sauvetage [ sov(ə)taʒ ] n. m.
• 1773; d'ab. salvage, sauvement; de sauveté
♦ Action de sauver (un navire en détresse, son équipage, ses passagers ou son chargement). Les canotiers « opérèrent le sauvetage de Thérèse qu'ils couchèrent sur un banc » (Zola). Bateau, canot de sauvetage; bouée, ceinture, gilet de sauvetage. Le sauvetage des naufragés. Médaille de sauvetage, donnée en récompense d'un sauvetage.
♢ (1801) Action de sauver d'un sinistre quelconque (incendie, inondation, éboulement, etc.) des hommes ou du matériel. Échelles de sauvetage des pompiers. Sauvetage d'un alpiniste, de victimes d'un éboulement.
♢ Fig. Action de tirer (qqn, une collectivité, qqch.) d'une situation critique. Sauvetage d'une entreprise en difficulté.
● sauvetage nom masculin (de sauver) Action de soustraire quelqu'un, quelque chose à ce qui le menace : Le sauvetage d'un monument historique. Action de tirer quelqu'un, quelque chose d'une situation critique : Le sauvetage des entreprises en difficulté. Secours porté à un navire ou à un engin flottant par un autre navire. (Nom légal : assistance maritime.) ● sauvetage (expressions) nom masculin (de sauver) Société de sauvetage, société ayant pour but de porter secours aux naufragés et de dédommager les sauveteurs.
sauvetage
n. m.
d1./d Action de secourir (qqn, qqch) sur l'eau. Canot de sauvetage. Gilet, bouée de sauvetage.
d2./d Action de sauver (qqn) d'un danger.
⇒SAUVETAGE, subst. masc.
A. — Opération par laquelle on essaie de tirer quelqu'un ou quelque chose d'un grave danger, d'une situation critique ou dangereuse. Sauvetage en mer, en montagne, dans les mines; organiser un sauvetage; participer à un sauvetage. En cas de danger, il [le capitaine] ne peut décider l'abandon de son navire sans avoir pris l'avis des officiers et des « principaux » membres de l'équipage. Il est tenu d'organiser le sauvetage des personnes et, si possible, des marchandises (M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p. 138).
— Subst. + de sauvetage. Ceinture de sauvetage. Gilet de sauvetage.
♦ Barque, bateau, canot (ou toute autre embarcation) de sauvetage. Embarcation destinée au sauvetage des personnes. Il se noya très correctement, avec, au cou, le masque contre les gaz asphyxiants qu'on lui avait recommandé de ne jamais quitter. Un bateau de sauvetage le repêcha inanimé et il fut transporté dans un hôpital de la côte anglaise (MAUROIS, Sil. Bramble, 1918, p. 105).
♦ Bouée de sauvetage. Bouée destinée à maintenir à la surface de l'eau une personne en difficulté. P. métaph. Ce que je sens en revanche, — et ce fut presque ma seule bouée de sauvetage en ces six dernières semaines, — c'est qu'il faut que peu à peu je me prépare à approfondir ma connaissance de saint Augustin afin d'écrire un jour sur lui (DU BOS, Journal, 1928, p. 103).
♦ Médaille de sauvetage. Distinction accordée pour avoir sauvé quelqu'un. Je ne sauverais jamais quelqu'un, dis-je. J'aurais trop peur qu'on me donne une médaille de sauvetage (RENARD, Journal, 1893, p. 184).
B. — Au fig. Action de tirer quelqu'un ou quelque chose d'un risque, d'un danger quelconque, de sauver moralement ou socialement; résultat de cette action. Sauvetage de l'enfance malheureuse. Économie mondiale bouleversée par des heurts continuels: le sauvetage de l'économie européenne par le plan Marshall, la rupture avec le bloc soviétique et la guerre de Corée, la crise de Suez (Univ. écon. et soc., 1960, p. 38-4).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1773 mar. « action de sauver (un navire, son équipage, ses passagers ou son chargement) » (J. BOURDÉ DE VILLEHUET, Manuel des marins, t. 2, p. 213: Sauvetage. C'est le recouvrement d'effets ou de vaisseaux naufragés); 1811 bouée de sauvetage (MOZIN-BIBER, s.v. bouée); 1831 canot de sauvetage (WILL.); 1834 bateau de sauvetage (BOISTE); 1859 ceinture de sauvetage (BONN.-PARIS); 1890 gilet de sauvetage (Lar. 19e Suppl.); 2. 1801 « action de sauver d'un sinistre quelconque » (MERCIER Néol.); 1801 échelle de sauvetage (lors des incendies) (ibid.); 3. 1862 fig. « action de sauver moralement ou socialement » (GONCOURT, Journal, p. 1182); 1890 (Lar. 19e Suppl., s.v. Union française: sauvetage de l'enfance). Dér. de sauver; suff. -age (élargi en -etage d'apr. sauveté, afin d'éviter l'homon. avec sauvage), s'est substitué à sauvaige « droit perçu sur les épaves qu'on a trouvées » (1526, Cartul. de Jumièges, 9 H 1216 [copie de 1582]: sur peine de forfaicture de leur sauvaige [cf. DU CANGE, s.v. salvagium, GDF., s.v. salvage]); sauvage (1591 à Saint-Malo ds JAL), droict de salvage, droict de sauvelage, même sens (1611, COTGR., s.v. droict). Fréq. abs. littér.:208. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 24, b) 333; XXe s.: a) 332, b) 484. Bbg. QUEM. DDL t. 25 (s.v. radeau de sauvetage), 27 (s.v. auto-sauvetage, toboggan de sauvetage).
sauvetage [sovtaʒ] n. m.
ÉTYM. 1773; d'abord salvage, sauvage, sauvement; de sauver, par l'interm. de sauveté.
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1 Action de sauver un navire en détresse, son équipage, ses passagers ou son chargement (→ Refuge, cit. 2). || Société Nationale de Sauvetage en Mer. || Bateau, chaloupe, canot, remorqueur de sauvetage. || Bouée, ceinture, gilet de sauvetage. ⇒ Brassière. || Opération de sauvetage après un naufrage. || Sauvetage des naufragés, d'une personne tombée à l'eau. || Médaille de sauvetage, donnée en récompense d'un sauvetage. || Brevet de secouriste, avec spécialisation en sauvetage nautique. — (Dr. mar.). Secours prêté à un navire en perdition. || Sauvetage et assistance. || Sauvetage des épaves : mise en sûreté des épaves par celui qui les a trouvées.
1 Pour tirer du naufrage, où elle était aux trois quarts enfoncée, la machine de la Durande, pour tenter, avec quelque chance de réussite, un tel sauvetage en un tel lieu dans une telle saison, il semblait qu'il fallût être une troupe d'hommes, Gilliatt était seul (…)
Hugo, les Travailleurs de la mer, II, I, IX.
2 Les canotiers (…) arrivaient à grands coups de rames. Ils comprirent qu'un malheur venait d'avoir lieu; ils opérèrent le sauvetage de Thérèse qu'ils couchèrent sur un banc (…)
Zola, Thérèse Raquin, XI.
2 (Après 1850). Action de sauver d'un sinistre (incendie, inondation, éboulement, etc.), des hommes ou du matériel. || Appareils, échelles de sauvetage des pompiers. || Sauvetage des inondés, des mineurs enterrés…
3 Mais le sauvetage des mineurs engloutis passionnait plus encore (…) tous les charbonniers accouraient s'offrir, dans un élan de fraternité.
Zola, Germinal, VII, IV.
3 Fig. Action de sauver moralement et socialement (qqn) (→ Entrave, cit. 4; impliquer, cit. 4).
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DÉR. (Du rad.) Sauveter, sauveteur.
Encyclopédie Universelle. 2012.