rameaux : fête qui commémore l'accueil triomphal (avec des rameaux de palmier) fait par ses disciples à Jésus entrant à Jérusalem, et qui se célèbre huit jours avant Pâques. Pâques (fleuries). || Faire bénir du buis, chanter l'Hosanna le jour des Rameaux. — ☑ Loc. fig. Faire Pâques avant les Rameaux.Arts décor. || Rameaux en bronze du modern style (→ Moderne, cit. 1). || Rameau de vigne. Pampre. || Rameaux ornant un tissu. Ramage.
3 Subdivision d'une division en arbre. || Les rameaux vivaces de notre civilisation (→ Ébrancher, cit. 3).Rameaux de l'arbre généalogique d'une famille; d'une espèce animale; du règne animal, végétal; d'une langue commune…
4 (XVIe). Anat. Subdivision d'un vaisseau, d'un conduit, d'un cordon… ou d'une de leurs branches. Ramification. || Rameaux des veines, des artères, des bronches, des nerfs; rameaux nerveux (→ Plexus, cit.).(1892). Spécialt. || Rameaux communicants : fibres nerveuses qui relient le système sympathique (ganglions de la chaîne latéro-vertébrale) au système cérébro-spinal (nerfs rachidiens).
4 Sa peau, transparente et satinée comme celle d'une petite fille, laissait voir le plus léger rameau de ses veines bleues.
Balzac, l'Enfant maudit, Pl., t. IX, p. 693.
5 Réunis d'une part dans une partie de leurs centres, au niveau du névraxe, reliés intimement d'autre part par ce que nous appellerons les rameaux communicants (…) les deux systèmes (nerveux) ne peuvent revendiquer une indépendance complète, ni anatomique, ni physiologique.
L. Testut, Traité d'anatomie, t. III, p. 362.
Subdivision ramifiée d'une ligne de la main.
5 Sc., techn. (géol.). Massif qui se détache d'une chaîne de montagnes.
(Fortif.). Petite galerie qui relie deux grandes galeries, une galerie principale à un fourneau de mine, etc.

Encyclopédie Universelle. 2012.