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sarcasme

sarcasme [ sarkasm ] n. m.
• 1546; lat. sarcasmus, gr. sarkasmos, de sarkazein « mordre la chair (sarkos) »
1Ironie, raillerie insultante. dérision, moquerie. « La dérision et le sarcasme et l'injure sont des barbaries » (Péguy).
2Un, des sarcasmes. Trait d'ironie mordante. quolibet, raillerie. Répondre par des sarcasmes. S'enfuir sous les sarcasmes.
⊗ CONTR. Compliment, flatterie.

sarcasme nom masculin (bas latin sarcasmus, du grec sarkasmos, de sarkadzein, mordre la chair) Action de railler avec méchanceté. Paroles de raillerie : Accabler quelqu'un de ses sarcasmes.sarcasme (synonymes) nom masculin (bas latin sarcasmus, du grec sarkasmos, de sarkadzein, mordre la chair) Paroles de raillerie
Synonymes :
- brocard
- moquerie
- persiflage
- pique (familier)
- vanne (populaire)
Contraires :
- compliment
- flatterie

sarcasme
n. m. Raillerie insultante; trait mordant d'ironie.

⇒SARCASME, subst. masc.
A. — Ironie acerbe, mordante. Synon. moquerie, persiflage. On me l'avait représentée comme intrigante, se mêlant de politique et surtout comme fort adonnée au sarcasme (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 923). L'humour et la parodie, la bouffonnerie et le sarcasme (...) forment l'atmosphère vitale où respirent les personnages [de Cosi fan tutti] (GHÉON, Prom. Mozart, 1932, p. 362).
B. — Le plus souvent au plur. Trait mordant d'ironie, de raillerie cruelle. Synon. pique3. Débiter des sarcasmes; être exposé aux sarcasmes; tomber sous les sarcasmes. Je t'ai tout dit, un peu brièvement. Et tu en profites pour m'accabler de sarcasmes (DUHAMEL, Combat ombres, 1939, p. 195). Il avait beau s'appliquer à copier les gestes de ses camarades, son air ahuri le désignait à leurs sarcasmes (GREEN, Moïra, 1950, p. 200).
RHÉT. Critique, satire amère et piquante. Le titre de philosophe sera à plus haut prix, on ne l'obtiendra pas en répétant les sophismes de J.-J. Rousseau (...) ou les sarcasmes de Voltaire (BONALD, Législ. primit., t. 2, 1802, p. 129). Platon est un des rares auteurs auxquels j'adhère de toutes mes surfaces. S'il revient à ses féroces sarcasmes contre la démocratie, je cesse d'adhérer (ALAIN, Propos, 1935, p. 1274).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1552 (RABELAIS, Quart Livre, prol., 24, éd. R. Marichal p. 12), qualifié de terme de rhét. de FUR. 1690 à Trév. 1771. Empr. au b. lat. sarcasmus empl. par les grammairiens comme terme de rhét., gr. « rire amer, sarcasme » (de « ouvrir la bouche pour montrer les dents » d'où au fig. « déchirer par des sarcasmes »); cf. chez FABRI, Rhét., 1521, l. I, p. 191: sarcosmos (v. HUG.). Fréq. abs. littér.:287. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 443, b) 420; XXe s.: a) 282, b) 446.

sarcasme [saʀkasm] n. m.
ÉTYM. 1546; lat. sarcasmus, grec sarkasmos, de sarkazein « mordre la chair » (sarx, sarkos).
1 Ironie, raillerie acerbe, insultante. Dérision; humour (sarcastique), moquerie (→ Dédain, cit. 5; dur, cit. 22). || Allier « le sarcasme de la gaieté avec l'indulgence du mépris » (cit. 7, Chamfort). || Sous le sarcasme de tous (→ Malheureux, cit. 21).
1 Toutes les exécutions ne se font pas sur des échafauds, et les hommes, dès qu'ils sont réunis, qu'ils soient multitude ou assemblée, ont toujours au milieu d'eux un bourreau tout prêt, qui est le sarcasme. Pas de supplice comparable à celui du misérable risible. Ce supplice, Gwynplaine le subissait. L'allégresse, sur lui, était lapidation et mitraille. Il était hochet et mannequin, tête de Turc, cible. On bondissait, on criait bis, on se roulait.
Hugo, l'Homme qui rit, II, VIII, VII.
2 (…) on ne fonde, on ne refonde aucune culture sur la dérision et la dérision et le sarcasme et l'injure sont des barbaries.
Ch. Péguy, la République…, p. 258.
2 Trait d'ironie mordante. Lardon (vx), moquerie, pique (→ Entrain, cit. 4). || Sarcasmes moqueurs (→ Ironique, cit. 3). || Débiter (→ Ironie, cit. 3), décocher (→ Création, cit. 8, fig.) des sarcasmes.Spécialt. Figure de rhétorique, ironie cruelle.
CONTR. Compliment, flatterie.

Encyclopédie Universelle. 2012.