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rocade

rocade [ rɔkad ] n. f.
• fin XIXe; de roquer
Milit. Ligne parallèle au front de combat permettant d'établir des liaisons entre les secteurs. Ligne, voie de rocade.
(1951) Cour. Route qui contourne le centre d'une agglomération (opposé à radiale). Prendre la rocade nord. « Il évita la capitale en prenant une rocade, une A quelque chose, qui la contournait par l'est » (Daeninckx).

rocade nom féminin (de roquer) Voie de communication militaire parallèle à la ligne de combat. Voie contournant la partie centrale d'une agglomération, par opposition à radiale.

rocade
n. f.
d1./d MILIT Voie de communication parallèle à la ligne de feu.
d2./d Voie routière de dérivation, qui évite le centre d'une ville. Syn. (Belgique) ring.
d3./d (Suisse) Permutation de personnes dans une entreprise, une équipe.

⇒ROCADE, subst. fém.
A. — ART MILIT. Voie de communication parallèle au front permettant d'établir des liaisons entre les secteurs de l'arrière. Ligne, route, voie de rocade. La mission des armées britanniques reste de rejeter les forces ennemies sur le massif difficilement pénétrable des Ardennes, où elles coupent leur rocade principale (FOCH, Mém., t. 2, 1929, p. 243).
B. — URBAN. Voie de circulation rapide contournant ou longeant une agglomération. C'est également avec des niveaux séparés qu'ont été aménagés au cours de ces dernières années les croisements de la grande rocade de Paris (J. THOMAS, Route, 1951, p. 313).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. [2e moit. XVIIIe s. art milit. rocade, ligne de rocade (GUIBERT, PUYSÉGUR, s. réf. d'apr. THOMASSON, Curios. lang. fr., p. 112); 1890 voie de rocade (s. réf. ds ESNAULT, Notes compl. Poilu [1919], 1956)] 1918 voie de rocade (DAUZAT, Arg. guerre, p. 147); 1918 rocade (DÉCHELETTE, Arg. poilus, p. 186); 1919 ligne de rocade (Lar. mens., p. 707a); 2. 1941 p. anal. (G. BARDET, Probl. d'urban., p. 79). Dér. de roquer (p. compar. du mouvement de va-et-vient qui s'effectue sur la ligne de rocade avec le mouvement des pièces sur l'échiquier lors du roque); suff. -ade. Bbg. QUEM. DDL t. 16, 22.

rocade [ʀɔkad] n. f.
ÉTYM. Av. 1790, ligne de rocade, chez Puységur, Guibert, puis 1917; le mot n'apparaît dans les dict. qu'au XXe (Académie, 8e éd., etc.); dér. de roquer, rokh « éléphant de guerre ».
1 Milit. Ligne parallèle au front de combat permettant d'établir des liaisons entre les secteurs. || Ligne, voie de rocade.
2 (1951, dans un dictionnaire plurilingue; in D. D. L.). Voie de communication (parallèle à une autre) utilisée comme dérivation. || Autoroute en rocade. || Emprunter une rocade (s'oppose à pénétrante).

Encyclopédie Universelle. 2012.