souteneur [ sut(ə)nɶr ] n. m.
1 ♦ Vx Défenseur, partisan.
2 ♦ (1718) Mod. Individu qui vit de proxénétisme. ⇒ 2. barbeau, 2. maquereau, marlou , proxénète.
● souteneur nom masculin Littéraire. Personne qui soutient, qui défend une idée, une cause. Individu qui vit de la prostitution de filles qu'il prétend protéger ; proxénète. ● souteneur (synonymes) nom masculin Littéraire. Personne qui soutient , qui défend une idée, une cause.
Synonymes :
- défenseur
- partisan
Individu qui vit de la prostitution de filles qu'il prétend...
Synonymes :
- barbeau (populaire)
- maquereau (populaire)
- proxénète
souteneur
n. m. Proxénète.
⇒SOUTENEUR, subst. masc.
A. — Celui dont l'action, l'attitude favorise la réussite ou le maintien de quelque chose. Trop souvent, à Paris (...) les artistes empruntent les ailes de la circonstance, ils croient se grandir en se faisant les hommes d'une chose, en devenant les souteneurs d'un système (BALZAC, Comédiens, 1846, p. 344). La France passe aujourd'hui d'un bras à l'autre et s'appuie maintenant sur Clemenceau, ce vieux souteneur indomptable (MAURIAC, Écrits intimes, Journal homme trente ans, 1948, p. 164).
B. — Celui qui vit de la prostitution d'une ou plusieurs filles publiques en se donnant l'apparence de les protéger. Synon. jules (arg.), maquereau2 (pop.), mac (arg.), protecteur, proxénète. Un jour qu'elle me croyait à Londres (...) je la surpris au Point-du-Jour, oui, dans un bal de barrière, (...) et payant des tournées de vin chaud à une bande de souteneurs (LORRAIN, Phocas, 1901, p. 43). Les filles et les souteneurs forment une infection à part, qui, partant des hauteurs de Montmartre et des boulevards extérieurs, a gagné peu à peu le centre de Paris (L. DAUDET, Brév. journ., 1936, p. 95).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. a) 2e moit. XIIIe s. sosteneor « celui qui soutient, qui protège (domaine moral ou matériel) » (Dit Empereur Constant, 408 ds T.-L.), att. jusqu'au XVIe s. (v. HUG.) relevé ds Trév. 1740-1752, a survécu sporadiquement dans certains parlers région. au sens de « partisan, défenseur, patron » (v. FEW t. 12, p. 478a), empl. par qq. aut. du XIXe-XXe s., v. supra; b) 1740 (Trév.: Les Soûteneurs que les Filles de joie payent pour empêcher les désordres, sont ordinairement eux-mêmes des coquins qui les pillent, les volent, les maltraitent, et leur font dix fois plus de mal que celui qu'elles cherchent à éviter); 2. 1786 (BACHAUMONT, Mém. secrets, t. XXXII, p. 205 ds LITTRÉ: Le parterre était garni de souteneurs; il a été fort claqué). Dér. de soutenir; suff. -eur2. Fréq. abs. littér.:77. Bbg. FOURNIER (P. F.). Notes étymol. et lex. Fr. mod. 1947, t. 15, pp. 295-297.
souteneur [sutnœʀ] n. m.
ÉTYM. V. 1330, sousteneur; sosteneor, XIIe; de soutenir.
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1 Vx. Celui qui soutient, se fait le défenseur, le partisan. || Souteneurs d'un système (→ Circonstance, cit. 11).
2 (Av. 1850). Vx. Celui qui soutient un spectacle de ses applaudissements rétribués. ⇒ Claque.
3 (1743). Celui qui vit de la prostitution d'une ou de plusieurs filles publiques, en se donnant l'apparence de les « soutenir », de les protéger. ⇒ Entremetteur, protecteur, proxénète; fam. 2. maquereau; pop. alphonse, jules.
1 Toute fille faisant le vague a un amant de cœur, qu'en termes de police, on nomme souteneur, et qu'en termes de dames de la halle, on appelle d'un nom plus expressif encore.
2 La dégradation de la femme par la prostitution est une plaie hideuse, un véritable fléau social, sur lequel s'en greffe un autre, le souteneur (vulgo « maquereau »), lèpre des grandes villes, ferment de vol, de meurtre, de sinistre débauche, très souvent indicateur de police et, au besoin même, agent des mœurs.
Léon Daudet, la Femme et l'Amour, III.
Encyclopédie Universelle. 2012.