saignement [ sɛɲmɑ̃ ] n. m.
• 1680; de saigner
♦ Écoulement, épanchement de sang. ⇒ hémorragie. Saignement de nez. ⇒ épistaxis. — Méd. Temps de saignement, pendant lequel le sang coule, avant coagulation de la petite blessure pratiquée pour l'examen.
● saignement nom masculin Écoulement, épanchement de sang. ● saignement (expressions) nom masculin Temps de saignement, durée nécessaire pour qu'une incision de dimension standardisée, pratiquée à des fins d'examen, cesse de saigner.
saignement
n. m. épanchement de sang.
⇒SAIGNEMENT, subst. masc.
A. — MÉD. Épanchement de sang. Saignement de gencives. Dans les saignements prostatiques spontanés ou traumatiques, la sonde à demeure fait cesser l'hématurie (E. BRISSAUD, A. PINARD, P. RECLUS, Prat. médico-chir., Paris, Masson, t. 3, 1907, p. 514, s.v. hématurie).
♦ Saignement de nez. Synon. épistaxis. Les animaux s'affaiblissent de plus en plus et ont de fréquents saignements de nez (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 442).
P. métaph., arg. (des malfaiteurs). ,,Comparution d'un prisonnier devant un magistrat`` (FRANCE 1907).
♦ Temps de saignement. Temps que met une incision faite au lobe de l'oreille, pour ne plus saigner. Les diverses techniques témoignent d'une augmentation très nette du temps de saignement (TEISSIER ds Nouv. Traité Méd. fasc. 2 1928, p. 271). Le temps de saignement normal chez l'homme est de 2 à 4 minutes. Pathologique au-delà de 5 minutes (VERCH.-BUD. 1981).
B. — P. anal.
1. Écoulement. L'étang, avec le déblai des collines, on le comble. Avant, on le saigne d'un bon saignement vers le torrent de Blaye. Et puis on vide les déblais dedans (GIONO, Lanceurs graines, 1943, I, 5, p. 124).
2. TECHNOLOGIE
a) Saignement des encres. Une encre saigne lorsque, sèche, elle déteint au contact d'une autre couleur (BÉG. Estampe 1977).
b) Saignement (des peintures). Synon. de ressuage. Les saignements s'observent le plus souvent dans les applications de peintures sur papiers peints ou imprimés comportant des colorants solubles (Peint. 1978).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1688, 13 déc. saignement de nez (Mme DE SÉVIGNÉ, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 3, p. 427). Dér. de saigner; suff. -ment1. Fréq. abs. littér.: 30.
saignement [sɛɲmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1680; de saigner.
❖
♦ Écoulement, épanchement de sang. ⇒ Hémorragie (cit. 1). || Saignement de nez. ⇒ Épistaxis. — Les saignements d'un stigmatisé. — Méd. || Temps de saignement, mesuré par l'épreuve de Duke.
0 (…) dans ces altitudes, près desquelles le Mont-Blanc est une plaisanterie, il avait des saignements de nez, comme en ont eu Biot et Gay-Lussac, dans leurs ascensions en ballon.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 3 avr. 1892, t. IX, p. 24.
Encyclopédie Universelle. 2012.