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hémorragie

hémorragie [ emɔraʒi ] n. f.
• 1538; lat. hæmorrhagia, mot gr. -rragie
1Effusion de sang due soit à la rupture d'un vaisseau, soit à la perméabilité pathologique d'une paroi vasculaire ( saignement). Hémorragie artérielle, veineuse, capillaire. Hémorragie interne; sous-cutanée ( ecchymose, hématome) . Hémorragie cutanée ( purpura) . Hémorragie cérébrale ( apoplexie) , nasale ( épistaxis) , stomacale ( hématémèse) , urinaire ( hématurie) , utérine ( métrorragie) , anale ( hémorroïde) . Hémorragie de l'appareil respiratoire ( hémoptysie) . Prédisposition aux hémorragies. hémophilie. Arrêter une hémorragie par un garrot. hémostase. Transfusion remédiant à une hémorragie.
2Fig. Perte de vies humaines. L'hémorragie causée par une guerre. Par ext. Perte, fuite. L'hémorragie des capitaux.

hémorragie nom féminin (latin haemorrhagia, du grec haimorragia) Écoulement de sang hors des vaisseaux sanguins. Perte importante de vies humaines : La guerre a causé de véritables hémorragies. Pertes importantes, fuite de quelque chose : Une hémorragie de capitaux.hémorragie (difficultés) nom féminin (latin haemorrhagia, du grec haimorragia) Orthographe Avec deux r, sans h intérieur, de même que hémorragique. ● hémorragie (expressions) nom féminin (latin haemorrhagia, du grec haimorragia) Hémorragie cérébrale, écoulement de sang dans le cerveau. Hémorragie digestive, écoulement sanguin provenant du tube digestif. Hémorragie gynécologique, écoulement sanguin par le vagin. Hémorragie intraoculaire, épanchement sanguin dans une des différentes parties de l'œil. Hémorragie méningée, épanchement de sang dans les méninges, enveloppes qui entourent le cerveau. Hémorragie obstétricale, écoulement de sang par le vagin au cours d'une grossesse. Hémorragie urologique, synonyme de hématurie. Hémorragie des viscères abdominaux, écoulement sanguin à l'intérieur de l'abdomen.

hémorragie
n. f.
d1./d écoulement d'une quantité plus ou moins importante de sang hors d'un vaisseau sanguin. Hémorragie externe (hémoptysie, épistaxis), interne.
d2./d Fig. Déperdition très importante. Hémorragie de capitaux.

HÉMORRAGIE, subst. fém.
A. — Écoulement de sang à la suite de la rupture d'un vaisseau sanguin. Le roi Charles IX mourant d'une hémorragie par tous les pores semblait rendre tout le sang français dont il s'était rassasié (CHÉNIER, Amérique, 1794, p. 97) :
1. Des signes précurseurs existent fréquemment dans les jours qui précèdent l'apparition de l'hémorragie : vertiges, maux de tête, bourdonnements d'oreille, poussées congestives faciales, engourdissement passager d'un membre, saignement de nez, ou epistaxis, hémorragie rétinienne. Puis, l'hémorragie cérébrale éclate brutalement caractérisée par une perte de connaissance brusque suivie de coma : c'est l'ictus apoplectique.
QUILLET Méd. 1965, p. 338.
P. métaph. Une hémorragie silencieuse de larmes (GIONO, Eau vive, 1943, p. 89).
B. — Au fig.
1. Perte importante de vies humaines. La révolution se dévoue à son œuvre fatale (...). La révolution ampute le monde. De là cette hémorragie, 93 (HUGO, Quatre-vingt-treize, 1874, p. 66).
2. Grave déperdition de biens, de moyens. Hémorragie de capitaux, de main-d'œuvre; hémorragie monétaire :
2. Et quand la nuit nous présente le parfait de la vitesse : une notion de durée où notre durée est un trait de feu, notre cœur précipite son temps avec une telle violence que nous touchons physiquement les angoisses de notre désagrégation dans cette soudaine hémorragie de temps mesurable.
GIONO, Poids du ciel, 1938, p. 90.
REM. Hémorragipare, adj. a) ,,Qui provoque l'hémorragie`` (Méd. Biol. t. 2 1971). b) ,,Qui se manifeste par des hémorragies`` (Méd. Biol. t. 2 1971).
Prononc. et Orth. : []. [--] ds PASSY 1914. Att. ds Ac. dep. 1694; ds Ac. 1694 et 1718 : hemoragie; ds Ac. dep. 1740 : hémorragie. Vx : hémorrhagie ds FÉR.1768, BESCH. 1845; admis à côté de la graph. mod. ds LAND. 1834, GATTEL 1841, LITTRÉ (qui recommande h) et DG. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 pathol. emoragie (G. DE CHAULIAC, Gde Chirurgie, ms. de la Bibl. de Méd. de Montpellier, H 184 ds Fr. mod. t. 33, p. 208); 1539 hemorragie (J. CANAPPE, 5e Livre de la méthode thérapeutique, p. 80, ibid. t. 19, p. 20); 2. 1767 fig. « écoulement abondant » hemorragie de sève (SCHABOL, Dict. ds BRUNOT t. 6, p. 219); en partic. 1862 « perte importante de vies humaines » (HUGO, Misér., t. 1, p. 402). Empr. au lat. imp. haemorrhagia « flux de sang », lui-même du gr. « id. », dér. de « dont le sang sort à flots », composé de « sang » et de « briser; faire jaillir ». Fréq. abs. littér. : 136.

hémorragie [emɔʀaʒi] n. f.
ÉTYM. 1538; emoragie, après 1350; lat. hæmorrhagia, grec haimorrhagia, de haimorrhagês « dont le sang se répand », de haima, et rhêgnunai « faire jaillir; rompre ». → -rragie. REM. La graphie hémorrhagie, recommandée par Littré et par les étymologistes, n'est plus en usage.
1 Épanchement de sang hors d'un vaisseau sanguin ( Écoulement, épanchement; saignement). || Hémorragie artérielle, veineuse, capillaire. || Hémorragie traumatique. || Hémorragie interne, sous-cutanée ( Ecchymose, hématome). || Hémorragie cutanée ( Purpura). || Hémorragie cérébrale ( Apoplexie; → Coup de sang.) || Hémorragie nasale. Épistaxis, saignement (de nez). || Hémorragie stomacale ( Hématémèse), intestinale ( Mélæna), urinaire ( Hématurie), utérine ( Ménorragie, métrorragie), ano-rectale ( Hémorroïde). || Hémorragie de l'appareil respiratoire ( Hémoptysie).Prédisposition aux hémorragies. Hémophilie. || Maladie caractérisée par des hémorragies répétées. Hémogénie. || Arrêt d'une hémorragie par pose d'un garrot (cit. 1), tamponnement ( Hémostase; hémostatique). || L'ergotine, remède contre les hémorragies. || Le fibrinogène, agent coagulateur, arrête les hémorragies (→ Fibrinogène, cit.).
1 Un saignement de nez, ou plutôt une espèce d'hémorragie.
Racine, Port-Royal.
2 Puis, comme l'hémorragie faisait une mare sur le pont du bateau, un des matelots cria : « Il va se vider, faut nouer la veine. »
Maupassant, Contes de la bécasse, « En mer ».
3 D'assez faible santé depuis sa jeunesse, Augustine, atteinte d'hémophilie, n'a jamais voulu apprendre à coudre, parce qu'il lui suffisait d'une piqûre pour faire une hémorragie.
Aragon, les Beaux Quartiers, I, IV.
2 (1874, Hugo). a Perte de vies humaines. || Le pays se remet lentement de l'hémorragie causée par la guerre, la révolution (→ Amputer, cit. 3, Hugo).
b (Mil. XXe). Perte (de toute espèce de richesse). || L'hémorragie des capitaux. || L'hémorragie des cerveaux. Fuite.
DÉR. Hémorragique.

Encyclopédie Universelle. 2012.