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septentrion

septentrion [ sɛptɑ̃trijɔ̃ ] n. m.
• 1155; lat. septentrio, proprt « les sept bœufs de labour », l'Ourse polaire
Poét. et vieilli Le nord.

septentrion nom masculin (latin septentrio, la Petite Ourse) Littéraire. Nord, celui des pôles du monde qui est situé près de la constellation de la Petite Ourse.

⇒SEPTENTRION, subst. masc.
A. — Vieilli, littér. Synon. de nord. L'Écosse est au septentrion de l'Angleterre (Ac. 1798-1935). Sur la muraille du septentrion, s'élève une tour de marbre blanc (FLAUB., Tentation, 1856, p. 542). Ce rien de retenue habituel aux hommes du Septentrion (PESQUIDOUX, Livre raison, 1932, p. 209). V. chevelure ex. 3.
Plais. Un type qui a les foies, (...) ça lui fait perdre le septentrion! (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 171).
Au plur., poét. Si nous pouvions passer les bleus septentrions, Si nous pouvions atteindre au fond des cieux sans bornes (HUGO, Contempl., t. 2, 1856, p. 288).
B. — Rare. Constellation de la Petite ou de la Grande Ourse. Les sept astres De l'éternel septentrion (HUGO, Toute la lyre, t. 1, 1885, p. 105).
Prononc. et Orth.:[]. V. sept. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1155 « nord » (WACE, Brut, 14847 ds T.-L.). Empr. au lat. septentrio, sing. tiré du plur. septemtriones, les sept étoiles de la Grande ou Petite Ourse à laquelle appartient l'étoile polaire; littéral. « les sept bœufs de labour », de septem « sept » et triones « bœufs de labour ». Voir FEW t. 11, p. 481b. Fréq. abs. littér.:72.

septentrion [sɛptɑ̃tʀijɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1380; v. 1155, septentriun; lat. septentrio, sing. tiré du plur. septentriones (littéralt « les sept [septem] bœufs de labour [triones] »), qui désignait les sept étoiles de la Grande ou de la Petite Ourse, à laquelle appartient l'étoile polaire.
1 Vx ou littér. (surtout en poésie). Le nord.
1 L'étendue d'un palais se mesure d'orient en occident, ou du midi au septentrion (…)
Joseph Joubert, Pensées, XXIIII, CCXVI.
2 Poét. La constellation de la Grande ou de la Petite Ourse (→ Franchir, cit. 20, Hugo).
2 Et ce sont, dans les cieux que nos yeux réverbèrent,
Au-dessus de nos fronts tremblants sous leur rayon,
Les sept astres géants du noir septentrion.
Hugo, les Contemplations, VI, XXV.

Encyclopédie Universelle. 2012.