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• 1529; esp. sabana, d'une langue d'Haïti

1 ♦ Formation herbeuse des régions tropicales, vaste prairie pauvre en arbres et en fleurs, fréquentée par de nombreux animaux. Savanes du Mexique, d'Afrique, de l'Inde. ⇒aussi 1. campo. « Sur le bord occidental [...] des savanes se déroulent à perte de vue » (Chateaubriand). — Géogr. Savane arborée ou savane-parc : végétation intermédiaire entre la savane proprement dite et la forêt.

2 ♦ (1683) Région. (Canada) Terrain marécageux. « Le bois par ici est à moitié bois et à moitié savane [...] ; on marche sur une énorme éponge mouillée » (Hémon).

n. f.

d1./d Plaine herbeuse, aux arbres rares, des régions tropicales. Syn. (Afr. subsah.) brousse.

|| Savane herbeuse (ou herbacée), arbustive, arborée (savane-parc), boisée: V encycl. ci-après.

d2./d (Québec) Terrain marécageux, humide.

d3./d (Louisiane) Terrain vague; jachère.

Encycl. La savane est un écosystème ouvert, typique des régions tropicales à longue saison sèche. Elle consiste en un tapis herbacé fait de touffes de hautes graminées vivaces (2 à 3 m) ainsi que de plantes à rhizome, et parsemé d'arbres (baobab, notam.) et d'arbustes. On distingue la savane boisée, relativement riche en arbres, la savane arborée ou savane-parc, semée d'arbustes et de bouquets d'arbres, la savane arbustive, avec des arbres isolés, et la savane herbeuse ou herbacée.

⇒SAVANE, subst. fém.

A. — Prairie de hautes herbes, plus ou moins parsemée d'arbres, et riche en animaux, caractéristique des régions tropicales à longue saison sèche. Savanes désertes, épineuses, immenses, infranchissables; savanes mexicaines, soudanaises; hommes de la savane. On traverse le fleuve; on descend sur l'autre rive; on entre dans les savanes parsemées d'étangs d'une eau saumâtre (CHATEAUBR., Natchez, 1826, p. 441). Le monde des savanes découvertes: plus on s'éloigne vers les Tropiques, plus la végétation cesse d'être souveraine maîtresse. À la savane boisée succède la savane herbeuse, à celle-ci la steppe (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 128).

— Subst. + de savane. Il y règne [au lac des Rouxey] un silence de savane ou de steppe, il arrache à tout le monde le cri que venait de jeter Rosalie (BALZAC, A. Savarus, 1842, p. 94).

— P. métaph. Maudite soit la marche déserte de l'Asie, le lieu sans fleuves où l'eau dormante reflète (...) les savanes livides des nuages! (CLAUDEL, Tête d'Or, 1890, 3^e part., p. 138).

— En compos. Savane-parc. Savane ,,parsemée de bouquets d'arbres`` (GEORGE 1984).

B. — Région. (Canada). Terrain marécageux où les mousses sont abondantes et les arbres rares. Aux plus vaillants d'entre eux restaient encore (...) d'innombrables arpents de forêt ou de savane à conquérir (HÉMON, M. Chapdelaine, 1916, p. 9). Les solitudes lointaines et les savanes sans fin (F. A. SAVARD, Menaud, éd. 1964, p. 115 ds Richesses Québec 1982, p. 2093).

Prononc. et Orth.:[savan]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1529 (J. et R. PARMENTIER, Voy. aux Indes Or., p. 93 ds KÖNIG, p. 188). Empr. à l'esp. çabana (dep. 1519, F. DE ENCISO ds FRIED.; forme mod. sabana), lui-même empr. au taino de Haïti. Voir KÖNIG, p. 188 et FEW t. 20, p. 85a. Fréq. abs. littér.:151.

savane [savan] n. f.

ÉTYM. 1529; esp. sabana, mot caraïbe (Zabana, Zavana) de la langue des Arouaks d'Haïti.

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1 Formation herbeuse des régions tropicales, vaste prairie dont la période de repos est la saison sèche, caractérisée par la pauvreté en arbres et en fleurs et par la richesse en animaux. || Savanes du Mexique (→ Migration, cit. 2), d'Afrique, de l'Inde (→ Jungle, cit. 2). || Les savanes du Brésil. ⇒ Campo. || L'étendue (cit. 10) illimitée des savanes. || Les feux de brousse ont augmenté la surface des savanes en Afrique. || Savane arbustive, arborée, buissonnante.